BATTLE ROYALE ▬ Event n°2
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Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Lun 28 Juin 2021 - 13:52.
L'annonce de Dainty.
L'expression de Saga s'adoucit. Il n'a pas le temps de parler, mais il simule le regard triste, effrayé, qu'il a vu son partenaire adopter tant de fois depuis le début de la journée. Hélas, il n'a pas la théâtralité de la blonde, et c'est sans effet. Il maintient cette expression devant la suite des événements : tous craquent, chacun à leur tour, chacun à leur façon. Ce serait malvenu de montrer ce qu'il ressent vraiment.
Un petit agacement. Il pensait avoir enfin trouvé une situation confortable dans tout ce chaos, et elle a duré à peu près aussi longtemps que chacune de ses stratégies jusque là : c'est à dire qu'elle s'est immédiatement retournée contre lui.
Dainty est morte.
Son regard s'endurcit. Lux est donc seule. A moins de réussir à se retrouver, Smooth et Zygote sont aussi seuls. Le binôme de Linda est seul-e.
Il aurait aimé croire à la paix que Dainty avait encouragé, mais il préfère rester réaliste. Ca n'a jamais été une option, et ça n'en serait jamais une. Il vient d'en avoir la preuve. La paix ne sert à rien, sinon à s'exposer. A se rendre compte que des amis n'en sont pas vraiment.
- Je resterai toujours à tes côtés. Ils ont peur, mais pas moi. Nous ferons ce qui doit être fait.
Tuer.
Ginger est morte. Les proies esseulées et endeuillées se multiplient.
Mais d'abord, il faut se reposer.
⁂
Sommeil agité. Saga rêve de visages qu'il ne verra plus et de voix oubliées. Il se réveille à la suite de Jinx, et se frotte les yeux avec ses mains sales. Il écoute le haut-parleur, puis son ami. Il est temps d'avancer. Il se laisse attirer dans une pâle étreinte, maigre réconfort après tant d'émotions – mais si c'est ce dont son partenaire a besoin, c'est ce qu'il recevra. Saga le serre contre lui à son tour, et adoucit son intonation pour lui répondre.
- Je n'aurai pas pu souhaiter meilleure compagnie. Merci, Jinx.
Sa voix grave sera la dernière chose à résonner dans cette caverne avant qu'ils décident de reprendre leurs affaires (leurs armes) et de se déplacer. Il surveille son partenaire, prêt à le soutenir s'il flanche, à le séparer de son arme s'il est pris de remords – à l'achever s'il souffre. Alors que le soleil se lève, leurs regards sont plus éloquents que leurs mots.
Tuer, ou être tué.
L'expression de Saga s'adoucit. Il n'a pas le temps de parler, mais il simule le regard triste, effrayé, qu'il a vu son partenaire adopter tant de fois depuis le début de la journée. Hélas, il n'a pas la théâtralité de la blonde, et c'est sans effet. Il maintient cette expression devant la suite des événements : tous craquent, chacun à leur tour, chacun à leur façon. Ce serait malvenu de montrer ce qu'il ressent vraiment.
Un petit agacement. Il pensait avoir enfin trouvé une situation confortable dans tout ce chaos, et elle a duré à peu près aussi longtemps que chacune de ses stratégies jusque là : c'est à dire qu'elle s'est immédiatement retournée contre lui.
Dainty est morte.
Son regard s'endurcit. Lux est donc seule. A moins de réussir à se retrouver, Smooth et Zygote sont aussi seuls. Le binôme de Linda est seul-e.
Il aurait aimé croire à la paix que Dainty avait encouragé, mais il préfère rester réaliste. Ca n'a jamais été une option, et ça n'en serait jamais une. Il vient d'en avoir la preuve. La paix ne sert à rien, sinon à s'exposer. A se rendre compte que des amis n'en sont pas vraiment.
- Je resterai toujours à tes côtés. Ils ont peur, mais pas moi. Nous ferons ce qui doit être fait.
Tuer.
Ginger est morte. Les proies esseulées et endeuillées se multiplient.
Mais d'abord, il faut se reposer.
⁂
Sommeil agité. Saga rêve de visages qu'il ne verra plus et de voix oubliées. Il se réveille à la suite de Jinx, et se frotte les yeux avec ses mains sales. Il écoute le haut-parleur, puis son ami. Il est temps d'avancer. Il se laisse attirer dans une pâle étreinte, maigre réconfort après tant d'émotions – mais si c'est ce dont son partenaire a besoin, c'est ce qu'il recevra. Saga le serre contre lui à son tour, et adoucit son intonation pour lui répondre.
- Je n'aurai pas pu souhaiter meilleure compagnie. Merci, Jinx.
Sa voix grave sera la dernière chose à résonner dans cette caverne avant qu'ils décident de reprendre leurs affaires (leurs armes) et de se déplacer. Il surveille son partenaire, prêt à le soutenir s'il flanche, à le séparer de son arme s'il est pris de remords – à l'achever s'il souffre. Alors que le soleil se lève, leurs regards sont plus éloquents que leurs mots.
Tuer, ou être tué.
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Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Lun 28 Juin 2021 - 15:50.
Ses mains enduites de glaise l’hypnotisent un court instant. Qui est-elle pour vivre ainsi ? Survivre en se terrant dans la boue comme un mollusque effrayé par l’air libre ?
Quelque chose la projette en arrière par les cheveux ; elle tombe lourdement sur le dos, sans avoir le temps de se débattre. Jvais crever comme ça, comme une tortue sans défense, pense-t-elle, aussi elle ne crie pas, car cela semble peine perdue. Bizarrement cette pensée a peu d'impact, car elle l'a déjà eue de nombreuses fois ces derniers temps.
Encore à terre, elle aperçoit la tignasse blonde - sale à ce stade, mais encore reconnaissable, de Mello, et quelqu’un d’autre, qu’elle reconnaît instantanément sans encore prendre conscience que c’est bien une personne. Elle pense halluciner, et que le présent se mélange aux souvenirs de sa chambre à la Wammy's House, avec Hephaïstos qui la regarde debout, tandis qu'elle sort de sa grasse matinée.
Elle se remet péniblement à quatre pattes, se dégage fermement de l’emprise du second, mais avec assez de lenteur pour qu’ils comprennent qu’elle n’allait pas rendre sa violence. Quelle chance avait-elle, contre l’adolescent au corps sec et endurci par des années de discipline ?
— Bâtarde, même toi, tu me trahis… (elle regarde le club de golf et le lance-flammes) vous en avez eu de la chance, avec vos jolies armes.
Lux sourit tandis que, main gauche en l’air, elle sort de sa poche droite son jeu de cartes. La blancheur des cartes en carton verni contraste ridiculement avec ses mains sales. Tremblant encore sous le coup de la surprise, elle force le ton détaché de celle qui se sait condamnée et ne compte pas se battre. Toute l'horreur dont elle a témoigné ces derniers jours la rendent apparemment insensible à la trahison de celle qu'elle considère comme sa soeur.
— Je suis censée tuer des gens avec ça. Normal que je n’aie pas pu nous défendre, Dainty et moi, alors qu’on croise tout Winchester depuis qu’on a atterri.
- Action:
Lux se fait capturer par Mello et Heph
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Lun 28 Juin 2021 - 16:45.
Battle Royale
vs everyone
Spray & Ephélide
Telles deux âmes fantomatiques, elles hantaient les villes, bois et plaines de cette île maudite. Liées de force à cet endroit sanglant et violent où seuls leurs instincts primaires octroyait la survie, les demoiselles avancèrent malgré la pénombre, les insectes et la crainte. Respiration qui résonnait entre les parois de son masque à gaz, les gouttes de sueur qui perlaient de son front se déposaient sur cette visière fissurée. Regard vide, livide, le Masque continuait sa marche éternelle vers ce qui semblait être son très probable décès. Les probabilités se dressaient contre sa survie et ainsi que celle de sa camarade. Mauvaise avec les chiffres, celle camouflée n'avait même pas réussi à correctement calculer ses chances de s'en tirer.
Puis sa voix retentit sur l'île. Une voix qui lui était plus que familière. Cette même voix qu'elle avait pu entendre chanter durant de longues nuits d'été. Dainty, dans toute sa splendeur et toute sa grandeur. Entrée dramatique digne de cette reine de la scène, la personne dissimulée aurait pu sourire si elle n'était pas si brisée, si terrorisée, si vide, si ... Dissociée de la réalité. Timbre qui fissura sa confiance vis-à-vis de la nécessité de ce Masque et tout ce à quoi il aspirait, elle ne le retira cependant pas mais relâcha légèrement la pression de ses phalanges sur l'explosif. Point faible que la belle blonde avait toujours représenté, comme un certain autre impossible à nommer, une facilité déconcertante à la désarmer sans même être en directe proximité. Une mauvaise nouvelle pour elle. Cela voulait dire que son masque n'était pas assez hermétique et que son coeur pouvait toujours être atteint. La blonde avait un message pour eux tous. Négocier. Trouver un moyen de s'en tirer sans faire couler d'avantage de sang, Linda était la victime de trop d'après elle. Créature à moitié d'accord, elle offrit le bénéfice du doute à celle qui maniait à la perfection les mots avant de se crisper en entendant un autre nom résonner.
Alors lui aussi, était ici. Et lui aussi avait succombé à cet instinct primaire. Jamais elle ne l'aurait imaginé ainsi. Lui si doux, si gentil. Comme quoi, certains dévoilaient leurs vrais visages. Tandis qu'elle le cachait lâchement. Nouvelle fissure. Elle redressa légèrement le masque, au niveau de ses lèvres.
La Word parla de l'objectif de ce massacre. Trouver le prochain L. Sauf qu'elle n'avait jamais voulu l'égaler. L'Art, sa raison d'être. Une détective ? Elle ? Jamais. Pourquoi se cantonner à un bureau bien rangé alors que l'univers tout entier pouvait être à ses pieds ? Immortalité à travers ses peintures, pas question de crever pour un job qu'elle refuserait même si elle gagnait. Sa gorge se serra. Ses dents aussi.
Puis une menace pour quiconque oserait s'approcher du drapeau tant recherché. Tout le monde voulait s'en emparer. Il ne suffisait que d'un traître parmi cette soi-disant alliance, qui irait récupérer en douce l'objectif avant de fuir jusqu'à la base pour tous les condamner. Le risque était extrêmement grand. Mais Dainty était intelligente, rutée et forte. Elle devait forcément avoir une idée. Partiellement convaincue, elle releva son masque jusqu'au niveau de son nez avant de violemment soupirer.
Le discours s'acheva finalement, lui remémorant ces meilleurs instants passés dans cet orphelinat pour surdoués. Toutes ces soirées à faire le mur, à boire comme si demain n'existait pas, à peindre pour ses nombreux amis. Ces journées passées à vivre. Et pas à survivre.
Puis le silence revint. Instant de calme au beau milieu de cet Enfer. Ses espoirs pouvaient-ils se concrétiser ? Non. Absolument pas. Puisqu'une voix revint grésiller dans le micro.
Ce n'était pas Dainty. Ce n'était plus Dainty.
Et l'annonce tomba telle une épée de Damoclès découpant en deux le maigre espoir que l'actrice avait pu donner. Quelqu'un venait de l'assassiner. Dainty venait de se faire tuer. Par quelqu'un. Par un camarade. Par un de leurs semblables. Soubresaut de surprise incontrôlé, les larmes vinrent se mêler à la sueur qui perlait de son visage aux traits minés. Mouvement rapide, presque erratique, la demoiselle abaissa son masque pour dissimuler la tristesse qui s'écoulait sur ses joues avant de se retourner vers sa camarade. Quelqu'un venait d'exécuter le symbole de l'espoir et de leur humanité. Quelqu'un venait volontairement d'ôter l'espoir de tous. La flamme dans son regard venait de s'éteindre définitivement. Sa carcasse se tourna vers l'autre membre du binôme. "Je peins pas pour les autres, Ephelide. Je peins pour prouver que j'ai existé." Morsure à sa lèvre, elle s'empêcha d'insulter sa camarade avant de continuer à marcher.
Puis une nouvelle pause. Le temps de respirer, manger et se reposer. Corps en perpétuel mouvement, dormir semblait impossible. Le moindre son, la moindre agitation dans son champ de vision la faisait sursauter, le danger les entouraient. Puis la voix de la rouquine. Suffisamment forte pour que la masquée puisse entendre, suffisamment doucement pour ne pas attirer l'attention. Espoir que ses lippes vomissaient, la Créature n'osa même pas répliquer et se contenta de l'écouter jusqu'à ce que sa tirade optimiste ne soit écourtée par le son des hauts-parleurs.
Ginger venait de mourir. Explosée par le collier autour de son cou alors qu'elle essayait de le retirer. Flamme dans son regard déjà soufflée par la précédente annonce, elle resta simplement stoïque et continua de manger sa barre de céréales. Colocatrice qui avait dansé trop près des flammes, fermer les yeux ne l'empêcha pas de revoir son doux visage. "La fin de cette fresque sera peinte dans le sang des perdants." Ton monotone, brisé. Elle pleurait sous son masque. "Abandonne tes rêves. Abandonne tes espoirs. On survivra pas avec des états-d'âmes. On peut pas avoir d'la pitié pour ceux qu'on va croiser peu importe à quel point on les aime. J'ai besoin de toi à mes côtés. J'peux pas crever Eph. J'veux pas crever."
Nuit trop courte comme à chaque fois, elles marchaient depuis un bon bout de temps déjà. Au loin, l'étendue bleuté se dévoilait tandis que la toile diminuait une fois encore. Toutes les âmes toujours vivantes allaient converger vers leur position. L'étau se resserrait. Trop. Besoin de respirer, d'évacuer,. "Hey." Une maigre pause durant leur marche. La demoiselle tourna la tête vers l'étendue bleuté. Au-loin, le soleil se levait. Peut-être le dernier qu'elle verrait. "Si jamais je ... Et que tu gagnes, va dans ma chambre à l'orphelinat, sous mon lit j'ai une peinture." Son tout premier dessin effectué lorsqu'elle avait à peine deux ans, remanié et réadapté lors de son arrivée à la Wammy's. Elle dans les bras de ses géniteurs qu'elle n'avait jamais pu rencontrer, tous les deux représentés par des points d'interrogations. Maman en vert, Papa en violet. "Garde la précieusement okay ? La vends pas, elle vaut rien. À part pour moi." La Masquée tourna la tête vers son amie le temps d'un instant avant de se remettre à marcher, se raclant la gorge dans la foulée. Tout le monde pouvait mourir. Pas de héros, pas de sauvetages, pas de paix. Ses proches venaient de clamser, la Faucheuse se rapprochait et finirait par la rattraper, alors elle devait s'assurer qu'au moins une partie de son héritage soit conservé. Et elles bougèrent, une fois encore.
Elles avaient avancé dans cette forêt aux abords de l'océan. Soleil levé, fatigue dans les pattes comme à chaque fois. Sillage naturellement tracé par les éléments et les survivants que le binôme suivait à la trace, l'appréhension et la peur empêchait la demoiselle de réfléchir correctement. Chaque buisson était un danger potentiel, chaque arbre pouvait abriter un ennemi, chaque flaque pouvait être un piège. À la tête du cortège, le Masque avançait en silence tout en analysant chaque parcelle de terre, toujours une grenade à la main. Puis elle sentit une présence. Quelque part. Un animal ? Peut-être. Mais non. Car une très fine traînée de sable s'arrêtait devant eux.
Dissonance dans les chromatiques, des couleurs qui ne correspondaient pas aux tons de l'endroit. Détails sablés qui parcouraient cette forêt immaculée, le genre de choses qu'un oeil entraîné ne pouvait ignorer. Bras placé face à sa camarade d'infortune, puis son index vint se poser ses lèvres. Quelqu'un était dans le coin. Présence invisible, menace qui planait, les pulsations dans sa poitrine s'étaient multipliées. Paranoïa accentuée depuis le décès de ses deux proches, le Masque était convaincu que l'unique moyen de s'en tirer était de tuer. Doigt pointé vers le chemin qu'elles approchaient, elle remonta le sillage jauni qui s'arrêta à un arbre bien plus imposant que les autres avant de dégainer une grenade et retirer la goupille. Elle tourna la tête vers Ephelide l'air de s'excuser. Mais elle n'était pas désolée. Le Masque n'était pas désolé. Les règles étaient les règles, désobéir signifiait mourir. Mourir signifiait perdre. Pour gagner il fallait survivre. Et pour survivre …
Pression de la cuillère relâchée, le temps semblait s'être ralenti. Une seconde. Geste lent en arrière, de quoi préparer son lancer pour espérer correctement viser et toucher celui ou celle ou ceux ou celles caché.e.s. Deux secondes. Une respiration bien plus forte que les autres, son oeil à découvert se ferma. Pour se protéger et se dédouaner de ce que le Masque s'apprêtait à faire. Trois secondes. Elle hésita à lancer la grenade. Pouvait-elle réellement le faire ? Si elle ne bougeait pas, elle se ferait déchiqueter par le shrapnel comme sa partenaire. Le temps venait à manquer. Les grenades explosaient entre trois et cinq secondes. Tant pis. De toutes ses forces elle lança l'explosif avant de mettre ses bras devant le visage, sans reculer, face à son destin et à l'art qui allait se dévoiler.
Puis une explosion.
Puis sa voix retentit sur l'île. Une voix qui lui était plus que familière. Cette même voix qu'elle avait pu entendre chanter durant de longues nuits d'été. Dainty, dans toute sa splendeur et toute sa grandeur. Entrée dramatique digne de cette reine de la scène, la personne dissimulée aurait pu sourire si elle n'était pas si brisée, si terrorisée, si vide, si ... Dissociée de la réalité. Timbre qui fissura sa confiance vis-à-vis de la nécessité de ce Masque et tout ce à quoi il aspirait, elle ne le retira cependant pas mais relâcha légèrement la pression de ses phalanges sur l'explosif. Point faible que la belle blonde avait toujours représenté, comme un certain autre impossible à nommer, une facilité déconcertante à la désarmer sans même être en directe proximité. Une mauvaise nouvelle pour elle. Cela voulait dire que son masque n'était pas assez hermétique et que son coeur pouvait toujours être atteint. La blonde avait un message pour eux tous. Négocier. Trouver un moyen de s'en tirer sans faire couler d'avantage de sang, Linda était la victime de trop d'après elle. Créature à moitié d'accord, elle offrit le bénéfice du doute à celle qui maniait à la perfection les mots avant de se crisper en entendant un autre nom résonner.
Alors lui aussi, était ici. Et lui aussi avait succombé à cet instinct primaire. Jamais elle ne l'aurait imaginé ainsi. Lui si doux, si gentil. Comme quoi, certains dévoilaient leurs vrais visages. Tandis qu'elle le cachait lâchement. Nouvelle fissure. Elle redressa légèrement le masque, au niveau de ses lèvres.
La Word parla de l'objectif de ce massacre. Trouver le prochain L. Sauf qu'elle n'avait jamais voulu l'égaler. L'Art, sa raison d'être. Une détective ? Elle ? Jamais. Pourquoi se cantonner à un bureau bien rangé alors que l'univers tout entier pouvait être à ses pieds ? Immortalité à travers ses peintures, pas question de crever pour un job qu'elle refuserait même si elle gagnait. Sa gorge se serra. Ses dents aussi.
Puis une menace pour quiconque oserait s'approcher du drapeau tant recherché. Tout le monde voulait s'en emparer. Il ne suffisait que d'un traître parmi cette soi-disant alliance, qui irait récupérer en douce l'objectif avant de fuir jusqu'à la base pour tous les condamner. Le risque était extrêmement grand. Mais Dainty était intelligente, rutée et forte. Elle devait forcément avoir une idée. Partiellement convaincue, elle releva son masque jusqu'au niveau de son nez avant de violemment soupirer.
Le discours s'acheva finalement, lui remémorant ces meilleurs instants passés dans cet orphelinat pour surdoués. Toutes ces soirées à faire le mur, à boire comme si demain n'existait pas, à peindre pour ses nombreux amis. Ces journées passées à vivre. Et pas à survivre.
Puis le silence revint. Instant de calme au beau milieu de cet Enfer. Ses espoirs pouvaient-ils se concrétiser ? Non. Absolument pas. Puisqu'une voix revint grésiller dans le micro.
Ce n'était pas Dainty. Ce n'était plus Dainty.
Et l'annonce tomba telle une épée de Damoclès découpant en deux le maigre espoir que l'actrice avait pu donner. Quelqu'un venait de l'assassiner. Dainty venait de se faire tuer. Par quelqu'un. Par un camarade. Par un de leurs semblables. Soubresaut de surprise incontrôlé, les larmes vinrent se mêler à la sueur qui perlait de son visage aux traits minés. Mouvement rapide, presque erratique, la demoiselle abaissa son masque pour dissimuler la tristesse qui s'écoulait sur ses joues avant de se retourner vers sa camarade. Quelqu'un venait d'exécuter le symbole de l'espoir et de leur humanité. Quelqu'un venait volontairement d'ôter l'espoir de tous. La flamme dans son regard venait de s'éteindre définitivement. Sa carcasse se tourna vers l'autre membre du binôme. "Je peins pas pour les autres, Ephelide. Je peins pour prouver que j'ai existé." Morsure à sa lèvre, elle s'empêcha d'insulter sa camarade avant de continuer à marcher.
Puis une nouvelle pause. Le temps de respirer, manger et se reposer. Corps en perpétuel mouvement, dormir semblait impossible. Le moindre son, la moindre agitation dans son champ de vision la faisait sursauter, le danger les entouraient. Puis la voix de la rouquine. Suffisamment forte pour que la masquée puisse entendre, suffisamment doucement pour ne pas attirer l'attention. Espoir que ses lippes vomissaient, la Créature n'osa même pas répliquer et se contenta de l'écouter jusqu'à ce que sa tirade optimiste ne soit écourtée par le son des hauts-parleurs.
Ginger venait de mourir. Explosée par le collier autour de son cou alors qu'elle essayait de le retirer. Flamme dans son regard déjà soufflée par la précédente annonce, elle resta simplement stoïque et continua de manger sa barre de céréales. Colocatrice qui avait dansé trop près des flammes, fermer les yeux ne l'empêcha pas de revoir son doux visage. "La fin de cette fresque sera peinte dans le sang des perdants." Ton monotone, brisé. Elle pleurait sous son masque. "Abandonne tes rêves. Abandonne tes espoirs. On survivra pas avec des états-d'âmes. On peut pas avoir d'la pitié pour ceux qu'on va croiser peu importe à quel point on les aime. J'ai besoin de toi à mes côtés. J'peux pas crever Eph. J'veux pas crever."
...
Nuit trop courte comme à chaque fois, elles marchaient depuis un bon bout de temps déjà. Au loin, l'étendue bleuté se dévoilait tandis que la toile diminuait une fois encore. Toutes les âmes toujours vivantes allaient converger vers leur position. L'étau se resserrait. Trop. Besoin de respirer, d'évacuer,. "Hey." Une maigre pause durant leur marche. La demoiselle tourna la tête vers l'étendue bleuté. Au-loin, le soleil se levait. Peut-être le dernier qu'elle verrait. "Si jamais je ... Et que tu gagnes, va dans ma chambre à l'orphelinat, sous mon lit j'ai une peinture." Son tout premier dessin effectué lorsqu'elle avait à peine deux ans, remanié et réadapté lors de son arrivée à la Wammy's. Elle dans les bras de ses géniteurs qu'elle n'avait jamais pu rencontrer, tous les deux représentés par des points d'interrogations. Maman en vert, Papa en violet. "Garde la précieusement okay ? La vends pas, elle vaut rien. À part pour moi." La Masquée tourna la tête vers son amie le temps d'un instant avant de se remettre à marcher, se raclant la gorge dans la foulée. Tout le monde pouvait mourir. Pas de héros, pas de sauvetages, pas de paix. Ses proches venaient de clamser, la Faucheuse se rapprochait et finirait par la rattraper, alors elle devait s'assurer qu'au moins une partie de son héritage soit conservé. Et elles bougèrent, une fois encore.
...
Elles avaient avancé dans cette forêt aux abords de l'océan. Soleil levé, fatigue dans les pattes comme à chaque fois. Sillage naturellement tracé par les éléments et les survivants que le binôme suivait à la trace, l'appréhension et la peur empêchait la demoiselle de réfléchir correctement. Chaque buisson était un danger potentiel, chaque arbre pouvait abriter un ennemi, chaque flaque pouvait être un piège. À la tête du cortège, le Masque avançait en silence tout en analysant chaque parcelle de terre, toujours une grenade à la main. Puis elle sentit une présence. Quelque part. Un animal ? Peut-être. Mais non. Car une très fine traînée de sable s'arrêtait devant eux.
Dissonance dans les chromatiques, des couleurs qui ne correspondaient pas aux tons de l'endroit. Détails sablés qui parcouraient cette forêt immaculée, le genre de choses qu'un oeil entraîné ne pouvait ignorer. Bras placé face à sa camarade d'infortune, puis son index vint se poser ses lèvres. Quelqu'un était dans le coin. Présence invisible, menace qui planait, les pulsations dans sa poitrine s'étaient multipliées. Paranoïa accentuée depuis le décès de ses deux proches, le Masque était convaincu que l'unique moyen de s'en tirer était de tuer. Doigt pointé vers le chemin qu'elles approchaient, elle remonta le sillage jauni qui s'arrêta à un arbre bien plus imposant que les autres avant de dégainer une grenade et retirer la goupille. Elle tourna la tête vers Ephelide l'air de s'excuser. Mais elle n'était pas désolée. Le Masque n'était pas désolé. Les règles étaient les règles, désobéir signifiait mourir. Mourir signifiait perdre. Pour gagner il fallait survivre. Et pour survivre …
Pression de la cuillère relâchée, le temps semblait s'être ralenti. Une seconde. Geste lent en arrière, de quoi préparer son lancer pour espérer correctement viser et toucher celui ou celle ou ceux ou celles caché.e.s. Deux secondes. Une respiration bien plus forte que les autres, son oeil à découvert se ferma. Pour se protéger et se dédouaner de ce que le Masque s'apprêtait à faire. Trois secondes. Elle hésita à lancer la grenade. Pouvait-elle réellement le faire ? Si elle ne bougeait pas, elle se ferait déchiqueter par le shrapnel comme sa partenaire. Le temps venait à manquer. Les grenades explosaient entre trois et cinq secondes. Tant pis. De toutes ses forces elle lança l'explosif avant de mettre ses bras devant le visage, sans reculer, face à son destin et à l'art qui allait se dévoiler.
Puis une explosion.
- Action:
- Spray lance une grenade sur Blythe et Hammer
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Mar 29 Juin 2021 - 0:12.
tw gore
Elle n'entend pas la clameur du drame qui se joue là, si ce n'est le bruit vif de la flèche qui fend l'air et va se loger avec une précision chirurgicale dans le corps adolescent. Tout son être, sinon, est un avec le bruit sec de la pointe qui se fraye un chemin en Dainty — elle n'entend pas les cris, ou le son de la jeune fille qui s'effondre sur son dernier lit de pierre.
Nihil ne pense rien.
Elle ne pense rien et n'entend rien, elle qui trop d'années durant a laissé sa tête trop dure s'assourdir du fracas de la matière en combustion. Trop habituée à être sourde, elle voit Ginger se précipiter vers la blonde après l'avoir poussé — son dos aussi impassible aussi dur que la pierre — et avance sans rien dire vers les deux silhouettes.
La chaleur de Ginger toujours au creux de sa paume, elle sort une autre flèche.
Nihil n'entend rien.
Quand la déflagration résonne jusqu'au fond de ses os, la sensation si habituelle de l'explosion qui éclate comme un tambour n'a pour elle aucune signification macabre— son regard se réajuste après un bref instant de flou, et Nihil constate soudain, sur le bras qui allait pour tendre l'arc et tirer une dernière flèche, des lambeaux visqueux qui s'attachent avec désespoir à ses membres.
Elle cligne des yeux un instant sans comprendre, essuye d'un bras agacé le sang qui l'asperge dans un réflexe purement mécanique — l'habitude la pousse à rejeter la réaction instinctuelle de peur face aux détonations, alors elle ne voit rien, trop occupée à stabiliser sa respiration pour mieux tirer.
C'est quand son bras se lève pour appliquer une dernière sentence qu'elle voit.
Elle voit tout. Elle voit trop.
Elle voit Dainty qui pleure, sa respiration difficile — les sanglots sont silencieux dans un ultime sursaut de fierté, mais les larmes coulent sur ce visage angélique en creusant des sillons de douleur.
Elle voit, surtout, le corps qui couvre Dainty. Une petite silhouette qui aurait pu être humaine mais n'a rien de tel dans les tortures de la mort. Un pantin désartibulé qui gît là encore chaud, la tête absente et éparpillée après la danse macabre des doigts contre le collier — l'existence de Ginger qui se tord pathétiquement dans le sursaut des nerfs qui viennent de sauter. Et Dainty en dessous, couverte de sang et de cervelle. Couverte de Ginger.
Elle ne sait pas si Dainty peut la voir, ou si elle aussi a atteint les frontières de la nuit. Si le sang qui la couvre lui a obscurci les yeux une ultime fois.
L'Expert se dit que si elle baisse le bras, elle ne le relèvera pas.
Alors elle tire, une dernière fois. Pour arracher un dernier sursaut à Dainty — pour lui éviter l'agonie lente de son corps contre ce qui était Ginger quelques minutes auparavant. Ses membres agissent comme une mécanique bien huilée qui n'a plus besoin d'une âme pour leur intimer le mouvement après des années de service. Nihil vise le coeur directement, hébétée, l'impression tenace que son corps est un véhicule dont elle n'a pas les reines.
Nihil se voit vomir.
Dans quelques minutes, elle essuiera sa bouche et se maculera encore de sang sans le savoir — dans quelques minutes, elle aura oublié ses boyaux qui se tordent dans l'atrocité de la scène et la certitude bête que chaque mort est injuste. Qu'il y a des mondes entiers à inventer sur Dainty et Ginger mais que personne ne les explorera jamais. Qu'elle est trop bête pour ces choses-là, et qu'il n'y a plus rien à dire, au fond, sur les fantasmes de détermination et de survie trop vite silenciés.
Qu'elle oubliera les détails de ce cauchemar — la main de Ginger calcinée, la teinte exacte des boucles blondes de Dainty.
Le corps bouge mais l'esprit se recroqueville. Sans chaleur humaine sinon celle fantomatique de la petite main de Ginger dans la sienne, la carcasse d'une adolescente trop grande et trop couverte de sang se relève dans une froideur à pleurer.
Un cadavre de blonde qui la fixe avec des yeux qui n'ont pas eu le temps de se fermer — un autre encore posé sur elle comme une parodie d'affection atroce, la tête manquante. C'est un spectacle qui n'arrache pas de larmes, parce qu'il y a des tragédies qui noient toute perspective d'humanité dans leur horreur. L'organisme muet s'active dans une contrefaçon de combativité — Nihil récupère les Uzis et détache avec précaution le collier du cou devenu glacé. Après un moment de réflexion, les mains attrapent la cuillère dans le sac couvert de chairs et l'essuyent soigneusement, avant de la glisser dans sa poche. D'un bras qui s'efforce de ne pas trembler, elle dévisse le bidon de napalm, et asperge les corps.
Ses doigts s'agitent sans but autour du paquet d'allumettes — elle doit bien en craquer cinq avant de réussir à en allumer une et de la jeter d'un geste oblique pour embraser Dainty et Ginger.
Elle se dit qu'il faudrait pleurer. Mais là, si près des flammes que sa peau prend des reflets orangés, l'odeur persistante des corps en train de brûler lui piquant les yeux et parfumant ses cheveux sales, Nihil ne peut rien faire.
Son esprit lui dit de partir vite — le napalm brûle pour une durée d'environ 10 minutes et permettrait d'attirer d'autres binômes ici pendant qu'elle s'éloigne, alors elle prend son sac et un Uzi contre elle, et elle court.
Peut-être qu'en tournant le dos au feu, elle pleure. La nuit tombée, le crépitement des flammes résonnant durement dans ses oreilles, Nihil court sans se retourner. Les réflexes d'années passées à courir la rattrapent — si elle court, si son esprit se concentre sur sa respiration, elle peut prétendre que rien n'est arrivé. Elle peut oublier que Hayato ne voulait pas aller à Wammy's House — que sa volonté l'avait poussé à y aller, égoïstement, dans l'espoir d'un avenir meilleur.
Si elle court, elle peut oublier.
Alors elle court.
Quand enfin la réalité d'un corps à bout de vitalité la rattrape, les oiseaux chantent déjà. L'idée du sommeil lui parait superflue — il lui semble qu'elle ne dormira plus jamais.
Il est probablement trois heures du matin quand elle trouve un ruisseau et décide de s'y baigner. Le soleil n'est pas encore levé, et l'univers est un monde de brumes, un fantasme pour les esprits tordus qui se satisfaisent d'adolescentes qui n'ont plus de larmes pour pleurer, et de paysages qui se confondent dans un brouillard bleuté et irréel.
Ce n'est pas l'eau glacée qui l'agite de tremblements — c'est le sang séché qui se détache de sa peau et coule en nuées rouges le long de l'eau. L'angoisse n'est qu'un vague serrement au coeur dans l'indifférence hébétée qui l'a saisie, pourtant Nihil se dépêche de sortir de la rivière et de rassembler ses affaires pour s'abriter sous une formation rocheuse plus loin. Pour réfléchir.
Dans son sac, l'adolescente aperçoit le collier qu'elle a récupéré.
Retrouver Hayato.
La justification mécanique de celle qui n'a jamais su vivre pour elle seule, au fond. L'objectif presque enfantin dans sa simplicité, la certitude qu'il faut un mirage auquel s'accrocher pour s'en sortir. Que Nihil doit croire à quelque chose parce que seule la foi peut encore la sauver.
Retrouver Hayato, quand bien même elle n'a plus rien à offrir si ce n'est la sentence détestable de ceux qui veulent survivre à tout prix.
Elle n'entend pas la clameur du drame qui se joue là, si ce n'est le bruit vif de la flèche qui fend l'air et va se loger avec une précision chirurgicale dans le corps adolescent. Tout son être, sinon, est un avec le bruit sec de la pointe qui se fraye un chemin en Dainty — elle n'entend pas les cris, ou le son de la jeune fille qui s'effondre sur son dernier lit de pierre.
Nihil ne pense rien.
Elle ne pense rien et n'entend rien, elle qui trop d'années durant a laissé sa tête trop dure s'assourdir du fracas de la matière en combustion. Trop habituée à être sourde, elle voit Ginger se précipiter vers la blonde après l'avoir poussé — son dos aussi impassible aussi dur que la pierre — et avance sans rien dire vers les deux silhouettes.
La chaleur de Ginger toujours au creux de sa paume, elle sort une autre flèche.
Nihil n'entend rien.
Quand la déflagration résonne jusqu'au fond de ses os, la sensation si habituelle de l'explosion qui éclate comme un tambour n'a pour elle aucune signification macabre— son regard se réajuste après un bref instant de flou, et Nihil constate soudain, sur le bras qui allait pour tendre l'arc et tirer une dernière flèche, des lambeaux visqueux qui s'attachent avec désespoir à ses membres.
Elle cligne des yeux un instant sans comprendre, essuye d'un bras agacé le sang qui l'asperge dans un réflexe purement mécanique — l'habitude la pousse à rejeter la réaction instinctuelle de peur face aux détonations, alors elle ne voit rien, trop occupée à stabiliser sa respiration pour mieux tirer.
C'est quand son bras se lève pour appliquer une dernière sentence qu'elle voit.
Elle voit tout. Elle voit trop.
Elle voit Dainty qui pleure, sa respiration difficile — les sanglots sont silencieux dans un ultime sursaut de fierté, mais les larmes coulent sur ce visage angélique en creusant des sillons de douleur.
Elle voit, surtout, le corps qui couvre Dainty. Une petite silhouette qui aurait pu être humaine mais n'a rien de tel dans les tortures de la mort. Un pantin désartibulé qui gît là encore chaud, la tête absente et éparpillée après la danse macabre des doigts contre le collier — l'existence de Ginger qui se tord pathétiquement dans le sursaut des nerfs qui viennent de sauter. Et Dainty en dessous, couverte de sang et de cervelle. Couverte de Ginger.
Elle ne sait pas si Dainty peut la voir, ou si elle aussi a atteint les frontières de la nuit. Si le sang qui la couvre lui a obscurci les yeux une ultime fois.
L'Expert se dit que si elle baisse le bras, elle ne le relèvera pas.
Alors elle tire, une dernière fois. Pour arracher un dernier sursaut à Dainty — pour lui éviter l'agonie lente de son corps contre ce qui était Ginger quelques minutes auparavant. Ses membres agissent comme une mécanique bien huilée qui n'a plus besoin d'une âme pour leur intimer le mouvement après des années de service. Nihil vise le coeur directement, hébétée, l'impression tenace que son corps est un véhicule dont elle n'a pas les reines.
Nihil se voit vomir.
Dans quelques minutes, elle essuiera sa bouche et se maculera encore de sang sans le savoir — dans quelques minutes, elle aura oublié ses boyaux qui se tordent dans l'atrocité de la scène et la certitude bête que chaque mort est injuste. Qu'il y a des mondes entiers à inventer sur Dainty et Ginger mais que personne ne les explorera jamais. Qu'elle est trop bête pour ces choses-là, et qu'il n'y a plus rien à dire, au fond, sur les fantasmes de détermination et de survie trop vite silenciés.
Qu'elle oubliera les détails de ce cauchemar — la main de Ginger calcinée, la teinte exacte des boucles blondes de Dainty.
Le corps bouge mais l'esprit se recroqueville. Sans chaleur humaine sinon celle fantomatique de la petite main de Ginger dans la sienne, la carcasse d'une adolescente trop grande et trop couverte de sang se relève dans une froideur à pleurer.
Un cadavre de blonde qui la fixe avec des yeux qui n'ont pas eu le temps de se fermer — un autre encore posé sur elle comme une parodie d'affection atroce, la tête manquante. C'est un spectacle qui n'arrache pas de larmes, parce qu'il y a des tragédies qui noient toute perspective d'humanité dans leur horreur. L'organisme muet s'active dans une contrefaçon de combativité — Nihil récupère les Uzis et détache avec précaution le collier du cou devenu glacé. Après un moment de réflexion, les mains attrapent la cuillère dans le sac couvert de chairs et l'essuyent soigneusement, avant de la glisser dans sa poche. D'un bras qui s'efforce de ne pas trembler, elle dévisse le bidon de napalm, et asperge les corps.
Ses doigts s'agitent sans but autour du paquet d'allumettes — elle doit bien en craquer cinq avant de réussir à en allumer une et de la jeter d'un geste oblique pour embraser Dainty et Ginger.
Elle se dit qu'il faudrait pleurer. Mais là, si près des flammes que sa peau prend des reflets orangés, l'odeur persistante des corps en train de brûler lui piquant les yeux et parfumant ses cheveux sales, Nihil ne peut rien faire.
Son esprit lui dit de partir vite — le napalm brûle pour une durée d'environ 10 minutes et permettrait d'attirer d'autres binômes ici pendant qu'elle s'éloigne, alors elle prend son sac et un Uzi contre elle, et elle court.
Peut-être qu'en tournant le dos au feu, elle pleure. La nuit tombée, le crépitement des flammes résonnant durement dans ses oreilles, Nihil court sans se retourner. Les réflexes d'années passées à courir la rattrapent — si elle court, si son esprit se concentre sur sa respiration, elle peut prétendre que rien n'est arrivé. Elle peut oublier que Hayato ne voulait pas aller à Wammy's House — que sa volonté l'avait poussé à y aller, égoïstement, dans l'espoir d'un avenir meilleur.
Si elle court, elle peut oublier.
Alors elle court.
Quand enfin la réalité d'un corps à bout de vitalité la rattrape, les oiseaux chantent déjà. L'idée du sommeil lui parait superflue — il lui semble qu'elle ne dormira plus jamais.
Il est probablement trois heures du matin quand elle trouve un ruisseau et décide de s'y baigner. Le soleil n'est pas encore levé, et l'univers est un monde de brumes, un fantasme pour les esprits tordus qui se satisfaisent d'adolescentes qui n'ont plus de larmes pour pleurer, et de paysages qui se confondent dans un brouillard bleuté et irréel.
Ce n'est pas l'eau glacée qui l'agite de tremblements — c'est le sang séché qui se détache de sa peau et coule en nuées rouges le long de l'eau. L'angoisse n'est qu'un vague serrement au coeur dans l'indifférence hébétée qui l'a saisie, pourtant Nihil se dépêche de sortir de la rivière et de rassembler ses affaires pour s'abriter sous une formation rocheuse plus loin. Pour réfléchir.
Dans son sac, l'adolescente aperçoit le collier qu'elle a récupéré.
Retrouver Hayato.
La justification mécanique de celle qui n'a jamais su vivre pour elle seule, au fond. L'objectif presque enfantin dans sa simplicité, la certitude qu'il faut un mirage auquel s'accrocher pour s'en sortir. Que Nihil doit croire à quelque chose parce que seule la foi peut encore la sauver.
Retrouver Hayato, quand bien même elle n'a plus rien à offrir si ce n'est la sentence détestable de ceux qui veulent survivre à tout prix.
- Spoiler:
- Nihil récupère les armes de Dainty et Ginger, les enterre, et se déplace.
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Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Mar 29 Juin 2021 - 2:00.
Ils ne croisent personne.
Toujours le déplacement, ils avancent, sans traces du drapeau et sans traces de vie. Les muscles s'appesantissent, plus pénibles à mobiliser car ils dorment peu et mangent maigrement.
En marchant, lui a les pupilles dures et les membres tendus. La nuit, seule éveillée, elle observe parfois le gonflement sombre de la poitrine de Mello et comme sous hypnose, la cadence paisible de l'endormi apaise Dora un court instant.
Aujourd'hui quelqu'un d'autre est mort.
Ils ont traversé un mince cours d'eau où ses mains ont naturellement trouvé quelques pierres ocres. Lorsqu'ils se reposent, qu'ils font tomber leurs corps et leurs cœurs alourdis, elle travaille la roche. L'attention portée aux mouvements manuels la déleste du poids de la réflexion (les rations qui diminuent, les heures qui se désagrègent, la pluie lancinante qui écrase leurs épaules). Les doigts solitaires taillent, policent et s'abandonnent à l'oubli.
Au bout d'un bois brisé, elle place la lame imparfaite. De la sève et du charbon pour la colle, une lanière de son sac pour fixer. L'objet est rudimentaire et malhabile mais elle le regarde longtemps : quelque chose d'elle, ici, subsistera.
La pénombre les encercle de nouveau.
S'allonger pour apaiser un peu de ce dos qui la porte, elle, ses provisions, son équipement, lorsqu'au sommet des arbres, un grésillement se fait entendre. L'annonce d'un suicide. La sentence se réverbère un court instant puis l'impossible silence retombe. Mello s'est déplacé et elle croit d'abord qu'il a perçu quelque chose mais il n'est rien. Dans cette stature qu'elle détaille depuis plusieurs jours elle perçoit le vacillement.
Quand il revient vers leur campement, elle murmure à la nuit.
« Je suis désolée. »
La lame forgée de ses mains étincelle sous l'éclat matinal.
« Pour toi. »
Le cadeau est médiocre d'autant plus qu'il est vain. Il n'apaisera pas les esprits, il ne guérira pas les blessures. Mais elle ne possède rien d'autre, de toute façon.
« Heph'. Couvre-moi. »
Le club de golf s'élève tandis que les yeux précautionneux scrutent les alentours. Prudente, elle rejoint Mello avec lenteur quand son regard se fige soudain.
Il n'est pas seul. A ses côtés, quelque chose d'informe se distingue : au sol, une prise, enduite de boue.
Elle n'ose y croire.
C'est Lux.
Non. Elle veut hurler mais sa gorge se brise instantanément et n'expulse qu'un râle essoufflé et insondable. Elle est élancée en avant par ses jambes qui couvrent la distance et se plantent devant la prisonnière. C'est elle : son amie, sa sœur, à genoux, méconnaissable et Dora pétrifiée devant cette apparition affreuse et surréelle.
« Bâtarde, même toi, tu me trahis... »
Elle l'écoute à peine, incapable d'associer cette vision à celle avec qui elle a jadis partagée sa chambre.
« Lux. » Le pseudo la projette à la réalité démentielle qui se joue sous ses yeux. « Tu es blessée ? Pourquoi la boue ? Tu es seule ? Pourquoi ? S'est passé quoi ? » Puis le visage intransigeant se tourne vers Mello. « Nous ne ferons pas de mal. »
Toujours le déplacement, ils avancent, sans traces du drapeau et sans traces de vie. Les muscles s'appesantissent, plus pénibles à mobiliser car ils dorment peu et mangent maigrement.
En marchant, lui a les pupilles dures et les membres tendus. La nuit, seule éveillée, elle observe parfois le gonflement sombre de la poitrine de Mello et comme sous hypnose, la cadence paisible de l'endormi apaise Dora un court instant.
Aujourd'hui quelqu'un d'autre est mort.
•
Ils ont traversé un mince cours d'eau où ses mains ont naturellement trouvé quelques pierres ocres. Lorsqu'ils se reposent, qu'ils font tomber leurs corps et leurs cœurs alourdis, elle travaille la roche. L'attention portée aux mouvements manuels la déleste du poids de la réflexion (les rations qui diminuent, les heures qui se désagrègent, la pluie lancinante qui écrase leurs épaules). Les doigts solitaires taillent, policent et s'abandonnent à l'oubli.
Au bout d'un bois brisé, elle place la lame imparfaite. De la sève et du charbon pour la colle, une lanière de son sac pour fixer. L'objet est rudimentaire et malhabile mais elle le regarde longtemps : quelque chose d'elle, ici, subsistera.
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La pénombre les encercle de nouveau.
S'allonger pour apaiser un peu de ce dos qui la porte, elle, ses provisions, son équipement, lorsqu'au sommet des arbres, un grésillement se fait entendre. L'annonce d'un suicide. La sentence se réverbère un court instant puis l'impossible silence retombe. Mello s'est déplacé et elle croit d'abord qu'il a perçu quelque chose mais il n'est rien. Dans cette stature qu'elle détaille depuis plusieurs jours elle perçoit le vacillement.
Quand il revient vers leur campement, elle murmure à la nuit.
« Je suis désolée. »
•
La lame forgée de ses mains étincelle sous l'éclat matinal.
« Pour toi. »
Le cadeau est médiocre d'autant plus qu'il est vain. Il n'apaisera pas les esprits, il ne guérira pas les blessures. Mais elle ne possède rien d'autre, de toute façon.
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« Heph'. Couvre-moi. »
Le club de golf s'élève tandis que les yeux précautionneux scrutent les alentours. Prudente, elle rejoint Mello avec lenteur quand son regard se fige soudain.
Il n'est pas seul. A ses côtés, quelque chose d'informe se distingue : au sol, une prise, enduite de boue.
Elle n'ose y croire.
C'est Lux.
Non. Elle veut hurler mais sa gorge se brise instantanément et n'expulse qu'un râle essoufflé et insondable. Elle est élancée en avant par ses jambes qui couvrent la distance et se plantent devant la prisonnière. C'est elle : son amie, sa sœur, à genoux, méconnaissable et Dora pétrifiée devant cette apparition affreuse et surréelle.
« Bâtarde, même toi, tu me trahis... »
Elle l'écoute à peine, incapable d'associer cette vision à celle avec qui elle a jadis partagée sa chambre.
« Lux. » Le pseudo la projette à la réalité démentielle qui se joue sous ses yeux. « Tu es blessée ? Pourquoi la boue ? Tu es seule ? Pourquoi ? S'est passé quoi ? » Puis le visage intransigeant se tourne vers Mello. « Nous ne ferons pas de mal. »
- Spoiler:
- Mello et Héphaïstos ont fait Lux prisonnière. Ils l'interrogent.
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Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Mar 29 Juin 2021 - 11:02.
Il s’était élancé à sa poursuite sans plus réfléchir, trop inquiet de lea laisser seul.e dans cet environnement hostile où chaque arbre, chaque feuille pouvait dissimuler une menace.
Une mort possible, à chaque croisement.
L’annonce de la mort de Ginger l’avait secoué mais il n’avait pas ralenti. Au contraire, il avait redoublé d’effort pour tenter de mettre la main rapidement sur Smooth. Et si, au bord du gouffre, iel choisissait le même sort funeste ?!
Au début, grâce à la pluie diluvienne, il avait pu suivre les traces de pas marquées dans la boue, dans la mousse, qu’importait… Mais bientôt, cette même pluie avait fini par transformer le sol en torrent de boue pour mieux effacer toute trace de passage, humaine ou animale.
Il avait couru à perdre haleine, en zigzag, ne perdant du temps que pour marquer son passage dans l’espoir de s’y retrouver.
Il ne s’agissait pas de s’abrutir de bêtise dans une course vaine qui ne ferait que le perdre lui-même. Et peut-être que si Smooth passait par-là, iel verrait ces signes qu’il avait semé depuis le début de ce périple macabre.
Il n’avait cessé de courir qu’une fois éreinté, à bout de force et d’espoir, vidant sa gourde pour rendre vie à sa gorge brûlante, trop sèche. Il avait attendu que son cœur ralentisse, que sa respiration se calme pour tenter de prendre un peu de repos.
Un sommeil bref, agité qui fut écourté par l’annonce des zones à éviter. Ah, plus la peine de tenter d’atteindre la plage, cette voie lui était fermée pour l’instant.
Bien, il irait ailleurs alors.
Une barre protéinée engloutie en deux deux et il avait repris sa route, poursuivant ses recherches, espérant encore tomber sur Smooth avant qu’un autre ne le devance.
Une mort possible, à chaque croisement.
L’annonce de la mort de Ginger l’avait secoué mais il n’avait pas ralenti. Au contraire, il avait redoublé d’effort pour tenter de mettre la main rapidement sur Smooth. Et si, au bord du gouffre, iel choisissait le même sort funeste ?!
Au début, grâce à la pluie diluvienne, il avait pu suivre les traces de pas marquées dans la boue, dans la mousse, qu’importait… Mais bientôt, cette même pluie avait fini par transformer le sol en torrent de boue pour mieux effacer toute trace de passage, humaine ou animale.
Il avait couru à perdre haleine, en zigzag, ne perdant du temps que pour marquer son passage dans l’espoir de s’y retrouver.
Il ne s’agissait pas de s’abrutir de bêtise dans une course vaine qui ne ferait que le perdre lui-même. Et peut-être que si Smooth passait par-là, iel verrait ces signes qu’il avait semé depuis le début de ce périple macabre.
Il n’avait cessé de courir qu’une fois éreinté, à bout de force et d’espoir, vidant sa gourde pour rendre vie à sa gorge brûlante, trop sèche. Il avait attendu que son cœur ralentisse, que sa respiration se calme pour tenter de prendre un peu de repos.
Un sommeil bref, agité qui fut écourté par l’annonce des zones à éviter. Ah, plus la peine de tenter d’atteindre la plage, cette voie lui était fermée pour l’instant.
Bien, il irait ailleurs alors.
Une barre protéinée engloutie en deux deux et il avait repris sa route, poursuivant ses recherches, espérant encore tomber sur Smooth avant qu’un autre ne le devance.
- Spoiler:
- Zygote continue de se déplacer pour trouver Smooth
Event Battle Royal – ft Les dingues et les paumés
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Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Mar 29 Juin 2021 - 11:49.
tw | gore, propos injurieux
La nuit passe en un clin d'œil. Les annonces de la mort de ses camarades de classe bourdonnent si fort dans son crâne qu'il a dû mal à savoir s'il est réveillé ou s'il rêve. Il aurait aimé tomber sur Dainty et sa soif de Justice, il aurait aimé se rallier à Ginger et son besoin d'alternative.
Blythe demeure invisible dans l'obscurité, il ne sait pas pourquoi, ni comment, mais elle a compris ce qu'il attendait d'elle.
Le silence.
L'absence.
Et les voilà qui se fondent avec la jungle.
Il ne veut pas tomber sur les deux filles qu'il a entendu avancer dans leur direction. Il ne veut pas que Blythe leur assène des coups de tronçonneuse. Il ne veut pas parsemer leur corps de billes de métal.
Au moment où il paraît reprendre une respiration, comme si tout la nuit n'avait été qu'une apnée, la grenade atterrit entre eux. Ils n'ont même pas le temps d'échanger un regard.
C'est son oreille sourde qui est déchiquetée, il sent le trou béant sous sa main, il sent comme une sonnerie qui l'aveugle tout à droite. Il regarde sa main pleine de son sang tandis qu'il se laisse glisser le long de l'arbre contre lequel il était adossé. Son arme pend le long de sa bandoulière, inutile.
Par réflexe, il se passe les mains partout, rapidement, il palpe son corps alors qu'il n'entend plus rien, que le sang couvre son front. Il tâte, il enfonce parfois une phalange dans une blessure, sans ressentir de douleur.
Il applique ce qu'on lui a appris en technique médicale d'urgence. Il cherche les points d'entrée, les sorties, les éléments touchés, les organes abîmés.
Il a une chance fabuleuse : les shrapnels se sont enfoncés dans sa chair, dans son bras droit et sa jambe droite. Aucune veine importante n'est touchée, mais son oreille a disparu, un éclat de bois qui a éclaté lui a entaillé l'arcade.
Comme c'est cocasse que ce soit sa jambe valide qui soit blessée.
La douleur arrive par vague, après l'étonnement, après la somatostatine qui l'a gardée sous cloche.
Assis à même le sol, que faire ?
– Bande de sales petites putes.
Comme une étrange constatation dans le jour qui se lève.
Déclaration faite dans le calme et la poussière qui retombe.
– Trop contentes de vous entretuer alors qu'on devrait chercher un moyen de s'enfuir.
Il se relève, en s'aidant de l'arbre sur lequel il s'adosse encore.
Tant pis pour sa canne, tant pis pour le reste, tant pis pour Blythe.
Tant pis pour elles qui ont choisi la mort plutôt que la lutte.
– Trop connes pour penser à autre chose que de respecter les règles.
Il crache devant lui, de dégoût surtout, mais aussi pour se débarrasser du goût du sang. Ces filles sont dangereuses, tellement stupides qu'elles représentent en réalité le danger principal de ce jeu macabre.
Mais c'est peut-être lui le plus con, à avoir cru qu'il pouvait simplement les laisser passer, canaliser Blythe et ses envies de massacres.
Voilà comment elles le remercient.
Ça vibre encore plus fort.
L'injustice. La douleur. L'incompréhension.
La haine.
Il se redresse d'un coup et tire.
Et il s'enfonce à nouveau dans la jungle après avoir entendu un cri de douleur, manquant de tomber plusieurs fois alors qu'il récupère sa canne.
La nuit passe en un clin d'œil. Les annonces de la mort de ses camarades de classe bourdonnent si fort dans son crâne qu'il a dû mal à savoir s'il est réveillé ou s'il rêve. Il aurait aimé tomber sur Dainty et sa soif de Justice, il aurait aimé se rallier à Ginger et son besoin d'alternative.
Blythe demeure invisible dans l'obscurité, il ne sait pas pourquoi, ni comment, mais elle a compris ce qu'il attendait d'elle.
Le silence.
L'absence.
Et les voilà qui se fondent avec la jungle.
Il ne veut pas tomber sur les deux filles qu'il a entendu avancer dans leur direction. Il ne veut pas que Blythe leur assène des coups de tronçonneuse. Il ne veut pas parsemer leur corps de billes de métal.
Au moment où il paraît reprendre une respiration, comme si tout la nuit n'avait été qu'une apnée, la grenade atterrit entre eux. Ils n'ont même pas le temps d'échanger un regard.
C'est son oreille sourde qui est déchiquetée, il sent le trou béant sous sa main, il sent comme une sonnerie qui l'aveugle tout à droite. Il regarde sa main pleine de son sang tandis qu'il se laisse glisser le long de l'arbre contre lequel il était adossé. Son arme pend le long de sa bandoulière, inutile.
Par réflexe, il se passe les mains partout, rapidement, il palpe son corps alors qu'il n'entend plus rien, que le sang couvre son front. Il tâte, il enfonce parfois une phalange dans une blessure, sans ressentir de douleur.
Il applique ce qu'on lui a appris en technique médicale d'urgence. Il cherche les points d'entrée, les sorties, les éléments touchés, les organes abîmés.
Il a une chance fabuleuse : les shrapnels se sont enfoncés dans sa chair, dans son bras droit et sa jambe droite. Aucune veine importante n'est touchée, mais son oreille a disparu, un éclat de bois qui a éclaté lui a entaillé l'arcade.
Comme c'est cocasse que ce soit sa jambe valide qui soit blessée.
La douleur arrive par vague, après l'étonnement, après la somatostatine qui l'a gardée sous cloche.
Assis à même le sol, que faire ?
– Bande de sales petites putes.
Comme une étrange constatation dans le jour qui se lève.
Déclaration faite dans le calme et la poussière qui retombe.
– Trop contentes de vous entretuer alors qu'on devrait chercher un moyen de s'enfuir.
Il se relève, en s'aidant de l'arbre sur lequel il s'adosse encore.
Tant pis pour sa canne, tant pis pour le reste, tant pis pour Blythe.
Tant pis pour elles qui ont choisi la mort plutôt que la lutte.
– Trop connes pour penser à autre chose que de respecter les règles.
Il crache devant lui, de dégoût surtout, mais aussi pour se débarrasser du goût du sang. Ces filles sont dangereuses, tellement stupides qu'elles représentent en réalité le danger principal de ce jeu macabre.
Mais c'est peut-être lui le plus con, à avoir cru qu'il pouvait simplement les laisser passer, canaliser Blythe et ses envies de massacres.
Voilà comment elles le remercient.
Ça vibre encore plus fort.
L'injustice. La douleur. L'incompréhension.
La haine.
Il se redresse d'un coup et tire.
Et il s'enfonce à nouveau dans la jungle après avoir entendu un cri de douleur, manquant de tomber plusieurs fois alors qu'il récupère sa canne.
- action:
- Hammer est blessé (oreille arrachée, shrapnels dans le côté droit du corps).
Hammer tire sur Ephelide.
Hammer & Blythe s'enfuient.
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Mar 29 Juin 2021 - 13:38.
le sable se réduit à une petite bande blanche qui paraît plus sombre que le noir alors qu'ils disparaissent dans la luxuriance. en trombe et en silence ils se sont éloignés du rivage à la faveur de la pinède.
c'est dans ce genre d'endroits que l'on confond les amis et les maîtres. le bétail et le prédateur. hammer est pâle, en sidération. il ne distingue plus de blythe que la férocité atavique, le caractère imprédictible.
il ne voit pas qu'au fond de son ventre, son âme s'est départagée en petits fragments et qu'elle est en pleine hallucination. certaines images brûlantes se sont gravées dans sa caboche comme des tisons.
blythe mord goulument dans la barre à même la main de hammer. elle se baisse et lèche une pierre dont la fraîcheur lui avive la langue. elle fouit dans la végétation, croque une feuille, une herbe. ca l'aide à réfléchir pendant que hammer se torture.
ils se sont fondus l'un dans l'autre dès lors que le ciel s'est rempli de sang. c'est à dire qu'ils n'ont pas eu le choix, et dès qu'on cesse d'avoir le choix, on n'est plus un enfant.
- on est des adultes maintenant, elle souffle pour l'air, les plantes, pour le monde. l'envie de vivre la déserte un peu, elle se contente d'exister.
elle dissocie complètement. sa cervelle embrasée lui montre des images et des couleurs qui n'existent même pas. elle ne change pas d'expression mais transpire énormément. elle rouvre les yeux qu'elle ne se souvient pas avoir fermés. la radio crépite et hante la pinède de ses filets de voix.
tout ce que blythe entend lui paraît du bruit blanc. une interférence de voix sans timbres qui se cherchent des causes et des rôles comme on cherche à comprendre pourquoi les enfants meurent. linda ou ginger ou dainty étaient le petit porcinet précipité du haut de la corniche, hammer était ralph qui pleurait sur la fin de l'innocence, et blythe, blythe était sa majesté des mouches.
***
ils sont tirés de leur sommeil primitif par le rugissement des hauts-parleurs. blythe ignore à quel moment exactement elle est tombée dans le coma.
depuis la casse de la radio tout autour d'eux se ressemble. les formes et les bruits sont hostiles, profonds, la forêt se recroqueville en une bête malveillante qui vomit ses ombres. blythe mal éveillée emboîte le pas claudicant de hammer. réduite à un petit chiot implorant, elle supplie.
- t'as encore des barres de céréales ?
sa voix plaintive retombe comme une goupille. la grenade explose entre blythe et hammer. découpant le temps en parties égales et minuscules, qui en éclatant fendent des peaux, des ossatures, elle sépare aussi la raison de leurs cerveaux.
comme elle roule sur le côté elle ne sent plus rien. n'entend plus rien non plus, tout se comprime en un sifflement. blythe se redresse dans l'immédiate violence, la déflagration qui périclite. elle tâtonne devant, à quatre pattes dans l'herbe, et son champ de vision flou se réduit à un seul globe oculaire. de son os zygomatique brisé s'écoule un fluide qu'elle ne connaît pas et qui suinte de son œil droit fendu en deux.
la main crispée sur la tête, blythe beugle comme un porc fou en lisière d'abattoir. non pas de douleur, mais de rage indicible - celle qui empoisonne le cours de toutes les veines mises en branle par une guerre débile.
elle feule le nom de hammer. quelques secondes auparavant elle lui aurait montré quelque chose d'un tout petit peu mieux qu'elle, montré sa 'vulnérabilité' ; ou bien comment est-ce que ça s'appelle ? aucune importance.
éborgnée et claudicante, elle l'entend faire feu.
elle hurle de joie.
elle rampe jusqu'à son arme au sol et s'en saisit avant de rouler sous les frondaisons. elle a froid à la joue - l'air y passe. une béance découvre ses dents et ses gencives.
comme sa tête calcinée tente de distinguer le mouvement du monde, elle voit hammer debout près d'elle. sonnée, elle vomit un peu de sang à ses pieds puis tire faiblement sur son pantalon.
- t'as pas... des céréales...
c'est dans ce genre d'endroits que l'on confond les amis et les maîtres. le bétail et le prédateur. hammer est pâle, en sidération. il ne distingue plus de blythe que la férocité atavique, le caractère imprédictible.
il ne voit pas qu'au fond de son ventre, son âme s'est départagée en petits fragments et qu'elle est en pleine hallucination. certaines images brûlantes se sont gravées dans sa caboche comme des tisons.
blythe mord goulument dans la barre à même la main de hammer. elle se baisse et lèche une pierre dont la fraîcheur lui avive la langue. elle fouit dans la végétation, croque une feuille, une herbe. ca l'aide à réfléchir pendant que hammer se torture.
ils se sont fondus l'un dans l'autre dès lors que le ciel s'est rempli de sang. c'est à dire qu'ils n'ont pas eu le choix, et dès qu'on cesse d'avoir le choix, on n'est plus un enfant.
- on est des adultes maintenant, elle souffle pour l'air, les plantes, pour le monde. l'envie de vivre la déserte un peu, elle se contente d'exister.
elle dissocie complètement. sa cervelle embrasée lui montre des images et des couleurs qui n'existent même pas. elle ne change pas d'expression mais transpire énormément. elle rouvre les yeux qu'elle ne se souvient pas avoir fermés. la radio crépite et hante la pinède de ses filets de voix.
tout ce que blythe entend lui paraît du bruit blanc. une interférence de voix sans timbres qui se cherchent des causes et des rôles comme on cherche à comprendre pourquoi les enfants meurent. linda ou ginger ou dainty étaient le petit porcinet précipité du haut de la corniche, hammer était ralph qui pleurait sur la fin de l'innocence, et blythe, blythe était sa majesté des mouches.
***
ils sont tirés de leur sommeil primitif par le rugissement des hauts-parleurs. blythe ignore à quel moment exactement elle est tombée dans le coma.
depuis la casse de la radio tout autour d'eux se ressemble. les formes et les bruits sont hostiles, profonds, la forêt se recroqueville en une bête malveillante qui vomit ses ombres. blythe mal éveillée emboîte le pas claudicant de hammer. réduite à un petit chiot implorant, elle supplie.
- t'as encore des barres de céréales ?
sa voix plaintive retombe comme une goupille. la grenade explose entre blythe et hammer. découpant le temps en parties égales et minuscules, qui en éclatant fendent des peaux, des ossatures, elle sépare aussi la raison de leurs cerveaux.
comme elle roule sur le côté elle ne sent plus rien. n'entend plus rien non plus, tout se comprime en un sifflement. blythe se redresse dans l'immédiate violence, la déflagration qui périclite. elle tâtonne devant, à quatre pattes dans l'herbe, et son champ de vision flou se réduit à un seul globe oculaire. de son os zygomatique brisé s'écoule un fluide qu'elle ne connaît pas et qui suinte de son œil droit fendu en deux.
la main crispée sur la tête, blythe beugle comme un porc fou en lisière d'abattoir. non pas de douleur, mais de rage indicible - celle qui empoisonne le cours de toutes les veines mises en branle par une guerre débile.
elle feule le nom de hammer. quelques secondes auparavant elle lui aurait montré quelque chose d'un tout petit peu mieux qu'elle, montré sa 'vulnérabilité' ; ou bien comment est-ce que ça s'appelle ? aucune importance.
éborgnée et claudicante, elle l'entend faire feu.
elle hurle de joie.
elle rampe jusqu'à son arme au sol et s'en saisit avant de rouler sous les frondaisons. elle a froid à la joue - l'air y passe. une béance découvre ses dents et ses gencives.
comme sa tête calcinée tente de distinguer le mouvement du monde, elle voit hammer debout près d'elle. sonnée, elle vomit un peu de sang à ses pieds puis tire faiblement sur son pantalon.
- t'as pas... des céréales...
- action:
- blythe est blessée à l'orbite et à la joue. elle rejoint hammer et ils s'enfuient.
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Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Mar 29 Juin 2021 - 14:45.
Elle – c’est Lux, réalise Mello – tombe en arrière, comme prévu ; le blond comptait profiter de sa chute pour l’immobiliser de son poids mais la faiblesse de sa riposte lui fait
pitié–
il la scrute quelques secondes d’un air indescriptible, après quoi il se redresse et recule d’un pas – sans la quitter des yeux toutefois –, renonçant à l’acculer davantage.
Elle est déjà foutue–
perdue.
C’est ce qu’il se dit en l’écoutant déblatérer avec ce détachement fragile, comme rassemblant des morceaux épars de sang-froid que l’on rafistole grossièrement dans l’espoir de cacher une vulnérabilité profonde.
Un ricanement incrédule traverse la barrière de ses lèvres craquelées lorsqu’elle leur montre son jeu de cartes.
« C’est ça ton arme ? demande-t-il d’une voix sombre. T’étais foutue depuis le début. Toi et l’autre conne. »
Mello se tourne vers Héphaïstos en même temps que cette dernière assure à Lux qu’ils ne lui feraient pas de mal. Il fronce les sourcils – ça ne lui dit rien qui vaille, d’avoir débusqué une amie à elle. Qu’est-ce qui les empêche, toutes les deux, de s’allier contre lui ?
« Tant que tu obéis sagement, en tout cas… rajoute-t-il en dégainant l’arme de fortune que sa binôme lui a fabriquée. »
Ce n’est pourtant pas Lux qu’il regarde en formulant cette menace – c’est l’Expert.
« Debout, ordonne-t-il, cette fois tourné vers la rousse. Tu viens avec nous. »
Il l’attrape par le bras et la tire brusquement, l’obligeant ainsi à se remettre sur ses pieds.
« Avance. Et reste bien devant moi, là où je peux te voir. »
Le blond garde son couteau en main alors qu’ils se remettent en route – lui qui le manipule, il sait que l’objet est d’une conception trop sommaire pour faire le moindre mal ; sans doute la lame volerait-elle en éclats sans même avoir tranché quoi que ce soit.
« Vous avez croisé qui, exactement ? Quelles armes avaient-ils ? Quelles zones avez-vous visitées ? Dis-nous tout. Et crois-moi – il lui titille le dos de la pointe de sa lame – si tu mens, je le saurais. »
pitié–
il la scrute quelques secondes d’un air indescriptible, après quoi il se redresse et recule d’un pas – sans la quitter des yeux toutefois –, renonçant à l’acculer davantage.
Elle est déjà foutue–
perdue.
C’est ce qu’il se dit en l’écoutant déblatérer avec ce détachement fragile, comme rassemblant des morceaux épars de sang-froid que l’on rafistole grossièrement dans l’espoir de cacher une vulnérabilité profonde.
Un ricanement incrédule traverse la barrière de ses lèvres craquelées lorsqu’elle leur montre son jeu de cartes.
« C’est ça ton arme ? demande-t-il d’une voix sombre. T’étais foutue depuis le début. Toi et l’autre conne. »
Mello se tourne vers Héphaïstos en même temps que cette dernière assure à Lux qu’ils ne lui feraient pas de mal. Il fronce les sourcils – ça ne lui dit rien qui vaille, d’avoir débusqué une amie à elle. Qu’est-ce qui les empêche, toutes les deux, de s’allier contre lui ?
« Tant que tu obéis sagement, en tout cas… rajoute-t-il en dégainant l’arme de fortune que sa binôme lui a fabriquée. »
Ce n’est pourtant pas Lux qu’il regarde en formulant cette menace – c’est l’Expert.
« Debout, ordonne-t-il, cette fois tourné vers la rousse. Tu viens avec nous. »
Il l’attrape par le bras et la tire brusquement, l’obligeant ainsi à se remettre sur ses pieds.
« Avance. Et reste bien devant moi, là où je peux te voir. »
Le blond garde son couteau en main alors qu’ils se remettent en route – lui qui le manipule, il sait que l’objet est d’une conception trop sommaire pour faire le moindre mal ; sans doute la lame volerait-elle en éclats sans même avoir tranché quoi que ce soit.
« Vous avez croisé qui, exactement ? Quelles armes avaient-ils ? Quelles zones avez-vous visitées ? Dis-nous tout. Et crois-moi – il lui titille le dos de la pointe de sa lame – si tu mens, je le saurais. »
- Spoiler:
- Mello et Héphaïstos se déplacent avec Lux en guise d'otage.
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Mar 29 Juin 2021 - 15:10.
On entend la mer.
Ce sera peut-être une dernière fois.
Parce qu’alors qu’elle regarde au sol, elle entend le clic de la goupille que l’on retire. Et le temps que l’information ne remonte à son cerveau, le temps que ses yeux ne fouillent dans les fourrée à la recherche de ceux que tu as repéré, te voilà déjà prête à la -lancer. Et tu hésites. Une demi-seconde à peine. Le temps qu’il lui faut pour venir dévier ton bras, tentative avortée avant même qu’elle n’ait commencé, tentative vaine de te la faire lancer ailleurs. Qui sont ceux dans les fourrée, elle n’en a pas la moindre idée. Elle ne les a pas vu.
NON !
Trop tard, ta grenade s’envole.
Et explose, dans sa détonation sourde.
Elle n’entend pas de cri, masqués probablement par l’explosion - et heureusement pour elle, et sa mémoire, et son mental. Juste le silence qui s’en suit, alors que la poussière retombe doucement. Quelques secondes de trop.
Mais t’es malade ?!
Ce n’est pas la douleur qui la fait crier. Mais le choc de la balle qui s’enfonce dans ses chairs. Ils ont répliqué - ils sont en vie - tu t’attendais à quoi ? L’adrénaline l’anesthésie, un moment durant, assez pour qu’elle songe à s’enfuir, partir vers là où on le peut. A l’opposé, de préférence. Alors elle te prend par le poignet et elle -court. Sans s’arrêter, jusqu’à plus de souffle.
Souffle, souffle.
Souffle court, un peu trop, et vue qui se brouille. Elle a envie de -vomir. Le cœur qui bat trop vite, et les vertiges qui la prennent à la gorge. Pas encore de douleur, pas maintenant. Elle songe que ce n’est que l’état de choc, la panique. Elle a oublié même, la balle qu’elle s’est prise. Non pour l’instant, elle n’a que la rage aux tripes. Envers eux, envers toi, envers elle, envers tout le monde. Tous des cons, à se tirer dessus comme des lapins sans réfléchir plus de trois secondes. Bordel, Dainty avait raison.
Pourquoi elle a crevé déjà ?
La naïveté peut-être.
Comme elle.
Mais t’es tarée ? C’est des putains de gosses, comme nous et toi, tu leur balances une grenade à la gueule ?! Mais vous êtes tous des putains de tarés en fait ! Moi, j’ai pas demandé à être ici ! Moi, j’ai rien demandé ! Moi, je-
Elle a les mots qui s’évanouissent dans le fond de sa gorge.
La douleur la réveille enfin. Et le sang sur sa chemise.
Elle soulève le tissu ensanglanté, voit la plaie béante formée par la balle. Elle déglutit, alors que la douleur n’arrive enfin. Doucement, puis soudainement. A la vu du trou dans son bide. Et elle dégueule, le peu qu’elle a dans l’estomac, principalement de la bille qui lui arrache la gorge. Tant pis pour tes pompes, tu l’avais bien cherché après tout.
Ce sera peut-être une dernière fois.
Parce qu’alors qu’elle regarde au sol, elle entend le clic de la goupille que l’on retire. Et le temps que l’information ne remonte à son cerveau, le temps que ses yeux ne fouillent dans les fourrée à la recherche de ceux que tu as repéré, te voilà déjà prête à la -lancer. Et tu hésites. Une demi-seconde à peine. Le temps qu’il lui faut pour venir dévier ton bras, tentative avortée avant même qu’elle n’ait commencé, tentative vaine de te la faire lancer ailleurs. Qui sont ceux dans les fourrée, elle n’en a pas la moindre idée. Elle ne les a pas vu.
NON !
Trop tard, ta grenade s’envole.
Et explose, dans sa détonation sourde.
Elle n’entend pas de cri, masqués probablement par l’explosion - et heureusement pour elle, et sa mémoire, et son mental. Juste le silence qui s’en suit, alors que la poussière retombe doucement. Quelques secondes de trop.
Mais t’es malade ?!
Ce n’est pas la douleur qui la fait crier. Mais le choc de la balle qui s’enfonce dans ses chairs. Ils ont répliqué - ils sont en vie - tu t’attendais à quoi ? L’adrénaline l’anesthésie, un moment durant, assez pour qu’elle songe à s’enfuir, partir vers là où on le peut. A l’opposé, de préférence. Alors elle te prend par le poignet et elle -court. Sans s’arrêter, jusqu’à plus de souffle.
Souffle, souffle.
Souffle court, un peu trop, et vue qui se brouille. Elle a envie de -vomir. Le cœur qui bat trop vite, et les vertiges qui la prennent à la gorge. Pas encore de douleur, pas maintenant. Elle songe que ce n’est que l’état de choc, la panique. Elle a oublié même, la balle qu’elle s’est prise. Non pour l’instant, elle n’a que la rage aux tripes. Envers eux, envers toi, envers elle, envers tout le monde. Tous des cons, à se tirer dessus comme des lapins sans réfléchir plus de trois secondes. Bordel, Dainty avait raison.
Pourquoi elle a crevé déjà ?
La naïveté peut-être.
Comme elle.
Mais t’es tarée ? C’est des putains de gosses, comme nous et toi, tu leur balances une grenade à la gueule ?! Mais vous êtes tous des putains de tarés en fait ! Moi, j’ai pas demandé à être ici ! Moi, j’ai rien demandé ! Moi, je-
Elle a les mots qui s’évanouissent dans le fond de sa gorge.
La douleur la réveille enfin. Et le sang sur sa chemise.
Elle soulève le tissu ensanglanté, voit la plaie béante formée par la balle. Elle déglutit, alors que la douleur n’arrive enfin. Doucement, puis soudainement. A la vu du trou dans son bide. Et elle dégueule, le peu qu’elle a dans l’estomac, principalement de la bille qui lui arrache la gorge. Tant pis pour tes pompes, tu l’avais bien cherché après tout.
- Spoiler:
- Epheude est blessée dans le côté gauche de l'abdomen (côlon + intestin grêle), la balle n'est pas ressortie
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Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Mar 29 Juin 2021 - 16:09.
En marchant, il continue à réfléchir.
Dainty a essayé de communiquer sur la paix et sur une révolte générale des orphelins contre les organisateurs, mais cela s'est soldé par un échec. Il ne peut pas décemment tenter une approche similaire maintenant. Comment a-t-elle fait pour entrer dans les hauts parleurs ?
Il réfléchit.
Sa main plonge mollement dans son sac pour en sortir son talkie walkie. Celui de Linda git près de son cadavre. Ou bien il a peut-être été ramassé par quelqu'un.
Des pages internet sur le sujet lui reviennent en mémoire comme s'il avait un livre ouvert sous les yeux et il feuillette dans sa tête, perdant un peu pied avec la réalité alors qu'il continue de marcher dans le sous-bois, s'approchant de la rivière qu'il voudrait longer pour éviter les zones mortes.
Il existe deux types de Talkie walkie : les analogiques, les numériques.
Les appareils numériques sont également appelés DMR (Digital Mobile Radio). Ce sont des talkies walkies de haute qualité : son de qualité, radiomessagerie, géolocalisation, cryptage des conversations, etc. Ils sont reliés à la bande UHF entre 430 et 440 MHz.
Les talkies walkies analogiques peuvent être utilisés sur la PMR 446, le UHF et le VHF. Leur portée est un peu moins élevée que les numériques.
Les fréquences PMR (Personnal Mobile Radio) : ce sont les fréquences libres d’utilisation. Il s’agit de la fréquence pmr446, qu’on trouve sur la bande de 446 MHz. La fréquence PMR446 se compose notamment de 8 canaux, utilisables par tout le monde.
Les fréquences radio UHF (Ultra High Frenquency) et VHF (Very High Frequency) : ces fréquences pmr uhf vhf correspondent à un canal pour talkie walkie exclusif. Une fréquence particulière vous sera attribuée sur un territoire précis.
Toutefois, certains constructeurs ont créé des hybrides analogique/numériques afin de pouvoir utiliser les nouveaux talkies walkies numériques avec un parc de talkies walkies analogiques déjà existants.
Il s'arrête un instant pour manipuler l'objet entre ses mains et vérifier à quelle catégorie il appartient. Il semblerait que ce soit un hybride. La communication sera donc normalement bonne sur une grande distance, mais le canal est réservé. Ils ne peuvent donc probablement pas contacter l'extérieur. Mais peut-etre qu'il pourrait trafiquer la fréquence pour essayer d'arriver sur un talkie walkie qui n'est pas relié à celui de son binôme.
Rallier tout le monde en même temps a été testé, et a échoué.
Mais peut-être que s'il parvient à contacter d'autres orphelins individuellement et de loin, ils pourront négocier sans mettre personne en danger.
Il tente d'abord d'appeler celui de Linda, en notant la fréquence sur sa carte sur laquelle il a raturé les zones mortes. Il réprime un sentiment de dégoût et toute émotion négative en voyant le sang séché sur son vêtement blanc, et il attend longtemps une éventuelle réponse, de n'importe qui.
Les hauts parleurs annoncent au loin la mort de Ginger qui a essayé de retirer son collier.
Encore une tentative d'évasion qui échoue. Il considère les orphelins comme des cobayes qui testent à sa place et si ce n'est pas moral, ça lui évite au moins de perdre son calme.
Pour l'instant, personne ne semble répondre et il abandonne sa tentative, mais ne s'avoue pas vaincu.
Il s'asseoit contre un arbre et analyse, observe, réfléchit, manipule. Il est possible que les fréquences soient réservées à l'île mais ils n'ont probablement pas acheté une licence par binôme de talkie walkies. Dans tous les cas, ça vaut la peine d'essayer d'infiltrer une autre fréquence, si Dainty a réussi avec les hauts parleurs c'est qu'il y a probablement des failles dans l'organisation.
Il tremble légèrement quand il se rend compte que ça a l'air de marcher.
C'est alors qu'il entend un bruit autour de lui, il réalise son erreur : il aurait du installer un système rudimentaire d'alarme à base de cordelettes et de conserves vides, mais trop tard maintenant : en face de lui se tient Zygote. Il est seul.
Ils se font face, Near assis contre un arbre avec un talkie walkie dans les deux mains, son diapason qui dépasse du sac, et Zygote debout.
Near lui lance un regard inexpressif.
Vraiment, une hache ? Ca va être douloureux. C'est pénible.
- Spoiler:
- Zygote arrive sur la zone de Near.
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Mar 29 Juin 2021 - 16:59.
Tu pointes du doigt une maison, main qui tremble un peu.
"Allons vérifier s'il n'y a rien pour mon bras là dedans."
Les deux entrent, après quelques minutes tu ramènes, victorieux un petit peu d'alcool auprès de ton partenaire. Tu lui offres en faisant glisser la lanière de son sac à dos au sol.
"Mon tee-shirt est collé à ma peau... Je pense que ça va être douloureux."
Met ta main dans ta bouche pour étouffer les petits bruits de douleur tandis que le garçon s'applique à nettoyer ta blessure aussi bien qu'il le puisse avec ce qu'il a.
Un court instant de répit avant que tu viennes balancer avec un air fatigué ton sac sur ton bras.
"Merci Saga... Viens, on bouge."
"Allons vérifier s'il n'y a rien pour mon bras là dedans."
Les deux entrent, après quelques minutes tu ramènes, victorieux un petit peu d'alcool auprès de ton partenaire. Tu lui offres en faisant glisser la lanière de son sac à dos au sol.
"Mon tee-shirt est collé à ma peau... Je pense que ça va être douloureux."
Met ta main dans ta bouche pour étouffer les petits bruits de douleur tandis que le garçon s'applique à nettoyer ta blessure aussi bien qu'il le puisse avec ce qu'il a.
Un court instant de répit avant que tu viennes balancer avec un air fatigué ton sac sur ton bras.
"Merci Saga... Viens, on bouge."
- Spoiler:
- Jinx trouve de l'alcool pour ses blessures. Lui et Saga se déplacent
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Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Mar 29 Juin 2021 - 17:18.
Zygote semblait avoir des ailes. Fatigué, pour ne pas dire épuisé, il avançait inlassablement, la mine sombre, la bouche serrée en une expression butée, le regard insaisissable de celui qui n’a qu’un seul but et qui s’y tiendra coûte que coûte.
La journée était à l’aube de son commencement et s’il ne courait plus, ayant compris la stupidité profonde de cette décision réflexe, il marchait, encore et encore, un pied devant l’autre en de vifs foulées rapides.
Pour une fois sa petite taille lui permettait une progression rapide, les branches ne le heurtant qu’anecdotiquement, les racines nombreuses constituaient ses seuls véritables pièges.
Il ignora sa faim, il ignora sa soif comme il ignorait sa fatigue.
Avancer. Avancer. Avancer. Encore.
Smooth, où étais-tu passé ? Tu voulais voir la mer une dernière fois, mais le chemin le plus court qui y mène est à présent condamné…
Changement de direction. Stupidité, encore. Iel avait fui et sa fuite ne devait revêtir aucune logique.
Son pied butta sur quelque chose qui teinta mélodieusement et il s’arrêta pour regarder ce que c’était. Sous l’épaisse végétation, un vieux sac éventré, des conserves et autres bocaux explosés. Et cet unique pot de miel intact dont il se saisit avec une délicatesse confuse.
Jinx.
Jinx était blessé. Et il l’avait laissé seul avec Saga sans lui apporter ce qu’il avait prévu.
Un regard en arrière mais il secoua la tête, glissa le pot dans le sac et se remit en marche. Il ne lui fallut pas longtemps pour tomber sur quelqu’un.
Ce n’était pas la personne attendue mais c’était un allié potentiel intéressant.
Near.
Le numéro un, évidemment. Dans cette guerre à la succession, les dix premiers devaient forcément se trouver dans cet enfer. Mais Near, seul… Comment pouvait-il survivre à ce genre d’épreuve si ce n’était accompagné de quelqu’un d’autre ? Si ce n’était en compagnie de Mello, de Matt…
Ils se fixèrent un moment, silencieux, certainement aussi surpris l’un que l’autre, sans saveur quelle réaction adopter. La hache dépassait ostensiblement dans son dos mais il ne s’en était pas saisi. Et il avisa le diapason aux côtés de Near. Ainsi que le Talkie Walkie.
Le talkie Walkie.
Smooth devait toujours avoir le sien ! Mais s’en servir, si elle se cachait d’un autre, ne lea mettrait-iel pas plus en danger qu’autre chose ? Zygote décida de ne rien faire et de continuer de chercher encore un peu à l’aveugle.
Mais avant…
« … C’est dangereux d’être seul sur cette île si tu veux mon avis. Tu veux venir avec moi ? Je cherche Smooth. Iel a pris la fuite. J’aimerais bien mettre la main dessus avant qu’iel ne tombe sur les zinzins qui agressent les autres suivant des règles stupides… »
Sans surprise, l’Expert avait choisi la carte de la franchise. Au petit génie de prendre une décision à présent. S’il déclinait, il reprendrait sa route sans rien ajouter. Peut-être un bonne chance ou un bon courage.
Mais quoiqu’il advienne, il reprendrait sa quête.
La journée était à l’aube de son commencement et s’il ne courait plus, ayant compris la stupidité profonde de cette décision réflexe, il marchait, encore et encore, un pied devant l’autre en de vifs foulées rapides.
Pour une fois sa petite taille lui permettait une progression rapide, les branches ne le heurtant qu’anecdotiquement, les racines nombreuses constituaient ses seuls véritables pièges.
Il ignora sa faim, il ignora sa soif comme il ignorait sa fatigue.
Avancer. Avancer. Avancer. Encore.
Smooth, où étais-tu passé ? Tu voulais voir la mer une dernière fois, mais le chemin le plus court qui y mène est à présent condamné…
Changement de direction. Stupidité, encore. Iel avait fui et sa fuite ne devait revêtir aucune logique.
Son pied butta sur quelque chose qui teinta mélodieusement et il s’arrêta pour regarder ce que c’était. Sous l’épaisse végétation, un vieux sac éventré, des conserves et autres bocaux explosés. Et cet unique pot de miel intact dont il se saisit avec une délicatesse confuse.
Jinx.
Jinx était blessé. Et il l’avait laissé seul avec Saga sans lui apporter ce qu’il avait prévu.
Un regard en arrière mais il secoua la tête, glissa le pot dans le sac et se remit en marche. Il ne lui fallut pas longtemps pour tomber sur quelqu’un.
Ce n’était pas la personne attendue mais c’était un allié potentiel intéressant.
Near.
Le numéro un, évidemment. Dans cette guerre à la succession, les dix premiers devaient forcément se trouver dans cet enfer. Mais Near, seul… Comment pouvait-il survivre à ce genre d’épreuve si ce n’était accompagné de quelqu’un d’autre ? Si ce n’était en compagnie de Mello, de Matt…
Ils se fixèrent un moment, silencieux, certainement aussi surpris l’un que l’autre, sans saveur quelle réaction adopter. La hache dépassait ostensiblement dans son dos mais il ne s’en était pas saisi. Et il avisa le diapason aux côtés de Near. Ainsi que le Talkie Walkie.
Le talkie Walkie.
Smooth devait toujours avoir le sien ! Mais s’en servir, si elle se cachait d’un autre, ne lea mettrait-iel pas plus en danger qu’autre chose ? Zygote décida de ne rien faire et de continuer de chercher encore un peu à l’aveugle.
Mais avant…
« … C’est dangereux d’être seul sur cette île si tu veux mon avis. Tu veux venir avec moi ? Je cherche Smooth. Iel a pris la fuite. J’aimerais bien mettre la main dessus avant qu’iel ne tombe sur les zinzins qui agressent les autres suivant des règles stupides… »
Sans surprise, l’Expert avait choisi la carte de la franchise. Au petit génie de prendre une décision à présent. S’il déclinait, il reprendrait sa route sans rien ajouter. Peut-être un bonne chance ou un bon courage.
Mais quoiqu’il advienne, il reprendrait sa quête.
- Spoiler:
- Zygote tombe sur Near et lui propose une alliance.
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Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Mar 29 Juin 2021 - 17:39.
L'agression n'arrive pas, et Near réalise que le jeune homme en face de lui change d'expression ; de la détermination à la surprise il passe ensuite à un calme entendu. Au moins, la mort ne lui tombait pas dessus tout de suite, et tant mieux, il aurait été vraiment très vexé de mourir avant d'avoir essayé de joindre les autres.
Comprenant que ... Zygote ? - Son pseudo lui revient vaguement - n'a pas l'intention de lui faire du mal, il ressent une vague de soulagement et ne perd pas de temps; il se reconcentre sur son talkie walkie comme si de rien n'était.
Zygote : « … C’est dangereux d’être seul sur cette île si tu veux mon avis. Tu veux venir avec moi ? Je cherche Smooth. Iel a pris la fuite. J’aimerais bien mettre la main dessus avant qu’iel ne tombe sur les zinzins qui agressent les autres suivant des règles stupides… »
Near : ...
Il relève les yeux vers lui et considère sa proposition.
Rester seul serait du suicide. Mais rester seul peut aussi lui permettre de multiplier ses chances d'être pris en pitié. Il y réfléchit un moment.
Smooth ? Un-e de celleux qui ne lui paraissent de prime abord pas dangereux. Probablement terrifiée-e, s'il en croit Zygote, et stupide, vu qu'iel s'est enfui-e tout-e seul-e. Il ne regarde plus l'autre garçon parce qu'il se concentre sur l'objet entre ses mains.
Near : "Où veux-tu aller pour lea retrouver ? Iel ne te répond pas ?
Fait un mouvement du menton vers le talkie walkie du brun.
Near : "... J'ai réussi à infiltrer la fréquence des autres talkie walkies. Je vais d'abord voir le résultat avant de me déplacer."
Et au moment où il dit ça, il appuie sur le bouton, demande si quelqu'un l'entend, et il raccroche, en espérant entendre la voix de quelqu'un de raisonnable.
- Spoiler:
- Near a réussi à débloquer les fréquences des autres talkie walkies. Il tombe sur Spray.
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Mar 29 Juin 2021 - 17:53.
Les montées ne sont pas rudes avec l'adrénaline. Smooth est seul-e. Très seul-e. Iel n'entend que sa propre respiration maîtrisée, le bruit de ses pas, l'eau qui continue de couler à flot...
Le silence est perturbant tandis qu'iel avance. Iel chuchote : Kim Namjoon, Min Yoongi, Jung Hoseok, Seok Jin, Park Jimin, Kim Taehyung, Jeon... Jungkook.
Iel remet son sac en place une de ses armes en main, s'entraînant avec. Iel se frappe la cuisse avec involontairement, gémissant de douleur.
note : Smooth se déplace.
Le silence est perturbant tandis qu'iel avance. Iel chuchote : Kim Namjoon, Min Yoongi, Jung Hoseok, Seok Jin, Park Jimin, Kim Taehyung, Jeon... Jungkook.
Iel remet son sac en place une de ses armes en main, s'entraînant avec. Iel se frappe la cuisse avec involontairement, gémissant de douleur.
note : Smooth se déplace.
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Mar 29 Juin 2021 - 18:47.
Nihil essuye d'une main lasse la bile qui coule de ses lèvres, et passe une langue trop rouge sur le visage blafard. Elle a encore vomi. Son corps qui la pousse sans lui faire défaut subit le contrecoup de la scission, et l'esprit se cabre en emportant avec lui l'appétit, la capacité du corps à accepter sans rejet la nourriture qui passe ses lèvres. Ne reste qu'un dégoût général qu'elle considère avec une indifférence plate.
Nihil regarde ses doigts qu'elle a entouré de tissu pour s'assurer une meilleure prise sur les Uzis.
Il faut avancer. Elle replie la carte qu'elle avait fixé un instant et se relève, prête à repartir.
Nihil regarde ses doigts qu'elle a entouré de tissu pour s'assurer une meilleure prise sur les Uzis.
Il faut avancer. Elle replie la carte qu'elle avait fixé un instant et se relève, prête à repartir.
- Spoiler:
- Nihil se déplace.
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Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Mar 29 Juin 2021 - 20:53.
Un silence fait suite à sa proposition. Un instant de flottement où seul le déchainement des éléments parvient à troubler la quiétude installée. Un moment hors du temps dans cette guerre sanglante à laquelle on les avait forcés à participer.
Puis, enfin, le jeune génie s’était faiblement agité, avait bougé ses lèvres pour prononcer des mots. Et zygote qui le fixait sans rien dire posa son regard sur son propre talkie-walkie dont il s’était saisi.
« … Je me dis que si je tombe mal et que mon appel lea met à découvert et en danger, j’aurais fait tout l’inverse de ce que je souhaite. »
C’était certainement idiot comme raisonnement. Il prenait Smooth pour un être sans défense mais iel aussi faisait partie de leur troupe de géniaux génies… Iel devait aussi être capable de se défendre et de se protéger seul. De survivre au moins ? Et qui sait, peut-être que comme lui, d’autres lui tendraient la main…
Se rendant compte de la faiblesse de son résonnement, il se résolut à tenter un appel, activant le talkie-Walkie.
« Smooth ? T’es où ? Je suis partie à ta suite mais je crois que je me suis trompé de chemin. »
Et en attendant à son tour une éventuelle réponse, il observa Near qui attendait la sienne. Qui avait-il bien pu réussir à joindre ?
Puis, enfin, le jeune génie s’était faiblement agité, avait bougé ses lèvres pour prononcer des mots. Et zygote qui le fixait sans rien dire posa son regard sur son propre talkie-walkie dont il s’était saisi.
« … Je me dis que si je tombe mal et que mon appel lea met à découvert et en danger, j’aurais fait tout l’inverse de ce que je souhaite. »
C’était certainement idiot comme raisonnement. Il prenait Smooth pour un être sans défense mais iel aussi faisait partie de leur troupe de géniaux génies… Iel devait aussi être capable de se défendre et de se protéger seul. De survivre au moins ? Et qui sait, peut-être que comme lui, d’autres lui tendraient la main…
Se rendant compte de la faiblesse de son résonnement, il se résolut à tenter un appel, activant le talkie-Walkie.
« Smooth ? T’es où ? Je suis partie à ta suite mais je crois que je me suis trompé de chemin. »
Et en attendant à son tour une éventuelle réponse, il observa Near qui attendait la sienne. Qui avait-il bien pu réussir à joindre ?
- Spoiler:
- Zygote tente de joindre Smooth par talkie et reste avec Near.
Event Battle Royal – ft Les dingues et les paumés
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Mer 30 Juin 2021 - 0:13.
Battle Royale
vs everyone
Spray & Ephélide
Assourdie par le bruit, aveuglée par la fumée, le temps venait de s'arrêter. Incrédule et incertaine vis-à-vis de cette attaque considérée comme immorale par sa camarade, la demoiselle venait finalement d'accepter les termes de ce jeu mortel. La peur de la défaite l'avait manipulé jusqu'à commettre l'irréparable et cette fausse protection mentale manifestée par un masque à gaz lui avait donné l'impression de ne pas être responsable de ses actes. Mais c'est lorsqu'elle entendit et qu'elle vit la conséquence de cette grenade apparaître devant elle que son monde tout entier s'écroula devant ses pauvres yeux ambrés. Masse humaine aux traits déformés par la douleur et les shrapnels enfoncés dans sa chair, un visage mutilé qui lui crachait des insultes quelque peu méritées se dévoila, armé et prêt à se venger. Faiblement, sa main couverte de peinture séchée se dressa face au blondinet, le canon son fusil était pointée dans sa direction. Elle tremblait.
Un tir. Une giclée de sang. Mais intacte. La tête de la masquée se tourna vers la rouquine. Elle saignait. Mais pas le temps de réfléchir, s'excuser ou même riposter puisqu'elle fut embarquée par la Shape dans une course effrénée salvatrice, fuyant son tableau sanglant et percutant. Sur le point d'exploser mentalement, la charge émotionnelle se fit de plus en plus lourde d'autant plus que l'image de ce corps déchiqueté menaçant refusait de disparaître de sa cervelle. Impression d'étouffer, de se noyer sous ces émotions incontrôlées, elle courut de toutes ses forces pour fuir ce qu'elle était devenue. Puis elles s'arrêtèrent finalement quelque part. Pause nécessaire dans cet enfer, l'artiste avait remarque le sillage sanglant qu'Ephelide avait laissé sur son passage. Insultes qui lui passèrent au-dessus de la tête, son regard était orienté vers ce liquide poisseux et sombre qui s'écoulait bien trop régulièrement pour que ce soit normal. Masque relevé, Sheryl tenta un mouvement en direction de la blessée avant de recevoir sur ses pieds les maigres rations que cette dernière avait avalé quelques heures plus tôt. Réaction naturelle, l'Alter l'imita involontairement, régurgitant sa propre barre de protéine sur le côté. Pas le temps de nettoyer ses pompes, il y avait bien plus urgent, bien plus menaçant. Ventre complètement troué, elle aida la rouquine à s'allonger avant de s'arracher les cheveux argentés face à cette situation qui la dépassait complètement. "Regarde ce que tes gosses ont fait !" Elle avait commencé, certes. Mais là n'était pas la question. Ils auraient pu juste se barrer. Ou accepter de crever. Sans répliquer. "C'était une putain d'embuscade ! Ils étaient prêts à tirer et à nous exécuter putain ! Au lieu d'ton bide ils auraient visé ton putain de crâne ! Tu crois que j'y ai pris du plaisir ?! Putain, non ! Alors ferme ta gueule Ephelide, ferme ta putain de gueule !" Hurla-t-elle à s'en briser la voix avant de se laisser tomber au sol, genoux repliés contre sa poitrine. Le temps de respirer.
On fait quoi ? On fait quoi maintenant ? "J'm'y connais pas en médecine, j'veux pas trifouiller tes trippes putain ! J'vais juste te crever si j'essaie !" Mais c'est alors qu'une voix pas si inconnue résonna dans les environs. Immédiatement, son regard se tourna vers le seul haut-parleur de la zone, mais rien. Non. C'était bien plus proche. Regard porté vers son talkie-walkie, elle le récupéra. "... Near ? Comment tu ... J'veux même pas savoir comment." Sa voix était toujours brisée. Mais elle ne semblait pas étonnée. Après tout, si c'était une guerre pour devenir L, lui et Mello devaient forcément être dans le coin. Un regard vers son amie mourante. Les larmes aux yeux. "Aide moi putain. Ephelide est en train de crever devant moi, j'sais pas faire un putain de bandage, quelqu'un lui a tiré de la chevrotine dessus. S'il te plaît, fais le pas pour moi, fais le pour elle, elle a rien à voir avec tout ça !" Elle pleurait à travers la radio.
L'albinos accepta. L'albinos donna ses instructions. L'artiste s'y applica à la quasi-perfection. Veste déchirée, bandage de fortune suffisamment serré pour empêcher ses organes de malencontreusement glisser hors de son corps, de quoi retenir le sang le temps de trouver ce maudit drapeau et retourner à la base. À l'attention de la blessée. "L-Les militaires te soigneront quand on aura le drapeau ! Ils seront obligés d'le faire si on gagne ... !" Mais pour ça elles devaient trouver ce putain de torchon. Elle appuya sur le bouton du talkie avant de soupirer de soulagement. "J'crois que c'est bon. J'crois que j'ai géré." Un instant. Elle hésita un longuement. "M-merci Near. Je ... T'en dois une. Fais attention à Zyg pour moi okay." Un nouveau regard vers Ephelide. Sheryl s'approcha d'elle et posa affectueusement sa main sur son front. "Faut qu'on y aille. On est en sécurité nulle part." Un dernier message au numéro un. Difficile d'accepter que la survie de son amie avait dépendu de la pitié de son némésis. Mais bon. Tant pis. "J'dois y aller. Euh. Merci. Et bonne chance à toi. Et à quiconque est avec toi. May the odds be ever in your favour, am I right ..." Et elle coupa net la communication avant d'aider sa camarade à se redresser. "J'peux pas faire mieux pour l'instant, j'suis désolée. Promis, on va trouver c'drapeau et te ramener saine et sauve à la maison."
Un tir. Une giclée de sang. Mais intacte. La tête de la masquée se tourna vers la rouquine. Elle saignait. Mais pas le temps de réfléchir, s'excuser ou même riposter puisqu'elle fut embarquée par la Shape dans une course effrénée salvatrice, fuyant son tableau sanglant et percutant. Sur le point d'exploser mentalement, la charge émotionnelle se fit de plus en plus lourde d'autant plus que l'image de ce corps déchiqueté menaçant refusait de disparaître de sa cervelle. Impression d'étouffer, de se noyer sous ces émotions incontrôlées, elle courut de toutes ses forces pour fuir ce qu'elle était devenue. Puis elles s'arrêtèrent finalement quelque part. Pause nécessaire dans cet enfer, l'artiste avait remarque le sillage sanglant qu'Ephelide avait laissé sur son passage. Insultes qui lui passèrent au-dessus de la tête, son regard était orienté vers ce liquide poisseux et sombre qui s'écoulait bien trop régulièrement pour que ce soit normal. Masque relevé, Sheryl tenta un mouvement en direction de la blessée avant de recevoir sur ses pieds les maigres rations que cette dernière avait avalé quelques heures plus tôt. Réaction naturelle, l'Alter l'imita involontairement, régurgitant sa propre barre de protéine sur le côté. Pas le temps de nettoyer ses pompes, il y avait bien plus urgent, bien plus menaçant. Ventre complètement troué, elle aida la rouquine à s'allonger avant de s'arracher les cheveux argentés face à cette situation qui la dépassait complètement. "Regarde ce que tes gosses ont fait !" Elle avait commencé, certes. Mais là n'était pas la question. Ils auraient pu juste se barrer. Ou accepter de crever. Sans répliquer. "C'était une putain d'embuscade ! Ils étaient prêts à tirer et à nous exécuter putain ! Au lieu d'ton bide ils auraient visé ton putain de crâne ! Tu crois que j'y ai pris du plaisir ?! Putain, non ! Alors ferme ta gueule Ephelide, ferme ta putain de gueule !" Hurla-t-elle à s'en briser la voix avant de se laisser tomber au sol, genoux repliés contre sa poitrine. Le temps de respirer.
On fait quoi ? On fait quoi maintenant ? "J'm'y connais pas en médecine, j'veux pas trifouiller tes trippes putain ! J'vais juste te crever si j'essaie !" Mais c'est alors qu'une voix pas si inconnue résonna dans les environs. Immédiatement, son regard se tourna vers le seul haut-parleur de la zone, mais rien. Non. C'était bien plus proche. Regard porté vers son talkie-walkie, elle le récupéra. "... Near ? Comment tu ... J'veux même pas savoir comment." Sa voix était toujours brisée. Mais elle ne semblait pas étonnée. Après tout, si c'était une guerre pour devenir L, lui et Mello devaient forcément être dans le coin. Un regard vers son amie mourante. Les larmes aux yeux. "Aide moi putain. Ephelide est en train de crever devant moi, j'sais pas faire un putain de bandage, quelqu'un lui a tiré de la chevrotine dessus. S'il te plaît, fais le pas pour moi, fais le pour elle, elle a rien à voir avec tout ça !" Elle pleurait à travers la radio.
L'albinos accepta. L'albinos donna ses instructions. L'artiste s'y applica à la quasi-perfection. Veste déchirée, bandage de fortune suffisamment serré pour empêcher ses organes de malencontreusement glisser hors de son corps, de quoi retenir le sang le temps de trouver ce maudit drapeau et retourner à la base. À l'attention de la blessée. "L-Les militaires te soigneront quand on aura le drapeau ! Ils seront obligés d'le faire si on gagne ... !" Mais pour ça elles devaient trouver ce putain de torchon. Elle appuya sur le bouton du talkie avant de soupirer de soulagement. "J'crois que c'est bon. J'crois que j'ai géré." Un instant. Elle hésita un longuement. "M-merci Near. Je ... T'en dois une. Fais attention à Zyg pour moi okay." Un nouveau regard vers Ephelide. Sheryl s'approcha d'elle et posa affectueusement sa main sur son front. "Faut qu'on y aille. On est en sécurité nulle part." Un dernier message au numéro un. Difficile d'accepter que la survie de son amie avait dépendu de la pitié de son némésis. Mais bon. Tant pis. "J'dois y aller. Euh. Merci. Et bonne chance à toi. Et à quiconque est avec toi. May the odds be ever in your favour, am I right ..." Et elle coupa net la communication avant d'aider sa camarade à se redresser. "J'peux pas faire mieux pour l'instant, j'suis désolée. Promis, on va trouver c'drapeau et te ramener saine et sauve à la maison."
- Action:
- Grâce aux conseils avisés de Near, Spray panse correctement Ephelide et elles se remettent en mouvement.
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Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Mer 30 Juin 2021 - 11:34.
Pendant qu'ils avancent, Saga continue de réfléchir, d'élaborer des stratégies éphémères. Des « et si ? » et des « peut-être... » auxquels il préfère chercher toutes les réponses, pour se sentir préparé peu importe ce qui les attend. C'est quand même drôle, cette histoire. Il n'aurait jamais pensé être le genre de personne à tenir plus d'un jour dans ce genre de situations.
Il s'applique à nettoyer la blessure de Jinx aussi bien qu'il le peut. Est-ce que c'est grâce à lui ? Sûrement. Après tout, que serait-il devenu sans partenaire ? Quoique ? Que serait-il devenu avec un partenaire différent ? Il n'aime pas spécialement se poser ces questions, mais il faut bien le faire. Sinon, on est pris au dépourvu. On panique, et on fait n'importe quoi. Et les gens nous tuent.
- Une minute, je reviens.
Il s'éloigne un peu pour pisser dans un buisson, vers le centre de la zone. Dos à son ami pour ne pas le gêner, à un endroit stratégique pour ne laisser aucune forme de piste – sait-on jamais. Il verse un peu d'eau sur ses mains pour les nettoyer. Lorsqu'il revient, il ajuste son sac sur ses épaules, glisse sa main propre dans celle de Jinx, et ils reprennent leur route.
Les armes en main.
N'étaient-ils pas chacun la meilleure arme à disposition de l'autre ?
Il s'applique à nettoyer la blessure de Jinx aussi bien qu'il le peut. Est-ce que c'est grâce à lui ? Sûrement. Après tout, que serait-il devenu sans partenaire ? Quoique ? Que serait-il devenu avec un partenaire différent ? Il n'aime pas spécialement se poser ces questions, mais il faut bien le faire. Sinon, on est pris au dépourvu. On panique, et on fait n'importe quoi. Et les gens nous tuent.
- Une minute, je reviens.
Il s'éloigne un peu pour pisser dans un buisson, vers le centre de la zone. Dos à son ami pour ne pas le gêner, à un endroit stratégique pour ne laisser aucune forme de piste – sait-on jamais. Il verse un peu d'eau sur ses mains pour les nettoyer. Lorsqu'il revient, il ajuste son sac sur ses épaules, glisse sa main propre dans celle de Jinx, et ils reprennent leur route.
Les armes en main.
N'étaient-ils pas chacun la meilleure arme à disposition de l'autre ?
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Mer 30 Juin 2021 - 12:00.
Hoche la tête en direction de l'autre homme tandis que tu resserres la poigne sur ton arme. Zieute les alentours pour trouver de quoi te soigner.
"Regarde ça, on dirait que pour une fois on a un peu de chance." Tu lui tends la trousse de soin pour qu'il s'occupe de toi et soupire en t'asseyant.
Pas devenus silencieux, une habitude presque malsaine, marche la zone dans l'espoir de trouver ce qui va vous sortir de là.
Tu comprends pas au début de ce que tu vois.
Des cheveux blonds tâchés par le sang,
une moitié de visage,
bille qui remonte au fond de la gorge.
Presque mort, ce serait un honneur de les finir.
"Saga." Mouvement de tête pour l'autre homme.
Tu prends pas le temps d'essayer de te souvenir des prénoms tu les sais très bien.
T'attends pas l'approbation de Saga, met en joue,
feu
Blythe, Hammer.
Encore désolé.
Mais on a plus vraiment le choix.
"Regarde ça, on dirait que pour une fois on a un peu de chance." Tu lui tends la trousse de soin pour qu'il s'occupe de toi et soupire en t'asseyant.
***
Pas devenus silencieux, une habitude presque malsaine, marche la zone dans l'espoir de trouver ce qui va vous sortir de là.
Tu comprends pas au début de ce que tu vois.
Des cheveux blonds tâchés par le sang,
une moitié de visage,
bille qui remonte au fond de la gorge.
Presque mort, ce serait un honneur de les finir.
"Saga." Mouvement de tête pour l'autre homme.
Tu prends pas le temps d'essayer de te souvenir des prénoms tu les sais très bien.
T'attends pas l'approbation de Saga, met en joue,
feu
Blythe, Hammer.
Encore désolé.
Mais on a plus vraiment le choix.
une larme sur le coin de ta joue, le véritable toi en larmes à l'intérieur.
interdiction de faillir maintenant
ne prends même pas la peine de l'essuyer.
interdiction de faillir maintenant
ne prends même pas la peine de l'essuyer.
- Spoiler:
- Saga panse l'épaule de Jinx, ils se déplacent et attaquent Blythe et Hammer
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Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Mer 30 Juin 2021 - 18:46.
Impressionnée, Lux protège avec grand peine son expression factice de désinvolture. Si elle avait été à la place de Hephaïstos, aurait-elle montré la même fermeté, le même désir de s’assurer sa sauvegarde ? Elle n’en était pas sûre.
— Tout doucement les deux. Je suis indemne, et je comptais le rester en me cachant.
Elle hésite à marchander avec ses ravisseurs. La négociatrice en elle veut obtenir une contrepartie contre ses informations, mais elle ne peut leurrer personne. Sa valeur dans le jeu est faible, et elle peut difficilement exiger quelque chose de plus que sa propre vie.
Avec un regard reconnaissant pour Hephaïstos, sans laquelle elle aurait sûrement rejoint Dainty, elle décide de « coopérer ».
— Nous avons atterri avec Dainty là. On s’est rapidement fait surprendre par Saga et Jinx - oui vous avez bien entendu. Dainty a évité ses tirs - de je ne sais quelle arme automatique et l’a blessé avec ses armes automatiques - je ne sais toujours pas lesquelles. Saga a récupéré son boomerang et ils se sont enfuis sur la plage.
Elle parle à voix basse, rapidement, montre sur la carte les emplacements concernés.
— On les a revus de loin avec un autre duo. C’était difficile à distinguer, mais je pense que c’était le fermier et la fille qui fait de la gym - tu sais Mello, elle est dans ta classe. Etait. (courte pause) Le lendemain, toujours dans le dos, on s’est fait attaquer par Nihil et Ginger. (Elle s’arrête là aussi, essaye de scruter la réaction de Mello.) Dainty s’est fait avoir par une flèche tirée par Nihil, et je me suis cassée de là. (Elle ne mentionne pas que Dainty était encore vivante lorsqu’elle l’a quittée. Certainement a-t-elle honte.) Ginger ne semblait pas avoir d’arme, mais elle tenait un petit objet brillant dans la main - une fourchette ? Peu après, j’ai entendu qu'elle était morte. La pauvre, elle et Jinx avaient le même regard, tu sais, genre détruit. Ils ont chacun craqué à leur manière.
Elle semblait sincèrement désolée. Parler de ce qu’elle avait vu la plonge dans une consternation nouvelle, car elle matérialise ces événements devant elle une fois de trop. On pouvait être quasiment certain qu'elle ne bluffait pas, en dépit de ses talents acquis grâce à des années de bullshit.
- Action:
lux, captive de hephaistos et mello, leur dévoile les informations qu'elle détient en échange de sa vie
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Mer 30 Juin 2021 - 19:38.
Silence. Smooth regarde son talkie-walkie où la voix de Zygote résonne. Smooth décide de l'ignorer - et si c'était une trahison ? Et si - c'était un piège ? Smooth continue d'avancer.
note : Smooth se déplace et ignore l'appel talkie-walkie de son ancien binôme.
note : Smooth se déplace et ignore l'appel talkie-walkie de son ancien binôme.
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Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Mer 30 Juin 2021 - 20:17.
Zygote : « … Je me dis que si je tombe mal et que mon appel lea met à découvert et en danger, j’aurais fait tout l’inverse de ce que je souhaite. »
Near fait un petit mouvement de la tête comme pour dire "je comprends", mais alors que personne ne semble répondre à l'appel du brun, lui entend une voix crier dans le talkie walkie. Reconnaître cette voix n'arrange rien à son expression faciale, mais ça aurait pu être pire.
Leur conversation commence par un urgent besoin d'aide pour faire un bandage. Quelques secondes lui suffisent pour se rappeler de quelques articles et cours élémentaires sur la survie en milieu hostile, il n'a pas spécialement pris le temps de réfléchir pour savoir s'il fallait l'aider, car Ephelide n'est pas sur sa liste des personnalités potentiellement dangereuses.
Alors que Spray...
Mais elle a l'air sincèrement inquiète, sincèrement paniquée.
Après plusieurs questions, plusieurs réponses, les interventions en russe d'Ephelide qui finit par tomber dans les pommes, et celles de Zygote qui essaye d'égayer l'atmosphère, ils conviennent de se retrouver sur une zone pour que l'Expert puisse tenter de soigner la rousse qui semble avoir été sérieusement blessée par une chevrotine.
Quand il raccroche, Spray lui dit qu'elle lui en doit une. Il espère qu'elle entend par là qu'elle aura la décence de ne pas l'attaquer quand ils se croiseront...
Il se relève et ramasse son sac, épuisé, affamé, mais peu importe ces basses considérations matérielles maintenant qu'il a un objectif précis, et un semblant de plan en tête. Il recommence à bidouiller l'objet pour trouver une nouvelle fréquence, quelqu'un d'autre à contacter.
Comme Zygote semble perturbé par l'absence de réponse à son talkie walkie, l'albinos tente quelques mots sympathiques emprunts d'une empathie rare :
Near :Tu ne peux plus rien pour Smooth. On peut s'avancer pour aller retrouver les deux autres si tu veux. Je ne te cache pas que ça m'arrangerait que tu restes avec moi.
Et il se remet en route, sans obliger Zygote à le suivre, mais en espérant qu'il fera le bon choix.
Quelque part, il espère tomber sur Mello, mais sans trop savoir ce qu'il pourrait lui dire. Peut-être que ce dernier a élaboré un autre plan de son côté.
Mais peut-être qu'il va mourir dans l'heure, et qu'il aura survécu ces longues heures pénibles pour rien.
Il attend une réponse sur la nouvelle fréquence du talkie walkie.
- Spoiler:
- Near a discuté longuement avec Spray, Zygote et Ephelide, puis Zygote et lui se déplacent. Son appel suivant va tomber sur Blythe. Ils se déplacent tous les deux.
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Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Mer 30 Juin 2021 - 21:06.
Récapitulatif des derniers évènements :
Mello et Héphaïstos ont capturé Lux.
Spray et Ephelide ont rencontré Blythe et Hammer. Le combat s'est soldé par : une blessure pour Blythe, Hammer et Ephelide. Blythe et Hammer ont fui.
Jinx et Saga ont rencontré Blythe et Hammer. Le combat ne s'est pas engagé, Blythe ayant utilisé son pouvoir. Blythe et Hammer ont fui.
Récapitulatif :
Morts :
- Dainty
- Ginger
- Linda
Blessés :
- Jinx
- Blythe
- Hammer
- Ephelide
ETAPE NUMERO 2 DE L'EVENT
C'est le début de l'après-midi. La chaleur du soleil vous brûle, cela n'aide pas votre paranoïa d'être en permanence sur le qui-vive, effrayé à l'idée de voir surgir vos anciens camarades de derrière les buissons. Le bruits des haut-parleurs s'allumant soudainement vous fait sursauter. Qui est mort cette fois ? Va t-on enfin nous dire que tout ceci n'est qu'une vaste blague ? Un mauvais cauchemar ?
" Chers orphelins, nous vous annonçons que le drapeau a été trouvé. Je répète, le drapeau a été trouvé. Je vous rappelle que le groupe ayant trouvé le drapeau doit l'amener jusqu'à la base en zone 1.
Pour les autres, votre dernière chance est de tuer le groupe au drapeau et de le récupérer. Sans quoi vos colliers exploseront tous au moment où le drapeau franchira la zone numéro 1.
Ceci est notre dernier message.
Adieu."
- Un des groupes a trouvé le drapeau.
- Pour le groupe ayant trouvé le drapeau : vous devez vous rendre en zone numéro 1. Il n'est pas obligé d'arriver à deux pour gagner.
- Pour ceux qui n'ont pas le drapeau : votre seule chance de survie est de réussir à tomber sur le groupe ayant récupéré le drapeau et de les tuer. Le MJ vous préviendra alors par mp que vous récupérez à votre tour le drapeau.
- Le groupe ayant le drapeau le cache dans son sac. Ce n'est donc qu'en tuant un groupe que vous saurez si ce groupe avait le drapeau ou pas.
- Votre seule chance est donc de tuer tout le monde sur votre passage.
Que le meilleur vive.
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Mer 30 Juin 2021 - 22:16.
Et elle t’entend, elle t’entend gueuler au loin. Un peu trop au loin, l’ouïe un peu trop brouillée. Elle ne parvient pas à t’écouter. Elle ne parvient pas à t’entendre. Elle entend ta panique. Putain panique pas, son état est aussi terrible que ta voix le laisse entendre ? Elle a la tête qui tourne et les idées floues, elle tombe au sol sans même s’en rendre compte, la joue contre l’herbe fraîche et la boue. Et elle t’agrippe le col de ta veste, elle en peut plus de voir ce masque sur ton visage alors elle essaye de te le retirer d’une main un peu trop faible.
Sans y parvenir.
Ecoute, écoute... Si j’crève là, j’ai un frangin, quelqu’part en Russie. Il s’appelle Mischa, j’m’étais promis de le protéger mais ça risque d’être tendu si je finis comme ça. Tu pourras t’occuper de lui ? C’est pas une lumière mais il est gentil... C’est tout ce qui me reste, ok ?
Elle n’a pas entendu la radio, ni la voix - les voix ? - qui en sortait. Ni même tout l’opération qui se déroule sous ses yeux. Elle a insulté peut-être la terre entière, dans sa langue natale.
Qui irait comprendre ?
Elle s’est évanouie, à un moment. Au moins, on ne l’entendait plus hurler entre les arbres et les fourrées. Elle ne se réveille que lorsque tu la secoues, que lorsque tu l’aides à se mettre sur pied. Elle a le visage pâle, bien plus pâle qu’à l’accoutumé. Et les mains qui tremblent, et la tête qui tournent. Trouver ce putain de drapeau, oui c’est probablement ce qu’il faut faire.
J’ai envie de gerber...
De nouveau, elle exécute cette affreuse commande de son cerveau. Elle sent encore dans le creux de ses tripes, impossible à déloger. Ah putain, elle va vraiment crever comme ça ? D’un coup de fusil aussi bête qu’un accident de chasse ? Elle voulait crever en plein ciel, elle. Mais tant pis. On bouge, pour le meilleur et pour le pire.
En sécurité nulle part, probablement est-ce vrai. Elle voudrait bien s’asseoir et rester -là. Ne plus bouger et attendre la mort tranquillement. Mais elle n’a pas fini de s’accrocher. Pas pour elle, pas pour toi. Pour lui. Elle n’a qu’une seule famille, et elle ne compte pas l’abandonner de ci-tôt.
Et puis les hauts-parleurs. L’annonce. Le drapeau.
Elle se redresse, tant bien que mal.
Merde... Merde ! Il faut qu’on bouge. Il faut qu’on bouge...
Sans y parvenir.
Ecoute, écoute... Si j’crève là, j’ai un frangin, quelqu’part en Russie. Il s’appelle Mischa, j’m’étais promis de le protéger mais ça risque d’être tendu si je finis comme ça. Tu pourras t’occuper de lui ? C’est pas une lumière mais il est gentil... C’est tout ce qui me reste, ok ?
Elle n’a pas entendu la radio, ni la voix - les voix ? - qui en sortait. Ni même tout l’opération qui se déroule sous ses yeux. Elle a insulté peut-être la terre entière, dans sa langue natale.
Qui irait comprendre ?
Elle s’est évanouie, à un moment. Au moins, on ne l’entendait plus hurler entre les arbres et les fourrées. Elle ne se réveille que lorsque tu la secoues, que lorsque tu l’aides à se mettre sur pied. Elle a le visage pâle, bien plus pâle qu’à l’accoutumé. Et les mains qui tremblent, et la tête qui tournent. Trouver ce putain de drapeau, oui c’est probablement ce qu’il faut faire.
J’ai envie de gerber...
De nouveau, elle exécute cette affreuse commande de son cerveau. Elle sent encore dans le creux de ses tripes, impossible à déloger. Ah putain, elle va vraiment crever comme ça ? D’un coup de fusil aussi bête qu’un accident de chasse ? Elle voulait crever en plein ciel, elle. Mais tant pis. On bouge, pour le meilleur et pour le pire.
*
* *
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En sécurité nulle part, probablement est-ce vrai. Elle voudrait bien s’asseoir et rester -là. Ne plus bouger et attendre la mort tranquillement. Mais elle n’a pas fini de s’accrocher. Pas pour elle, pas pour toi. Pour lui. Elle n’a qu’une seule famille, et elle ne compte pas l’abandonner de ci-tôt.
Et puis les hauts-parleurs. L’annonce. Le drapeau.
Elle se redresse, tant bien que mal.
Merde... Merde ! Il faut qu’on bouge. Il faut qu’on bouge...
- Spoiler:
- Spré et Epheude se déplacent
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