BATTLE ROYALE ▬ Event n°2
Page 5 sur 6
Page 5 sur 6 • 1, 2, 3, 4, 5, 6
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Mer 30 Juin 2021 - 22:26.
— Putain. PUTAIN.
Elle entend sa respiration rendue difficile par le manque de nourriture et l'effort — mais surtout l'angoisse — dans une sorte de cauchemar flou dont elle n'arrive pas à s'extirper.
Il n'y a personne à part elle dans l'immensité de l'île qui s'étend à perte de vue, elle et le souvenir des flammes qui crient et emportent la vision de deux corps l'un sur l'autre dans un dernier brasier. Il n'y a plus rien. Son dernier voyage dans la nuit s'étend dans un silence qui la glace, et Nihil avance arme au poing dans cet univers qui n'a plus rien à lui donner si ce n'est les ombres de fantômes affamés qui s'agrippent à ses chevilles et rendent ses déplacements douloureux.
Nihil sent aussi son coeur qui bat beaucoup trop fort, et le collier qui lui gratte le cou dans un mélange de sueur et d'agacement très banal.
Pendant un instant qui lui parait durer une éternité, elle ferme les yeux et calme sa respiration trépidante, lassée d'entendre dans ses oreilles les pulsions de ce coeur qui ne peut se résoudre à mourir et continue à se frayer un chemin dans l'infamie.
Elle ne pense plus à ses rêves de feu et de combustion — elle est au fond, très fatiguée de cela. Son esprit tourne en boucle sur deux choses faute de mieux, et ces deux pensées sont un chapelet qu'elle égraine avec la foi obsessionnelle de ceux qui ont tout perdu et attendent d'être sauvés.
"Il faut que je retrouve Hayato" et "Je sais comment ces colliers fonctionnent" comme une prière constante qui gonfle dans sa tête pour ne pas penser au reste. Pour échapper à la réalité.
Quand elle entend l'annonce du drapeau, ses doigts se resserrent sur son arme, pâles comme ceux d'une morte.
Il faut désamorcer ce collier.
Mais son corps sait, lui, que le temps est compté. Qu'elle n'a pas les longues heures que nécessitent l'étude d'un tel mécanisme — elle en comprend le principe de détonation, mais tout reste à explorer, et le drapeau se rapproche peu à peu de la fin de cette nuit, promesse risible d'un après. Et elle, seize ans, les ongles encore pleins d'un sang séché qui ne part pas. Ses mains trembleraient si Nihil n'avait pas l'habitude de les serrer si fort depuis tant d'années.
Son corps avance plus par l'automatisme de son amour-propre qui prend les rennes et refuse de la laisser crever — elle au fond a trop l'habitude d'avancer malgré tout, et son âme se recroqueville égoïstement entre les parois de sa carcasse qui se mue.
Quand elle voit les cheveux sombres entre les arbres, c'est la conclusion nette que personne ne la sauvera qui la pousse à tirer. Consciencieusement, Nihil sort son arc dont le poids lui est plus familier et l'utilisation plus silencieuse. Elle tire.
(le corps ne fait qu'un bruit très étouffé en tombant dans l'herbe)
Nihil essuie le sang qui coule de ses lèvres qu'elle a mordu brusquement quand elle a décoché la flèche.
Si elle tire, c'est parce qu'il n'y a pas de place pour la négociation. Elle-même ne se serait pas sauvée des affres d'une solitude coupable — on ne sauve pas ceux qui ont choisi d'être des monstres.
On les dresse, on les utilise, et quand ils deviennent inutiles, on les tue.
Elle entend sa respiration rendue difficile par le manque de nourriture et l'effort — mais surtout l'angoisse — dans une sorte de cauchemar flou dont elle n'arrive pas à s'extirper.
Il n'y a personne à part elle dans l'immensité de l'île qui s'étend à perte de vue, elle et le souvenir des flammes qui crient et emportent la vision de deux corps l'un sur l'autre dans un dernier brasier. Il n'y a plus rien. Son dernier voyage dans la nuit s'étend dans un silence qui la glace, et Nihil avance arme au poing dans cet univers qui n'a plus rien à lui donner si ce n'est les ombres de fantômes affamés qui s'agrippent à ses chevilles et rendent ses déplacements douloureux.
Nihil sent aussi son coeur qui bat beaucoup trop fort, et le collier qui lui gratte le cou dans un mélange de sueur et d'agacement très banal.
Pendant un instant qui lui parait durer une éternité, elle ferme les yeux et calme sa respiration trépidante, lassée d'entendre dans ses oreilles les pulsions de ce coeur qui ne peut se résoudre à mourir et continue à se frayer un chemin dans l'infamie.
Elle ne pense plus à ses rêves de feu et de combustion — elle est au fond, très fatiguée de cela. Son esprit tourne en boucle sur deux choses faute de mieux, et ces deux pensées sont un chapelet qu'elle égraine avec la foi obsessionnelle de ceux qui ont tout perdu et attendent d'être sauvés.
"Il faut que je retrouve Hayato" et "Je sais comment ces colliers fonctionnent" comme une prière constante qui gonfle dans sa tête pour ne pas penser au reste. Pour échapper à la réalité.
Quand elle entend l'annonce du drapeau, ses doigts se resserrent sur son arme, pâles comme ceux d'une morte.
Il faut désamorcer ce collier.
Mais son corps sait, lui, que le temps est compté. Qu'elle n'a pas les longues heures que nécessitent l'étude d'un tel mécanisme — elle en comprend le principe de détonation, mais tout reste à explorer, et le drapeau se rapproche peu à peu de la fin de cette nuit, promesse risible d'un après. Et elle, seize ans, les ongles encore pleins d'un sang séché qui ne part pas. Ses mains trembleraient si Nihil n'avait pas l'habitude de les serrer si fort depuis tant d'années.
Son corps avance plus par l'automatisme de son amour-propre qui prend les rennes et refuse de la laisser crever — elle au fond a trop l'habitude d'avancer malgré tout, et son âme se recroqueville égoïstement entre les parois de sa carcasse qui se mue.
Quand elle voit les cheveux sombres entre les arbres, c'est la conclusion nette que personne ne la sauvera qui la pousse à tirer. Consciencieusement, Nihil sort son arc dont le poids lui est plus familier et l'utilisation plus silencieuse. Elle tire.
(le corps ne fait qu'un bruit très étouffé en tombant dans l'herbe)
Nihil essuie le sang qui coule de ses lèvres qu'elle a mordu brusquement quand elle a décoché la flèche.
Si elle tire, c'est parce qu'il n'y a pas de place pour la négociation. Elle-même ne se serait pas sauvée des affres d'une solitude coupable — on ne sauve pas ceux qui ont choisi d'être des monstres.
On les dresse, on les utilise, et quand ils deviennent inutiles, on les tue.
- Spoiler:
- Nihil se déplace et tire sur Smooth, la tuant d'un seul coup.
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Mer 30 Juin 2021 - 23:32.
Battle Royale
vs everyone
Spray & Ephélide
"... Ferme ta gueule Ephelide, tu vas pas crever. Tu vas pas crever okay ? T'as ... T'as une famille, t'as quelqu'un à qui revenir. Alors bouge ton cul et cassons-nous d'ici d'accord ? J'te porterai s'il le faut même. J'refuse qu'l'une de nous crève. On peut pas crever maintenant. Plus maintenant. J't'en prie, abandonne pas. Accepte pas d'crever, bats-toi jusqu'à la fin."
Son sang continuait de s'écouler malgré tout. Malgré les conseils du numéro un, un bandage précaire fait à partir de sa propre veste en jean n'avait pas suffi à colmater cette brèche sanguine infligée par cette créature défigurée. Évanouie, à moitié morte, Ephelide continuait de respirer. C'était tout ce qui comptait. Légère secousse pour la sortir de cette état comateux, impossible de s'arrêter. Bras par-dessus l'épaule de l'artiste, elle comptait l'aider pour le reste du chemin et ce jusqu'à leur fin. Que ce soit celle de ce jeu morbide ou de leur triste vie. Il y avait une sorte de beauté mélancolique dans le tableau qu'elles dépeignaient : éreintées tant physiquement qu'émotionnellement par cette véritable épreuve, la sororité dont elles faisaient preuves malgré tout était magnifique. "Ça va aller Eph, ça va aller ..." Que l'Alter répétait comme pour s'auto-convaincre de la véracité de ses propos. Et elles marchèrent, encore, toujours. Une randonnée sanglante qui ne semblait pas prendre fin.
Yeux plongés dans ceux de son amie, la vitalité s'en échappait à chaque seconde. Regard entendu, Sheryl lâcha un soupir d'appréhension avant de regarder à l'horizon. Pas le temps de réfléchir. Pas le temps de penser. Elles n'avaient plus le temps de rien faire mis à part continuer. Continuer jusqu'à la fin, continuer jusqu'à gagner. Peu importe qui allait se dresser entre elles et la victoire. Et puis. L'annonce. Les hauts parleurs venaient d'annoncer qu'un binôme avait trouvé le putain de drapeau. Les chiens étaient lancés, la tuerie allait s'intensifier. Sheryl se tourna vers son amie, l'air déterminée. Elle refusait d'y passer. Avec un peu de chance ... Elles gagneraient.
"On peut pas rester plus longtemps ici. Est-ce que tu te sens de courir ? Je sais que c'est beaucoup demandé mais ... Mais on peut pas abandonner maintenant. On peut plus abandonner maintenant. Avec un peu de chance on croisera Zygote. Et ... Near." Elle renifla bruyamment. "Ton frère t'attend sagement Eph', s'il te plaît, donne tout pour lui. Je te promets de te protéger ... Et d'laisser plus personne te faire de mal. Alors, steuplait ... Me juge pas quand j'ferai ce qui devra être fait. Occupe toi d'avancer, j'm'occupe d'nos arrières."
Bouger, bouger, toujours bouger. Impossible de s'arrêter. Le monde continuait de tourner, les autres continuaient de chasser. Et elles, devaient rentrer. La guerre n'était pas terminée. Elle ne faisait que commencer.
Elles étaient essoufflées. Complètement vidées. Lessivées. Et pourtant elles continuaient malgré tout. Mais lorsque le destin offrait un peu d'espoir, manifesté sous la forme de cet appel venu de nulle part, il reprenait tout en plaçant sur leur passage la conséquence de leurs actes. Une grenade lancée, un arrêt foiré, un corps mutilé, un visage arraché. Eux. De retour sur leur passage. Pour l'ultime fois. Blythe défigurée -comme quoi elle était bien présente lors de leur combat précédent- et Hammer plus qu'estropié. Ephelide blessée à son bras, l'horloge qui tournait dans sa tête, le rendez-vous, la fin du jeu, la Mort qui s'approche. Sheryl poussa de toutes ses forces celle à moitié morte derrière un arbre avant d'attraper une grenade en réflexe.
Goupille retirée. Cuillère relâchée. Masque abaissé. Un lancer.
Et une explosion. Une nouvelle fois.
- Un appel plus tard:
- Spray : ... Near ? Comment tu ... J'veux même pas savoir comment. Aide moi putain. Ephelide est en train de crever devant moi, j'sais pas faire un putain de bandage, quelqu'un lui a tiré de la chevrotine dessus. S'il te plaît, fais le pas pour moi, fais le pour elle, elle a rien à voir avec tout ça !
Near : Du calme. Est-ce que tu as de quoi désinfecter ? Est-ce que tu as de quoi faire le bandage ?
Spray : Je ... Non ! J'ai que ... J'ai de l'eau et j'ai ma veste en jean que j'peux déchirer pour faire une sorte de bandage j'imagine ...
Near : N'essaye pas de la rincer avec de l'eau. N'essaye pas non plus d'enlever ce qui est resté à l'intérieur. Enlève les vêtements collés à la plaie et laisse le sang coaguler en appliquant de la pression dessus. Stabilise ce qui peut être resté à l'intérieur avec du tissu ou autre. Ensuite tu prends le tissu le plus propre possible, et tu essayes d'en faire un ruban pour entourer la plaie.
Spray : Euh ... O-okay ouais ... J'vais faire ça …
Near : Spray. Que s'est-il passé ?
Spray : On a ... Puis j'ai ... Et ils ont ... (On entend des pleurs)
Near : Calme-toi.
Spray : C-Comment ça calme toi ?! Hein ?! On est là par ta faute ! C'est à cause des gamins comme toi qu'ils nous ont tous foutu ici, j'en ai rien à branler de devenir L en plus !
Near : ... (met quelques longues secondes à répondre, vexé) Je n'ai pas plus de chances que toi de survivre. A moins qu'on ne réussisse à trouver la faille dans leur système et s'allier. Et pour ça, il faut garder la tête froide. Donc calme toi. (marque une pause pour la laisser répondre si elle veut, mais sinon enchaine) J'ai trouvé un moyen de contacter tout le monde individuellement. A plusieurs, nous trouverons une solution. Tu ne veux pas devenir L mais tu es à la Wammy's House parce qu'ils considèrent que tu en es capable. Est-ce que tu veux au moins essayer quelque chose ou tu préfères continuer ce massacre inutile ?
Spray : (Elle n'a pas répondu et est restée silencieuse. On entend un soupir.) J'ai déjà participé à ce massacre. Et à raison car c'était une putain d'embuscade. Y'a plus de retour en arrière pour moi. Mais vas-y, dis ton idée l'numéro un. On sait jamais.
Near : ... (met aussi du temps à répondre car si Spray a déjà participé c'est risqué de lui faire confiance) Je vois. (réfléchit) Il faut commencer par trouver l'un d'entre nous, un Expert probablement, pour tenter de désamorcer les colliers. Sans cela, nous sommes perdus de toutes façons. Ensuite, communiquer avec tout le monde et trouver le drapeau, pour arriver à la base ensemble avec des armes efficaces que nous pourrons utiliser sur les organisateurs, et nous devrons aviser sur les lieux de la marche à suivre. Mais pour être parfaitement honnête avec toi, je ne suis pas beaucoup plus avancé. (sa voix est contrariée) Il faudrait que tu me dises qui tu as croisé de dangereux, et tes déplacements sur la carte.
Zygote : (Profite du blanc qui s'est installé pour prendre la parole) "T'es pas toute seule dans cette galère et je pense que Dainty et Near ont raison. On a pas besoin de jouer d'après leurs règles, on est plus intelligent que ça. Ensemble on doit pouvoir réussir à faire quelque chose. Le passé est passé, on ne peut pas revenir dessus. Mais si on ne se fait pas un peu confiance, entre nous, dans cette galère, y aura zero gagnant... Des survivants peut-être, mais zero gagnant.
Spray : (Etait sur le point d'insulter Near avant d'entendre la voix de Zygote) "Zyg ?! Toi aussi t'es ... Ouais ... Logique." (Soupire une seconde fois.) "Je ... Je sais pas. J'ai peur. J'ai peur de crever les gars. J'peux pas ... Comment j'peux savoir si c'était pas un putain de piège et qu'vous comptez pas m'brûler vive ou m'étrangler à mort hein ?"
Spray : "Putain Eph s'est évanouie. Merde."
Near : (se permet de répondre avant Zygote quand il l'entend dire que Ephelide s'est évanouie) Garde la pression sur la blessure pendant au moins 15 minutes pour stopper l'hémorragie. Vérifie qu'elle respire. Tu ne peux rien faire d'autre.
Spray : J'fais ça ... (On entend des "Me lâche pas Eph putain" loin du micro)
Zyg : "Je ne sais pas si c'est logique mais oui. Bah écoute j'ai pas de corde et pas de quoi faire un feu si ça peut te rassurer." (tentative d'humour) "Juste une jolie hache qui serait mieux dans un musée." (Se met à nu pour prouver sa bonne foi) "... Mais justement, notre amitié, ça devrait nous rendre plus fort que ça. D'ailleurs, si tu croises Smooth, tu peux l'intégrer à votre groupe ? Je n'arrive pas à lea joindre... Ca m'inquiète. Merci."
Near : (puis répond au reste, sa voix est clairement irritée, il ne panique pas mais il est probablement un peu moins détendu que s'il ne risquait rien et cela l'empêche d'etre parfaitement diplomate) Je n'ai que ma parole pour que tu me fasses confiance. Si tu préfères rester dans ton coin avec Ephelide à l'article de la mort, soit. Si elle meurt, tu seras seule et tu mourras de toutes façons. (il regarde Zygote avec une expression sinistre, pourquoi lui dévoiler ton arme ? On ne peut pas lui faire confiance pour l'instant, c'est dangereux d'être si honnête !) Je n'ai pas de temps à perdre et je n'ai aucun intérêt à prendre le temps de vous aider si mon but est de venir vous chasser.
Spray : (Hurle pour se faire entendre dans le talkie, puisqu'elle est en train de stabiliser Ephelide) "Putain ! Je ... O-okay si je lea vois je lui dirai que tu m'envoies ..." (Grogne en entendant Near) "T'es horrible comme être humain putain. Okay, d'accord, on va coopérer ! On doit se retrouver quelque part ? Vous pourrez mieux soigner Ephelide si on coopère ?"
Near : (il aurait préféré tomber sur quelqu'un qui n'a pas encore subi de traumatisme, ça aurait été plus simple- Spray lui semble dans un état trop instable pour pouvoir lui faire confiance correctement) Zygote pourra sans doute aider Ephelide. (réfléchit) Dis-moi d'abord qui tu as croisé de dangereux et quelles zones tu as traversé. Je vais ensuite appeler les autres et recouper les informations pour qu'on trouve le drapeau. Pour te prouver ma bonne foi, je peux t'indiquer que Linda a été assassinée par Blythe, qui était accompagnée de Hammer, en zone REDACTED.
Spray : (Un très long silence. On entend un bruit de papier se froisser, se déplier, se retourner ...) "Merci Zyg ..." (Se racle la gorge.) "Est-ce que Hammer est blond par hasard ... Car euh ... Je l'ai croisé ... C'est lui qui a ... Ephelide ... Zone REDACTED ... J'ai même pas vu Blythe putain ... Je sais pas où elle était. Ils se sont peut-être séparés ... ?" (La confusion de l'explosion revenait.)
Near :(ce silence ne lui dit vraiment rien qui vaille.) ........ (il fronce les sourcils, quelque chose cloche) Il a attaqué Ephelide ? Sans sommation ?
Spray : (Elle reste silencieuse) "C'était une embuscade. Et j'ai compris ... J'ai ... Commencé. Il nous attendait dans les fougères."
Near : (met un long moment à répondre aussi, l'expression courroucée, les lèvres entr'ouvertes) ... (il se reconcentre. C'était Blythe qui avait un fusil quand elle a tué Linda. Hammer avait l'air de vouloir discuter et il portait un ukulele. Donc... soit Blythe a donné son fusil à Hammer pour prendre la tronçonneuse. Soit Hammer a tué Blythe et lui a volé son arme. Il essaye de se rappeler du caractère de Hammer et il se retrouve perplexe. A leur rencontre, Hammer aurait voulu négocier uniquement parce qu'il avait une arme ridicule ? Non, Blythe était déjà surarmée, ils pouvaient attaquer d'emblée sans se préoccuper du résultat. Ca n'a pas de sens que Hammer ait changé de comportement juste parce qu'il aurait changé d'arme. Il avait l'air aussi terrifié que lui de l'attitude de Blythe. Mais si Spray n'a pas vu Blythe, elle n'avait aucune raison d'être terrorisée par Hammer qui aurait sans doute essayé de négocier de nouveau.) Donc tu croyais que c'était une embuscade et tu as attaqué ? Ou tu étais sûre que c'était une embuscade ?
Spray : (Elle essaie d'y repenser. Tout est flou, Ephelide a voulu l'arrêter, mais elle était sûre ... Sûre.) "Je suis sûre. Certaine. Il avait un fusil et il a tiré ... Il a tiré sur Ephelide ... Si ce n'était pas une embuscade, il ne se serait pas caché sur le chemin. Il aurait pu juste se barrer. Ou essayer de parler. Quoi que ce soit. Sauf ça." (Après 15 minutes, elle s'arrête de s'occuper de son amie comme conseillé et reprend le talkie-walkie pour arrêter de crier.)
Near : ... (il note sur sa carte la zone mentionnée par Spray, met un point d'interrogation pour Blythe, se note que Hammer est possiblement dangereux) Je vois. Où êtes-vous ? Dis-moi juste sud, nord, est, ouest.
Spray : (On entend de nouveau la carte) "Euh ... Le ... Ouais, le REDACTED. On est plus au REDACTED qu'autre chose je crois. Et ... Vous ? Ephelide a besoin des soins de Zygote ..."
Near : (regarde sa carte également) Les zones ont diminué et je pense qu'il faut nous dépêcher avant qu'un imbécile violent ne retrouve le drapeau. On peut se retrouver à une zone médiane entre nos deux positions, proche de la base. Zone REDACTED ?
Spray : (La carte fait que bouger, il y a du vent par ici) "La zone ... Ouais ... Okay. On peut se trouver là." (Bruit de mouvement, elle regarde Ephelide se reposer) "J'crois que c'est bon. J'crois que j'ai géré."(Une hésitation) "M-merci Near. Je ... T'en dois une. Fais attention à Zyg pour moi okay." (Un nouvel instant) "J'dois y aller. Euh. Merci. Et bonne chance à toi. Et à quiconque est avec toi. May the odds be ever in your favour, am I right ..." (Click.)
Son sang continuait de s'écouler malgré tout. Malgré les conseils du numéro un, un bandage précaire fait à partir de sa propre veste en jean n'avait pas suffi à colmater cette brèche sanguine infligée par cette créature défigurée. Évanouie, à moitié morte, Ephelide continuait de respirer. C'était tout ce qui comptait. Légère secousse pour la sortir de cette état comateux, impossible de s'arrêter. Bras par-dessus l'épaule de l'artiste, elle comptait l'aider pour le reste du chemin et ce jusqu'à leur fin. Que ce soit celle de ce jeu morbide ou de leur triste vie. Il y avait une sorte de beauté mélancolique dans le tableau qu'elles dépeignaient : éreintées tant physiquement qu'émotionnellement par cette véritable épreuve, la sororité dont elles faisaient preuves malgré tout était magnifique. "Ça va aller Eph, ça va aller ..." Que l'Alter répétait comme pour s'auto-convaincre de la véracité de ses propos. Et elles marchèrent, encore, toujours. Une randonnée sanglante qui ne semblait pas prendre fin.
...
Yeux plongés dans ceux de son amie, la vitalité s'en échappait à chaque seconde. Regard entendu, Sheryl lâcha un soupir d'appréhension avant de regarder à l'horizon. Pas le temps de réfléchir. Pas le temps de penser. Elles n'avaient plus le temps de rien faire mis à part continuer. Continuer jusqu'à la fin, continuer jusqu'à gagner. Peu importe qui allait se dresser entre elles et la victoire. Et puis. L'annonce. Les hauts parleurs venaient d'annoncer qu'un binôme avait trouvé le putain de drapeau. Les chiens étaient lancés, la tuerie allait s'intensifier. Sheryl se tourna vers son amie, l'air déterminée. Elle refusait d'y passer. Avec un peu de chance ... Elles gagneraient.
"On peut pas rester plus longtemps ici. Est-ce que tu te sens de courir ? Je sais que c'est beaucoup demandé mais ... Mais on peut pas abandonner maintenant. On peut plus abandonner maintenant. Avec un peu de chance on croisera Zygote. Et ... Near." Elle renifla bruyamment. "Ton frère t'attend sagement Eph', s'il te plaît, donne tout pour lui. Je te promets de te protéger ... Et d'laisser plus personne te faire de mal. Alors, steuplait ... Me juge pas quand j'ferai ce qui devra être fait. Occupe toi d'avancer, j'm'occupe d'nos arrières."
Bouger, bouger, toujours bouger. Impossible de s'arrêter. Le monde continuait de tourner, les autres continuaient de chasser. Et elles, devaient rentrer. La guerre n'était pas terminée. Elle ne faisait que commencer.
...
Elles étaient essoufflées. Complètement vidées. Lessivées. Et pourtant elles continuaient malgré tout. Mais lorsque le destin offrait un peu d'espoir, manifesté sous la forme de cet appel venu de nulle part, il reprenait tout en plaçant sur leur passage la conséquence de leurs actes. Une grenade lancée, un arrêt foiré, un corps mutilé, un visage arraché. Eux. De retour sur leur passage. Pour l'ultime fois. Blythe défigurée -comme quoi elle était bien présente lors de leur combat précédent- et Hammer plus qu'estropié. Ephelide blessée à son bras, l'horloge qui tournait dans sa tête, le rendez-vous, la fin du jeu, la Mort qui s'approche. Sheryl poussa de toutes ses forces celle à moitié morte derrière un arbre avant d'attraper une grenade en réflexe.
Goupille retirée. Cuillère relâchée. Masque abaissé. Un lancer.
Et une explosion. Une nouvelle fois.
- Action:
- Spray tente son meilleur strike sur Blythe et Hammer (encore)
Messages : 61
Luxons : 83
Autres comptes : citronnelle
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Jeu 1 Juil 2021 - 0:00.
Déjà elle regrette le silence.
Les trois jours passé avec Mello où ils n'ont échangé que quelques bribes pratiques se sont déroulés dans une accalmie machinale. La découverte de Lux y met brutalement fin. Il parle trop et les hommes qui donnent leur avis exaspèrent Héphaïstos.
« Tant que tu obéis sagement, en tout cas… » c'est elle qu'il dévisage en prononçant ces mots.
Elle a une expiration profonde. Nulle colère qu'elle ressent à présent (piégés sur cette foutue île, ils n'ont pas le luxe de l’énervement). Plutôt de l'usure.
« Calme toi, sperme. Nous est pas tes ennemis. » La voix paisible rebondie sans accroc sur l'air. Elle n'y a mis aucune animosité, simplement le calme olympien obligatoire lorsque tout autour de soi est en train de s'effondrer. « Tu as besoin de nous pour survivre, tiendras pas longtemps seul. » Puis elle ajoute, franche et un peu lasse; « Ils te haïssent tous, non ? » Les autres, ceux qui n'auront pas un scrupule à se débarrasser du numéro deux. « Moi pas. Pas encore. » conclue-t-elle en ricanant un peu et elle s'étonne de ce rire car il semble que c'est quelqu'un d'autre, fantasmagorique, qui rit.
Il faut qu'ils collaborent, il en va de leurs survies. A tous les trois et à tous.
Il faut tenir l'esprit d'une poigne phénoménale. Faire preuve de sang froid, d'un sang si glacial qu'il congèle et solidifie les organes. Quelques battements s'éteignent.
Lux leur raconte ses derniers jours. Sur la carte ils retracent son chemin, les binômes rencontrés et les horreurs vécues.
A l'évocation de Nihil, l'atmosphère s'effrite tout d'un coup. Dora s’asphyxie de sa propre respiration.
Nihil sur cette île. Nihil sur cette île a assassiné quelqu'un.
Elle porte une main contre sa poitrine, à l'opposé de son cœur dont les pulsations sont devenues insupportables. Un lambeau lourd vient se chuter à l'intérieur d'elle-même. Nihil est là, mais est-ce encore véritablement elle ? Celle que Dora aime de toute l'affection crevée des gens qui ne savent pas aimer.
Mello et Lux parlent de leurs talkies walkies.
Lux ne pourra pas rester avec eux, Héphaïstos sait que lui ne l'acceptera pas. Qu'ils la relâchent sans égratignure est un miracle, elle n'espérait rien de plus.
Elle s'empare des boîtiers et calque les fréquences de celui de Lux sur les leurs. Ils pourront communiquer dorénavant.
Maintenant il faut poursuivre.
Avant la séparation, Dora prend les mains de Lux dans les siennes. Pas un mot ne peut être prononcé et elle n'ose pas même lui jeter un regard. Ce n'est pas le visage sale et pétrifié de son amie qu'elle veut retenir. Mais préserver la chaleur de ses doigts.
« Chers orphelins, nous vous annonçons que le drapeau a été trouvé. »
Ils décalent.
Les trois jours passé avec Mello où ils n'ont échangé que quelques bribes pratiques se sont déroulés dans une accalmie machinale. La découverte de Lux y met brutalement fin. Il parle trop et les hommes qui donnent leur avis exaspèrent Héphaïstos.
« Tant que tu obéis sagement, en tout cas… » c'est elle qu'il dévisage en prononçant ces mots.
Elle a une expiration profonde. Nulle colère qu'elle ressent à présent (piégés sur cette foutue île, ils n'ont pas le luxe de l’énervement). Plutôt de l'usure.
« Calme toi, sperme. Nous est pas tes ennemis. » La voix paisible rebondie sans accroc sur l'air. Elle n'y a mis aucune animosité, simplement le calme olympien obligatoire lorsque tout autour de soi est en train de s'effondrer. « Tu as besoin de nous pour survivre, tiendras pas longtemps seul. » Puis elle ajoute, franche et un peu lasse; « Ils te haïssent tous, non ? » Les autres, ceux qui n'auront pas un scrupule à se débarrasser du numéro deux. « Moi pas. Pas encore. » conclue-t-elle en ricanant un peu et elle s'étonne de ce rire car il semble que c'est quelqu'un d'autre, fantasmagorique, qui rit.
Il faut qu'ils collaborent, il en va de leurs survies. A tous les trois et à tous.
Il faut tenir l'esprit d'une poigne phénoménale. Faire preuve de sang froid, d'un sang si glacial qu'il congèle et solidifie les organes. Quelques battements s'éteignent.
Lux leur raconte ses derniers jours. Sur la carte ils retracent son chemin, les binômes rencontrés et les horreurs vécues.
A l'évocation de Nihil, l'atmosphère s'effrite tout d'un coup. Dora s’asphyxie de sa propre respiration.
Nihil sur cette île. Nihil sur cette île a assassiné quelqu'un.
Elle porte une main contre sa poitrine, à l'opposé de son cœur dont les pulsations sont devenues insupportables. Un lambeau lourd vient se chuter à l'intérieur d'elle-même. Nihil est là, mais est-ce encore véritablement elle ? Celle que Dora aime de toute l'affection crevée des gens qui ne savent pas aimer.
Mello et Lux parlent de leurs talkies walkies.
Lux ne pourra pas rester avec eux, Héphaïstos sait que lui ne l'acceptera pas. Qu'ils la relâchent sans égratignure est un miracle, elle n'espérait rien de plus.
Elle s'empare des boîtiers et calque les fréquences de celui de Lux sur les leurs. Ils pourront communiquer dorénavant.
Maintenant il faut poursuivre.
Avant la séparation, Dora prend les mains de Lux dans les siennes. Pas un mot ne peut être prononcé et elle n'ose pas même lui jeter un regard. Ce n'est pas le visage sale et pétrifié de son amie qu'elle veut retenir. Mais préserver la chaleur de ses doigts.
« Chers orphelins, nous vous annonçons que le drapeau a été trouvé. »
Ils décalent.
- Spoiler:
- Mello et Heph ont connecté leurs talkies walkies à celui de Lux pour qu'ils puissent rester en contact puis l'ont libéré. Mais à l'annonce de la découverte du drapeau ils décident de s'unir tous les trois et se déplacent ensemble dorénavant.
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Jeu 1 Juil 2021 - 0:16.
C'est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Smooth n'est pas des immortels. C'est-à-dire qu'iel avait joliment acté sa mort, comme une fatalité inévitable, comme un point
irrémédiablement au bout de la phrase.
Et ce n'est pas grave ! Iel est mort-e sans un bruit, sans un cri ; iel a à peine eu le temps d'abaisser son visage, le relever pour voir la silhouette de son bourreau, qu'iel était déjà au sol dans un paysage flou. La main amenée vaguement vers le coeur, le talkie-walkie au sol, sa dépouille est encore chaude et entière. L'hémorragie est interne. Les organes ont été touchés.
Clémentine est mort-e sans voir la mer. L'objectif était de rejoindre les parties de la côte toujours accessibles et s'étaler sous le soleil brûlant de la journée. Retirer les baskets usées, rincer la terre. Le sel qui devait pénétrer les écorchures superficielles devait lae faire gémir, et iel aurait dû frotter énergiquement pour effacer le sang séché causé par les branches rencontrées. Tout cela n'aura pas eu lieu, à la fin, mais cela ne change rien ! Iel est de ces existences simples et sans tumulte, de celles qui n'auront pas marqué l'histoire car iel n'en a pas fait un point d'honneur. Clémentine est mort-e dans la tranquillité du présent, de la même manière qu'iel a vécu : sans se soucier des jours qui restent devant iel. Les images de la mer qu'iel s'était fait pour marcher jusqu'à sa mort suffiront pour l'accompagner et apaiser la douleur finale.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
note : Coup critique. Smooth meurt d'une flèche de Nihil.
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Smooth n'est pas des immortels. C'est-à-dire qu'iel avait joliment acté sa mort, comme une fatalité inévitable, comme un point
irrémédiablement au bout de la phrase.
Et ce n'est pas grave ! Iel est mort-e sans un bruit, sans un cri ; iel a à peine eu le temps d'abaisser son visage, le relever pour voir la silhouette de son bourreau, qu'iel était déjà au sol dans un paysage flou. La main amenée vaguement vers le coeur, le talkie-walkie au sol, sa dépouille est encore chaude et entière. L'hémorragie est interne. Les organes ont été touchés.
Clémentine est mort-e sans voir la mer. L'objectif était de rejoindre les parties de la côte toujours accessibles et s'étaler sous le soleil brûlant de la journée. Retirer les baskets usées, rincer la terre. Le sel qui devait pénétrer les écorchures superficielles devait lae faire gémir, et iel aurait dû frotter énergiquement pour effacer le sang séché causé par les branches rencontrées. Tout cela n'aura pas eu lieu, à la fin, mais cela ne change rien ! Iel est de ces existences simples et sans tumulte, de celles qui n'auront pas marqué l'histoire car iel n'en a pas fait un point d'honneur. Clémentine est mort-e dans la tranquillité du présent, de la même manière qu'iel a vécu : sans se soucier des jours qui restent devant iel. Les images de la mer qu'iel s'était fait pour marcher jusqu'à sa mort suffiront pour l'accompagner et apaiser la douleur finale.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
note : Coup critique. Smooth meurt d'une flèche de Nihil.
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Jeu 1 Juil 2021 - 2:03.
En voyant le corps qui tombe, le cerveau de Nihil se rappelle dans un éclat étrange de lucidité que les flèches tuent avec une efficacité macabre les animaux les plus grands. Une flèche bien tirée, c'est la promesse d'un animal qui s'effondre en une vingtaine de secondes, le sang coulant à flot pour inonder les poumons ou causer un choc qui tétanise le cerveau.
Quelle chance, se dit Nihil. Elle n'a pas eu à voir les derniers moments terrifiés d'une petite âme qui tirait sur son collier pour éclater en un artifice grotesque et retomber poupée de chiffon sur elle.
Quelle chance, se dit Nihil. Elle n'a pas à voir les fantômes qui lui mangent les pieds.
Le squelette de jeune fille se rapproche doucement de Smooth qui git une flèche plantée dans la poitrine — les membres sont encore agités des soubresauts de la vie, et la gorge a comme un râle immonde que Nihil n'entend pas dans le bourdonnement atroce de son âme qui essaye d'effacer les détails de cette altercation avec l'horreur. Mais l'horreur est maintenant une enveloppe constante qui l'enserre, alors Nihil voit tout, dans une espèce de brume qui la noie.
Elle ne se demande pas ce qui pousse sur sa route les proches de Hayato, dont elle se souvient le visage sans forcément y apposer un nom. Elle se contente d'arroser le corps encore enfantin de napalm après avoir récupéré les mouhebongs de la jeune fille et détaché le collier du cou gracile — l'os a un craquement abject quand elle le soulève, mais Nihil a le crépitement des corps qui brûlent sur le bûcher de son péché trop présent en tête pour s'inquiéter des détails du présent.
Cette fois, ses doigts ne tremblent plus, et elle ne gaspille que trois allumettes avant de partir en laissant le corps derrière elle.
Elle ne s'inquiète pas des traces qu'elle laisse, et n'attend rien au fond de ce voyage qu'elle entreprend seule dans cette nuit terrible sans aucune étoile pour la guider. Nihil est une grande, insondable nausée qui n'a plus rien d'humain — elle exècre ces longues jambes qui continuent à l'emmener, et ces bras qui portent avec endurance les artifices de sa propre monstruosité. L'odeur de fumée qui lui colle à la peau ne peut que la faire vomir.
Pourtant elle transporte toujours avec elle les colliers des défuntes. Comme un talisman. Comme un aveu.
Comme une promesse qui germe.
Quelle chance, se dit Nihil. Elle n'a pas eu à voir les derniers moments terrifiés d'une petite âme qui tirait sur son collier pour éclater en un artifice grotesque et retomber poupée de chiffon sur elle.
Quelle chance, se dit Nihil. Elle n'a pas à voir les fantômes qui lui mangent les pieds.
Le squelette de jeune fille se rapproche doucement de Smooth qui git une flèche plantée dans la poitrine — les membres sont encore agités des soubresauts de la vie, et la gorge a comme un râle immonde que Nihil n'entend pas dans le bourdonnement atroce de son âme qui essaye d'effacer les détails de cette altercation avec l'horreur. Mais l'horreur est maintenant une enveloppe constante qui l'enserre, alors Nihil voit tout, dans une espèce de brume qui la noie.
Elle ne se demande pas ce qui pousse sur sa route les proches de Hayato, dont elle se souvient le visage sans forcément y apposer un nom. Elle se contente d'arroser le corps encore enfantin de napalm après avoir récupéré les mouhebongs de la jeune fille et détaché le collier du cou gracile — l'os a un craquement abject quand elle le soulève, mais Nihil a le crépitement des corps qui brûlent sur le bûcher de son péché trop présent en tête pour s'inquiéter des détails du présent.
Cette fois, ses doigts ne tremblent plus, et elle ne gaspille que trois allumettes avant de partir en laissant le corps derrière elle.
Elle ne s'inquiète pas des traces qu'elle laisse, et n'attend rien au fond de ce voyage qu'elle entreprend seule dans cette nuit terrible sans aucune étoile pour la guider. Nihil est une grande, insondable nausée qui n'a plus rien d'humain — elle exècre ces longues jambes qui continuent à l'emmener, et ces bras qui portent avec endurance les artifices de sa propre monstruosité. L'odeur de fumée qui lui colle à la peau ne peut que la faire vomir.
Pourtant elle transporte toujours avec elle les colliers des défuntes. Comme un talisman. Comme un aveu.
Comme une promesse qui germe.
- Spoiler:
- Nihil récupère le collier et les armes de Smooth, brûle son corps et se déplace.
Messages : 58
Luxons : 92
Crédit avatar : mon talent conjugué à celui de Line ♥
Autres comptes : diana la princesse bien-pensante.
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Jeu 1 Juil 2021 - 3:42.
Lux coopère sans discuter –
Dieu
merci.
(Merci, pour cette chair qu'il n'aura pas à lacérer – cette vie qu'il n'aura pas à annihiler.)
Néanmoins, tout en compilant rigoureusement les informations qu'elle leur livre, Mello fulmine. « Tu as besoin de nous pour survivre, tiendras pas longtemps seul. », ose-t-elle prétendre, cette crasseuse à peine alphabétisée. Comme elle se trompe. Au contraire, il aurait mieux aimé œuvrer seul, la collaboration est une co-dépendance néfaste. Agir en équipe n'a d'intérêt que tant que le plus grand nombre se soumet à l'esprit le plus brillant.
Son orgueil lui commande de prendre la tangente – ha ! tu me crois incapable de survivre par moi-même ? laisse-moi non seulement te prouver que j'en suis tout à fait capable, mais que par ailleurs je me débrouillerais sans doute mieux seul.
Mais il sait –
il sent que tout ça dépasse de loin – de très loin – sa seule personne.
C'est peut-être parce que Lux lui rappelle la mort de Ginger. A sa mention les mains du Polonais tremblent convulsivement – ses dents s'enfoncent rageusement dans la pulpe rêche de sa lèvre inférieure. Plus que la rage ou le chagrin, c'est un sentiment de profonde
injustice
qui le déchire.
Ginger n'avait pas la moindre chance de devenir L – elle devait et voulait trouver ailleurs son destin à elle.
Elle n'avait rien à faire là.
Pour la toute première fois de sa vie, semble-t-il, Mello conteste les règles du jeu. Peu importe, à la fin, qui succède à L, il ou elle ne peut pas cautionner ce qui se passe actuellement.
Ou alors la Justice n'est plus qu'un concept grandiloquent – un vocable immense, évidé de toute sa substance. Une carcasse éviscérée.
Drôle d'élan, que celui qui le pousse à ranger son couteau afin de sortir son talkie-walkie.
« Heph', tu saurais nous créer une fréquence qui lierait nos talkies à celui de Lux ? – se tournant vers cette dernière – Tu ne nous sers à rien, alors on ne va pas te garder, mais on peut rester en contact. »
Il y a là une double stratégie.
Couvrir plus de terrain par l'intermédiaire d'une tierce personne, et éloigner deux alliées qui risqueraient d'unir leurs forces contre lui.
Et puis...
« Chers orphelins, nous vous annonçons que le drapeau a été trouvé. »
Le sang se glace dans ses veines – les pupilles s'étrécissent, parant le bleu de ses yeux d'une lueur d'acier.
« Putain. »
Qui ? qui ?
La question, pour tout ce qu'elle a d'évident, l'obsède. Qui ? qui ? martèlent furieusement ses pas qui se font de plus en plus rapides. Est-ce que c'est Near ?
(La possibilité qu'il s'agisse de quelqu'un d'autre le soulage et le terrifie.)
Dieu
merci.
(Merci, pour cette chair qu'il n'aura pas à lacérer – cette vie qu'il n'aura pas à annihiler.)
Néanmoins, tout en compilant rigoureusement les informations qu'elle leur livre, Mello fulmine. « Tu as besoin de nous pour survivre, tiendras pas longtemps seul. », ose-t-elle prétendre, cette crasseuse à peine alphabétisée. Comme elle se trompe. Au contraire, il aurait mieux aimé œuvrer seul, la collaboration est une co-dépendance néfaste. Agir en équipe n'a d'intérêt que tant que le plus grand nombre se soumet à l'esprit le plus brillant.
Son orgueil lui commande de prendre la tangente – ha ! tu me crois incapable de survivre par moi-même ? laisse-moi non seulement te prouver que j'en suis tout à fait capable, mais que par ailleurs je me débrouillerais sans doute mieux seul.
Mais il sait –
il sent que tout ça dépasse de loin – de très loin – sa seule personne.
C'est peut-être parce que Lux lui rappelle la mort de Ginger. A sa mention les mains du Polonais tremblent convulsivement – ses dents s'enfoncent rageusement dans la pulpe rêche de sa lèvre inférieure. Plus que la rage ou le chagrin, c'est un sentiment de profonde
injustice
qui le déchire.
Ginger n'avait pas la moindre chance de devenir L – elle devait et voulait trouver ailleurs son destin à elle.
Elle n'avait rien à faire là.
Pour la toute première fois de sa vie, semble-t-il, Mello conteste les règles du jeu. Peu importe, à la fin, qui succède à L, il ou elle ne peut pas cautionner ce qui se passe actuellement.
Ou alors la Justice n'est plus qu'un concept grandiloquent – un vocable immense, évidé de toute sa substance. Une carcasse éviscérée.
Drôle d'élan, que celui qui le pousse à ranger son couteau afin de sortir son talkie-walkie.
« Heph', tu saurais nous créer une fréquence qui lierait nos talkies à celui de Lux ? – se tournant vers cette dernière – Tu ne nous sers à rien, alors on ne va pas te garder, mais on peut rester en contact. »
Il y a là une double stratégie.
Couvrir plus de terrain par l'intermédiaire d'une tierce personne, et éloigner deux alliées qui risqueraient d'unir leurs forces contre lui.
Et puis...
« Chers orphelins, nous vous annonçons que le drapeau a été trouvé. »
Le sang se glace dans ses veines – les pupilles s'étrécissent, parant le bleu de ses yeux d'une lueur d'acier.
« Putain. »
Qui ? qui ?
La question, pour tout ce qu'elle a d'évident, l'obsède. Qui ? qui ? martèlent furieusement ses pas qui se font de plus en plus rapides. Est-ce que c'est Near ?
(La possibilité qu'il s'agisse de quelqu'un d'autre le soulage et le terrifie.)
- Spoiler:
- Mello et Héphaïstos relâchent Lux après avoir connecté leurs talkies. Le binôme se déplace.
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Jeu 1 Juil 2021 - 8:32.
il y a quelqu'un qui regarde les enfants jouer, et vous savez quoi, il y a quelque chose avec ces enfants, chacun de ces enfants. ils essayent de se remettre debout, malgré tout et le sang et la fuite la forêt, ils font tout pour continuer à se remettre debout, ils se remettent toujours debout ; c’est comme ça qu’ils se construisent, il faut construire les enfants. les enfants s’effondrent, sinon.
ils cheminent plus morts que vivants. fatalement arrive un autre groupe. de loin en loin ils s'apercoivent, se considèrent, puis, mue par une force surnaturelle, qui est probablement la même qui fait courir les animaux décapités juste avant la chute, blythe emporte hammer à sa suite dans l'incroyable densité de la jungle, et un trou noir les avale.
ils sont dans l'enclos où le gibier s'entasse, le breuil. ils sont cachés. il n'y a plus d'issue et il n'y a plus grand chose. hammer regarde probablement blythe avec pitié, et blythe regarde hammer avec pitié aussi, mais pas de la pitié méprisante, de la gentille pitié, de la triste pitié. tout et même le ciel devient une nausée.
hammer essaye de lui mettre un bandage. blythe ne sent plus sa langue. à travers sa joue comme à travers le feuillage, on voit le soleil et le soleil est à son zénith. hammer divise des comprimés sécables et blythe laisse faire. son oeil unique suit les gestes tels qu'il existent. comme le bon chien, elle ne lutte plus : on ne peut pas lutter contre le fait d'être un chien, on ne peut pas lutter quand on a cessé d'être un homme.
- j'ai plus faim.
frappée de clairvoyance, elle regarde le visage de hammer, les traits du visage de hammer. dans ces traits elle retrouve ses traits à elle, les traits perdus, brûlés de son propre visage. ça la fait sourire. il y a comme une membrane lumineuse, entre elle et le monde, qui lui semble un souvenir de placenta.
la radio crépite dans sa poche. elle la sort sans se presser et entend une voix, c'est celle de near. elle n'écoute pas vraiment. elle approche l'appareil de sa bouche avec peine. sa parole est un murmure si vague qu'elle flotte - elle est pourtant sincère.
- continue comme ça, et fais de ton mieux, ça vaut la peine. moi je suis juste ici pour la violence.
elle coupe et donne son talkie à hammer, ou plutôt le laisse tomber à ses pieds. sa cervelle ralentie baigne dans un nectar étrange qui trouble sa perception d'une réalité immédiate au goût de viande. le message du haut parleur lui paraît un programme télévisuel de chaîne obscure à laquelle on souscrit par erreur. tout ça pour la société du spectacle.
en avançant vers le fond du bois, qui demeure étranger au cri rasant du jour, elle prend la main de hammer et la serre très fort. au-dessus d'eux un fruit de feu décrit un arc de cercle qui brise le mouvement perpétuel.
leurs fragments s'entremêlent partout. rideau.
ils cheminent plus morts que vivants. fatalement arrive un autre groupe. de loin en loin ils s'apercoivent, se considèrent, puis, mue par une force surnaturelle, qui est probablement la même qui fait courir les animaux décapités juste avant la chute, blythe emporte hammer à sa suite dans l'incroyable densité de la jungle, et un trou noir les avale.
ils sont dans l'enclos où le gibier s'entasse, le breuil. ils sont cachés. il n'y a plus d'issue et il n'y a plus grand chose. hammer regarde probablement blythe avec pitié, et blythe regarde hammer avec pitié aussi, mais pas de la pitié méprisante, de la gentille pitié, de la triste pitié. tout et même le ciel devient une nausée.
hammer essaye de lui mettre un bandage. blythe ne sent plus sa langue. à travers sa joue comme à travers le feuillage, on voit le soleil et le soleil est à son zénith. hammer divise des comprimés sécables et blythe laisse faire. son oeil unique suit les gestes tels qu'il existent. comme le bon chien, elle ne lutte plus : on ne peut pas lutter contre le fait d'être un chien, on ne peut pas lutter quand on a cessé d'être un homme.
- j'ai plus faim.
frappée de clairvoyance, elle regarde le visage de hammer, les traits du visage de hammer. dans ces traits elle retrouve ses traits à elle, les traits perdus, brûlés de son propre visage. ça la fait sourire. il y a comme une membrane lumineuse, entre elle et le monde, qui lui semble un souvenir de placenta.
la radio crépite dans sa poche. elle la sort sans se presser et entend une voix, c'est celle de near. elle n'écoute pas vraiment. elle approche l'appareil de sa bouche avec peine. sa parole est un murmure si vague qu'elle flotte - elle est pourtant sincère.
- continue comme ça, et fais de ton mieux, ça vaut la peine. moi je suis juste ici pour la violence.
elle coupe et donne son talkie à hammer, ou plutôt le laisse tomber à ses pieds. sa cervelle ralentie baigne dans un nectar étrange qui trouble sa perception d'une réalité immédiate au goût de viande. le message du haut parleur lui paraît un programme télévisuel de chaîne obscure à laquelle on souscrit par erreur. tout ça pour la société du spectacle.
en avançant vers le fond du bois, qui demeure étranger au cri rasant du jour, elle prend la main de hammer et la serre très fort. au-dessus d'eux un fruit de feu décrit un arc de cercle qui brise le mouvement perpétuel.
leurs fragments s'entremêlent partout. rideau.
- action:
- blythe et hammer explosent. rip
Messages : 74
Luxons : 109
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Jeu 1 Juil 2021 - 9:56.
Messages : 133
Luxons : 152
Autres comptes : kama et prince
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Jeu 1 Juil 2021 - 11:07.
Les morts, le silence, l’abandon.
Quelques minutes seulement se sont écoulées depuis qu’ils l’ont libérée, or le gouffre s’empare de Lux et la fait trembler de tous ses membres. Elle avait échappé à une morte violente, mais une autre l’attendait, solitaire, implacable, inattendue.
Quelques mots dans le talkie-walkie, et la voilà qui court sur les traces de Hephaïstos et Mello.
Se convainquant qu’elle faisait ça par opportunisme, par désir de survivre coûte que coûte, elle cache une autre vérité - celle qu’ils lui avaient donné sa vie, et que ce qu’elle leur avait rendu en échange n’avait plus de valeur. Une pierre dans la main, Lux saura rembourser ses dettes.
- Action:
Tout juste libérée par Heph et Mello, Lux décide de les suivre pour se battre à leurs côtés.
Messages : 27
Luxons : 33
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Jeu 1 Juil 2021 - 11:35.
tw | gore
À un certain moment, il s'arrête de penser. C'est la chose la plus reposante qui soit pour lui et ses semblables.
Même le bourdonnement s'est tu.
Que demander de plus.
Que la paix.
Mais tout reprend quand il sent l'étreinte de Blythe se resserrer.
Est-ce qu'elle le porte ?
Est-ce qu'ils courent ?
Est-ce qu'ils vivent ?
Finalement tout revient trop vite. La Douleur et la peur, la haine un peu aussi.
Tout cela revient parce qu'il a l'œil sur la mâchoire déchiquetée de Blythe. Et il ressent sa douleur à elle, dans ses os. Parce qu'à part lui, personne n'y pense.
Pas les adultes qui les ont placé là.
Pas les enfants qui leur tirent dessus.
Il sent sa respiration, au travers ses dents défoncées, contre son cou alors qu'ils franchissent la jungle, qu'ils arrivent à nouveau en lisière de l'océan, mais pas sur la plage. Le vent est fort, il les fait tomber.
Ou est-ce que c'est le reste de campement qui les fait tomber.
Il y a simplement un feu éteint, quelques objets disparates.
Une trousse de soin.
Hammer paraît se réveiller. Il se traîne, l'ouvre, l'examine, ses yeux allant rapidement de Blythe à la trousse.
Son flanc saigne abondamment. Peut-être a-t-il raté une blessure. Mais il n'a pas mal. Ou alors il a trop mal.
Il y a de la morphine en comprimés sécables.
Il y en a assez pour les soulager.
Il les compte et les recompte.
Il le mets de côté.
Il essaie de redonner forme humaine à Blythe avec un bandage qu'il ne parvient pas à fixer, pour cacher sa langue qui se devine derrière les dents. Ils ne parlent pas, ils se regardent avec peine. Il y a les vagues qui remplissent l'air.
– J'ai plus faim.
– Je sais. Mange quand même.
Et il lui fait avaler tous les comprimés.
Parce qu'il ne veut plus qu'elle souffre.
Lui c'est pas grave, il a l'habitude.
Il préfère qu'elle s'endorme.
Il a oublié que Blythe a tué une petite fille de sang froid. Ou plutôt il a compris pourquoi.
Parce qu'on a jamais rien donné d'autre à Blythe que ces confettis de violence.
Cette violence qui fait qu'on existe aux yeux des autres.
Regardez-nous.
Regardez-nous.
Elle se couche en chien de fusil, sa tête fracassée sur les jambes de l'infirme.
Hammer n'est plus hammer, il redevient Sarajevo.
Il redevient Sejad sans le savoir.
Sa main est noire de crasse, mais elle caresse docilement les cheveux brûlés de Blythe. Au bout de vingt minutes, il la sent partir.
Il ne s'étonne même pas quand la radio grésille. La gamine décroche et baragouine :
– Continue comme ça, et fais de ton mieux, ça vaut la peine. Moi je suis juste ici pour la violence.
C'est étrange de s'entendre parler par la bouche d'un autre.
Elle lui tend l'appareil et il énonce simplement :
– Ne fais confiance à personne.
Il voit Spray au loin, qui a retiré son masque. Il la reconnaît sans la connaître. Il sait qu'ils vont mourir.
Il n'y a plus de haine dans ses yeux, juste de grosses larmes amères qui tombent sur le visage translucide de Blythe.
– T'aurais pas dû t'appeler Blythe. On aurait dû t'appeler Granola.
Et il rit au travers ses larmes, la tête penchée sur elle.
La grenade tombe pile sur le torse de sa moitié.
Il se penche davantage pour être sûr de ne pas y échapper.
Regardez-nous.
À un certain moment, il s'arrête de penser. C'est la chose la plus reposante qui soit pour lui et ses semblables.
Même le bourdonnement s'est tu.
Que demander de plus.
Que la paix.
Mais tout reprend quand il sent l'étreinte de Blythe se resserrer.
Est-ce qu'elle le porte ?
Est-ce qu'ils courent ?
Est-ce qu'ils vivent ?
Finalement tout revient trop vite. La Douleur et la peur, la haine un peu aussi.
Tout cela revient parce qu'il a l'œil sur la mâchoire déchiquetée de Blythe. Et il ressent sa douleur à elle, dans ses os. Parce qu'à part lui, personne n'y pense.
Pas les adultes qui les ont placé là.
Pas les enfants qui leur tirent dessus.
Il sent sa respiration, au travers ses dents défoncées, contre son cou alors qu'ils franchissent la jungle, qu'ils arrivent à nouveau en lisière de l'océan, mais pas sur la plage. Le vent est fort, il les fait tomber.
Ou est-ce que c'est le reste de campement qui les fait tomber.
Il y a simplement un feu éteint, quelques objets disparates.
Une trousse de soin.
Hammer paraît se réveiller. Il se traîne, l'ouvre, l'examine, ses yeux allant rapidement de Blythe à la trousse.
Son flanc saigne abondamment. Peut-être a-t-il raté une blessure. Mais il n'a pas mal. Ou alors il a trop mal.
Il y a de la morphine en comprimés sécables.
Il y en a assez pour les soulager.
Il les compte et les recompte.
Il le mets de côté.
Il essaie de redonner forme humaine à Blythe avec un bandage qu'il ne parvient pas à fixer, pour cacher sa langue qui se devine derrière les dents. Ils ne parlent pas, ils se regardent avec peine. Il y a les vagues qui remplissent l'air.
– J'ai plus faim.
– Je sais. Mange quand même.
Et il lui fait avaler tous les comprimés.
Parce qu'il ne veut plus qu'elle souffre.
Lui c'est pas grave, il a l'habitude.
Il préfère qu'elle s'endorme.
Il a oublié que Blythe a tué une petite fille de sang froid. Ou plutôt il a compris pourquoi.
Parce qu'on a jamais rien donné d'autre à Blythe que ces confettis de violence.
Cette violence qui fait qu'on existe aux yeux des autres.
Regardez-nous.
Regardez-nous.
Elle se couche en chien de fusil, sa tête fracassée sur les jambes de l'infirme.
Hammer n'est plus hammer, il redevient Sarajevo.
Il redevient Sejad sans le savoir.
Sa main est noire de crasse, mais elle caresse docilement les cheveux brûlés de Blythe. Au bout de vingt minutes, il la sent partir.
Il ne s'étonne même pas quand la radio grésille. La gamine décroche et baragouine :
– Continue comme ça, et fais de ton mieux, ça vaut la peine. Moi je suis juste ici pour la violence.
C'est étrange de s'entendre parler par la bouche d'un autre.
Elle lui tend l'appareil et il énonce simplement :
– Ne fais confiance à personne.
Il voit Spray au loin, qui a retiré son masque. Il la reconnaît sans la connaître. Il sait qu'ils vont mourir.
Il n'y a plus de haine dans ses yeux, juste de grosses larmes amères qui tombent sur le visage translucide de Blythe.
– T'aurais pas dû t'appeler Blythe. On aurait dû t'appeler Granola.
Et il rit au travers ses larmes, la tête penchée sur elle.
La grenade tombe pile sur le torse de sa moitié.
Il se penche davantage pour être sûr de ne pas y échapper.
Regardez-nous.
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Jeu 1 Juil 2021 - 11:59.
La douleur de l'annonce l'inonde si instantanément que Nihil ne peut que pousser un grondement rauque. Elle qui n'avait jamais su s'exprimer dans la vie n'a rien à dire dans la mort, alors ne s'échappe de cette bête blessée qu'un râle terrible qui n'a plus rien d'humain dans la détresse qui lui a enlevé toute intelligence. Si focalisée sur son frère, elle en avait oublié de compter les autres doigts de sa main — Zygote, Hephaïstos, Angel, Hammer.
Hammer.
Nihil vomit encore le peu de barres de céréales qu'elle a ingurgité, faute de mieux. Il n'y a rien à la source de ses larmes ou de ses cris, rien qu'un désert si vaste qu'il engloutit le monde et réverbère la nuit alentour — elle n'a que le choix de vomir ses tripes et ses sentiments parce que la carcasse qu'elle est est vidée de tout. Son corps réverbère les échos d'un hurlement qui se torture entre les faibles parois qui la protègent de la réalité, et Nihil tremblante triture son arc jusqu'à se faire saigner les doigts.
Il n'y a rien à dire.
L'atrocité est trop grande pour être contenue par de simples mots — les émotions elles-mêmes ne peuvent rien révéler de l'indicible cruauté qui expose ses flans dans son impunité.
De l'injustice.
L'injustice la prend aux tripes à mesure que la réalisation de cette mort qu'elle n'ose croire inonde son âme — une naïveté d'enfant lui fait penser que Hammer est en vie, qu'il s'est juste caché pour mieux se faire oublier. Qu'elle le retrouvera demain avec Angel et rira trop fort de ses grimaces, qu'il la traitera encore de sorcière et lui tirera les cheveux. Elle lui manque, cette main dans ses cheveux.
Nihil se dit que si elle laisse la rage lui dévorer le coeur, elle pourra continuer à avancer.
Si elle brûle cette main large et rugueuse qui la frappait comme on aime, avec des rudesses d'adelphe, si elle n'en garde que la sensation fantôme pour mieux aiguiser sa rage, alors elle pourra survivre.
Elle catalogue Hammer soigneusement contre les souvenirs trop courts trop flous de Ginger et des deux autres filles. Elle crache par terre toute la bave et le sang de sa bouche qui n'ose crier et préfère se mordre.
Elle se relève, sans même se rendre compte qu'elle s'était recroquevillée tout contre l'herbe pour mieux gémir.
___
C'est alors qu'elle les voit, et aussitôt une sensation terrifiante de déjà-vu la prend comme un haut le coeur devant la flamme rousse des cheveux de celle qu'elle a failli tuer.
Il y a Mello aussi.
Et Héphaïstos — Nihil gémit faiblement et se retient de se jeter contre les pieds de la fille comme un chien qui retrouve son maître, avec le même désespoir simple et obtus de bête qui ne veut plus penser et se plairait à seulement servir. Les mains tenant l'arc s'affaissent comme les membres d'une marionnette qui n'a plus de quoi la tenir. Elle sent, quand elle commence à parler, le sanglot qui menace d'éclater et qu'elle réprime parce que ses yeux sont trop secs.
— J'ai tué Dainty et une autre fille. Ginger est morte.
Les larmes ne coulent pas. Seul son visage est tordu dans une expression difficile et laide sur ce visage d'ordinaire si neutre — elle a trop le réflexe d'arrêter ses propres pleurs face aux autres, mais là devant Hephaïstos, Nihil se dit qu'elle aimerait qu'on la console.
Et puis elle efface cette pensée — on ne console pas les monstres.
— Je connais la bombe, elle dit simplement.
Nihil reste là, devant le trio, offrant son cou avec la certitude claire qu'il n'y a rien à faire d'elle sinon l'utiliser comme un objet et trancher ce cou obscène. Qu'il lui faut un maître, pour avaler tous ses péchés, prendre tous ses blâmes, et les recracher en une litanie terrible de rage, un jugement amoral contre l'injustice qui les étrangle.
Hammer.
Nihil vomit encore le peu de barres de céréales qu'elle a ingurgité, faute de mieux. Il n'y a rien à la source de ses larmes ou de ses cris, rien qu'un désert si vaste qu'il engloutit le monde et réverbère la nuit alentour — elle n'a que le choix de vomir ses tripes et ses sentiments parce que la carcasse qu'elle est est vidée de tout. Son corps réverbère les échos d'un hurlement qui se torture entre les faibles parois qui la protègent de la réalité, et Nihil tremblante triture son arc jusqu'à se faire saigner les doigts.
Il n'y a rien à dire.
L'atrocité est trop grande pour être contenue par de simples mots — les émotions elles-mêmes ne peuvent rien révéler de l'indicible cruauté qui expose ses flans dans son impunité.
De l'injustice.
L'injustice la prend aux tripes à mesure que la réalisation de cette mort qu'elle n'ose croire inonde son âme — une naïveté d'enfant lui fait penser que Hammer est en vie, qu'il s'est juste caché pour mieux se faire oublier. Qu'elle le retrouvera demain avec Angel et rira trop fort de ses grimaces, qu'il la traitera encore de sorcière et lui tirera les cheveux. Elle lui manque, cette main dans ses cheveux.
Nihil se dit que si elle laisse la rage lui dévorer le coeur, elle pourra continuer à avancer.
Si elle brûle cette main large et rugueuse qui la frappait comme on aime, avec des rudesses d'adelphe, si elle n'en garde que la sensation fantôme pour mieux aiguiser sa rage, alors elle pourra survivre.
Elle catalogue Hammer soigneusement contre les souvenirs trop courts trop flous de Ginger et des deux autres filles. Elle crache par terre toute la bave et le sang de sa bouche qui n'ose crier et préfère se mordre.
Elle se relève, sans même se rendre compte qu'elle s'était recroquevillée tout contre l'herbe pour mieux gémir.
___
C'est alors qu'elle les voit, et aussitôt une sensation terrifiante de déjà-vu la prend comme un haut le coeur devant la flamme rousse des cheveux de celle qu'elle a failli tuer.
Il y a Mello aussi.
Et Héphaïstos — Nihil gémit faiblement et se retient de se jeter contre les pieds de la fille comme un chien qui retrouve son maître, avec le même désespoir simple et obtus de bête qui ne veut plus penser et se plairait à seulement servir. Les mains tenant l'arc s'affaissent comme les membres d'une marionnette qui n'a plus de quoi la tenir. Elle sent, quand elle commence à parler, le sanglot qui menace d'éclater et qu'elle réprime parce que ses yeux sont trop secs.
— J'ai tué Dainty et une autre fille. Ginger est morte.
Les larmes ne coulent pas. Seul son visage est tordu dans une expression difficile et laide sur ce visage d'ordinaire si neutre — elle a trop le réflexe d'arrêter ses propres pleurs face aux autres, mais là devant Hephaïstos, Nihil se dit qu'elle aimerait qu'on la console.
Et puis elle efface cette pensée — on ne console pas les monstres.
— Je connais la bombe, elle dit simplement.
Nihil reste là, devant le trio, offrant son cou avec la certitude claire qu'il n'y a rien à faire d'elle sinon l'utiliser comme un objet et trancher ce cou obscène. Qu'il lui faut un maître, pour avaler tous ses péchés, prendre tous ses blâmes, et les recracher en une litanie terrible de rage, un jugement amoral contre l'injustice qui les étrangle.
- Spoiler:
- Nihil se déplace et croise Mello, Lux et Hephaïstos. Elle tente une approche pacifiste.
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Jeu 1 Juil 2021 - 12:07.
On court.
On court.
Une explosion, à côté. Désolé, désolé putain. Elle ne regarde pas, ou oublie. Ne veut pas, refuse. De regarder le massacre auquel elle participe. Indirectement, sans le vouloir. Désolé, désolé putain. Elle chiale, sans le vouloir, sans s’en rendre compte. Qui a explosé ? Elle ne sait pas, elle ne sait pas. Cette fois, elle n’a même pas essayé. De vérifier, de regarder qui était là. Qui est mort. Par leur faute.
Par sa faute.
On n’aurait pas pu négocier, n’est-ce pas ? N’est-ce pas ? Qu’est-ce qu’elle en sait ? On n’a même pas essayé, on n’a même pas tenté. Alors elle regarde pas. Bâillonne son esprit. N’écoute pas les annonces. Il faut courir. Courir encore, encore plus, toujours plus. La douleur dans ses côtes, elle la bâillonne également. Elle va crever plus loin, elle va crever plus loin, c’est clair dans son esprit. Ce n’est que la peur qui la fait avancer. Elle n’a pas fini, pas encore, pas de suite.
Alors on court.
On court.
Et on ne s’arrête pas.
On court.
Une explosion, à côté. Désolé, désolé putain. Elle ne regarde pas, ou oublie. Ne veut pas, refuse. De regarder le massacre auquel elle participe. Indirectement, sans le vouloir. Désolé, désolé putain. Elle chiale, sans le vouloir, sans s’en rendre compte. Qui a explosé ? Elle ne sait pas, elle ne sait pas. Cette fois, elle n’a même pas essayé. De vérifier, de regarder qui était là. Qui est mort. Par leur faute.
Par sa faute.
On n’aurait pas pu négocier, n’est-ce pas ? N’est-ce pas ? Qu’est-ce qu’elle en sait ? On n’a même pas essayé, on n’a même pas tenté. Alors elle regarde pas. Bâillonne son esprit. N’écoute pas les annonces. Il faut courir. Courir encore, encore plus, toujours plus. La douleur dans ses côtes, elle la bâillonne également. Elle va crever plus loin, elle va crever plus loin, c’est clair dans son esprit. Ce n’est que la peur qui la fait avancer. Elle n’a pas fini, pas encore, pas de suite.
Alors on court.
On court.
Et on ne s’arrête pas.
- Spoiler:
- Spré et Epheude se déplacent
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Jeu 1 Juil 2021 - 12:13.
Battle Royale
vs everyone
Spray & Ephélide
Et c'est lorsque l'espoir disparait des regards et que l'humain accepte son funeste destin que le tableau s'approche de cette perfection morbide. Une scène de pure amitié et douceur qui s'étendait sous son regard déterminé, peinte et repeinte de couleurs sordides aux multiples tons rougeâtres par ses soins. Peut-être que la véritable délivrance de cet Enfer n'était pas de trouver le drapeau et fuir, mais de partir dans un rire. C'était là, à cet instant précis avant le trépas, que les Hommes se montraient sous leur vrai visage. Anges disparus, Anges assassinés, une Lumière immortalisée dans sa tête et sur le sol couvert d'hémoglobines et de tripes sur lequel Sheryl et Ephelide devaient continuer. Elle fixait son oeuvre, puis ses mains, puis son oeuvre.
Puis un memento mori, non, deux. Fusil qui avait transpercé son amie, tronçonneuse qui n'avait à ses yeux pas servi. Les larmes s'échappèrent de son masque. Pas le choix. Pas. Le. Choix. Alarme dans les oreilles. Trois morts annoncés. Même Smooth y était passé.e. Désolé Zygote. Spray n'avait pas pu lea sauver. Plus personne ne pouvait l'être. À part elles deux. Avec un peu de chance. Beaucoup de chance.
En courant. En fuyant. En fuyant.
Jusqu'à rejoindre l'endroit du rendez-vous. Pas celui qu'elle avait fait avec Near. Non. Celui fixé depuis le départ. Depuis la seconde où ils avaient touché l'île. Celui que les militaires avaient ordonné. La zone une. Avec le. Drapeau.
Puis un memento mori, non, deux. Fusil qui avait transpercé son amie, tronçonneuse qui n'avait à ses yeux pas servi. Les larmes s'échappèrent de son masque. Pas le choix. Pas. Le. Choix. Alarme dans les oreilles. Trois morts annoncés. Même Smooth y était passé.e. Désolé Zygote. Spray n'avait pas pu lea sauver. Plus personne ne pouvait l'être. À part elles deux. Avec un peu de chance. Beaucoup de chance.
En courant. En fuyant. En fuyant.
Jusqu'à rejoindre l'endroit du rendez-vous. Pas celui qu'elle avait fait avec Near. Non. Celui fixé depuis le départ. Depuis la seconde où ils avaient touché l'île. Celui que les militaires avaient ordonné. La zone une. Avec le. Drapeau.
- Action:
- Spray et Ephelide ont atteint la zone 1 avec le drapeau.
Messages : 74
Luxons : 109
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Jeu 1 Juil 2021 - 12:45.
Les hauts parleurs s'allument de nouveau. La personne qui parle a une voix guillerette. Il semble qu'elle s'amuse bien.
Chers participants.
Je suis vraiment particulièrement fiers de vous. Vous avez été merveilleux, quoiqu'un peu trop tendres. J'étais sur le point de vous annoncer que le jeu était terminé, car nous sommes ravis de vous informer que le drapeau a été ramené à la base.
Vous serez donc ravis d'apprendre que les grandes gagnantes sont donc...
Spray et Ephelide !
Quelle incroyable performance ! Et quel sprint pour retrouver la base !
Bravo.
Cependant !!!!!
Je suis tellement satisfait de vos performances que cela me peinait de vous laisser exploser si facilement.
Nous avons réalisé que nous aurions bien besoin d'une dernière personne pour renforcer cette équipe pour le moins inattendue.
Nous vous laissons une ultime chance.
Le dernier survivant aura la vie sauve et pourra devenir L avec les deux survivantes.
Evidemment, s'il reste plus d'une personne à la fin, définitive cette fois, de cette aventure, vous mourrez tous.
N'hésitez pas à faire joujou avec vos colliers si vous préférez dormir ;D
Gros bisous !
Que le meilleur vive.
HRP | Spray et Ephelide ont gagné. Félicitations et merci beaucoup pour votre participation !
Cependant, l'event se terminera réellement mardi 6 juillet à minuit pour que la personne survivante obtienne éventuellement une récompense.
VOS POUVOIRS DE GROUPE SONT ANNULÉS.
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Jeu 1 Juil 2021 - 14:01.
Lève la tête, écoute le nom des gens morts comme si la douleur ne faisait plus rien.
Smooth, une moue presque déçue
Hammer
Blythe
Pas le nom de Zygote, au moins ce dernier va bien.
"Nous n'étions à rien d'avoir Hammer et Blythe. Nous aurons les suivants. Tu verras Saga, on s'en sortira toi et moi." Offre lui un sourire.
Sourire qui tombe tandis que les hauts parleurs crachent leur venin.
Ephelide
Spray
Elles ont fuit. Toutes les deux en sécurité. Vous laissant ici seul pour mort. L'arme te glisse tes doigts et tes genoux plient tandis que tu tombes à genoux.
Tout ça pour rien?
Dainty et son message de paix pour que les lâches fuient sans même avoir eu à vous rencontrer?
Cri de rage qui s'échappe de tes lèvres tandis que tu tiens ta tête entre tes mains. Colère sombre et rage sans pareille. Elle savait que tu étais là. Spray était sur cette foutue île, elle a entendue Dainty crier ton nom dans les haut-parleurs et elle n'a même pas chercher à te retrouver. Amour vain, pourriture qu'elle est.
"JE TE DETESTE! T'ES QU'UNE-UNE-UNE POURRITURE SANS NOM." Toujours incapable de dire des gros mots même dans les derniers retranchements. T'es ridicule.
Tourne la tête vers ton compagnon.
Vigueur tout simplement retourné.
"Saga. Promet moi quelque chose. L'un de nous doit survivre. Que ce soit toi ou moi. Et si c'est toi, si c'est toi. Tue Spray pour moi." Et si c'est moi, si c'est moi je le ferais moi-même.
Redresse toi, ne prend pas la peine de retirer la terre de tes genoux, grogne sur l'épaule qui te lance, récupère ton arme.
"Faut encore qu'on tue une tripoté de connards."
ah
rassurant.
Smooth, une moue presque déçue
Hammer
Blythe
Pas le nom de Zygote, au moins ce dernier va bien.
"Nous n'étions à rien d'avoir Hammer et Blythe. Nous aurons les suivants. Tu verras Saga, on s'en sortira toi et moi." Offre lui un sourire.
Sourire qui tombe tandis que les hauts parleurs crachent leur venin.
Ephelide
Spray
Elles ont fuit. Toutes les deux en sécurité. Vous laissant ici seul pour mort. L'arme te glisse tes doigts et tes genoux plient tandis que tu tombes à genoux.
Tout ça pour rien?
Dainty et son message de paix pour que les lâches fuient sans même avoir eu à vous rencontrer?
Cri de rage qui s'échappe de tes lèvres tandis que tu tiens ta tête entre tes mains. Colère sombre et rage sans pareille. Elle savait que tu étais là. Spray était sur cette foutue île, elle a entendue Dainty crier ton nom dans les haut-parleurs et elle n'a même pas chercher à te retrouver. Amour vain, pourriture qu'elle est.
"JE TE DETESTE! T'ES QU'UNE-UNE-UNE POURRITURE SANS NOM." Toujours incapable de dire des gros mots même dans les derniers retranchements. T'es ridicule.
Tourne la tête vers ton compagnon.
Vigueur tout simplement retourné.
"Saga. Promet moi quelque chose. L'un de nous doit survivre. Que ce soit toi ou moi. Et si c'est toi, si c'est toi. Tue Spray pour moi." Et si c'est moi, si c'est moi je le ferais moi-même.
Redresse toi, ne prend pas la peine de retirer la terre de tes genoux, grogne sur l'épaule qui te lance, récupère ton arme.
"Faut encore qu'on tue une tripoté de connards."
ah
rassurant.
- Spoiler:
- Jinx et Saga se déplacent
Messages : 92
Luxons : 124
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Jeu 1 Juil 2021 - 19:28.
Voici les morts de ces dernières heures : Smooth. Blythe. Hammer.
Un battement de cœur plus violent que les autres et une douleur lancinante, là, entre ses côtes. Ca tambourinait dans son crâne comme une charge de chevaux lourds, comme le craquement funeste du tonnerre porteur de malheur.
Smooth.
Sa voix résonnait encore dans sa tête, bourdonnait dans ses oreilles, incessante ; sa bonne humeur, l’espoir d’un jour meilleur, d’un rayon de soleil caressant l’onde chatoyante d’une vague venant s’écraser sur leur pied. La chaleur de sa main au creux de la sienne, la peur viscérale dans ses doigts recroquevillés contre sa peau, dans son corps chaud pressé contre le sien.
Smooth.
Iel rêvait d’une liberté que Zygote comprenait. Quelque chose de beau et de naïf, un dernier vœu simple qu’il n’avait pas su entendre. Arrogant de stupidité, il lui avait promis l’impossible dans ce cauchemar éveillé que des êtres cruels les avaient forcés à vivre.
Smooth.
Rien de plus qu’un souvenir dans le cri muet qu’hurlait son âme mais que ses lèvres refusaient de relâcher. L’agonie d’un esprit souillé par l’espoir vain de retrouvailles heureuses.
Son corps avait cessé de se déplacer. Comme une driade prendrait racine pour se fondre dans la forêt qui l’avait vu naître, Zygote semblait avoir cessé de vivre le temps d’un instant. Livide, la bouche plissée par ses dents serrées, toute trace d’humanité semblait avoir déserté son visage. Puis la cavalcade de son cœur dans sa poitrine, son souffle douloureux dans ses poumons, la vie qui lui collait toujours à la peau semblèrent se saisir de lui dans une longue inspiration. Pourquoi vivait-il encore et Smooth s’était-iel éteint.e ?
Longue expiration.
Un infime mouvement de nuque et son regard fixa le ciel. Il n’avait pas de larmes à verser, toutes retenues prisonnières dans les lambeaux de son cœur.
Une douleur sourde, prenante, avait gangrené ses veines et rongeait ses muscles, venin perfide, goût de bile amer sur sa langue.
Et si Near osait le regarder, il comprendrait sans doute les rumeurs qui circulaient dans les couloirs de l’orphelinat ; Zygote faisait peur à voir, non pas dans la pitié que l’on aurait éprouvé pour lui, mais dans l’expression fermée qui masquait à présent son visage.
La suite ne fut qu’une succession de paysages flous, de mots qu’ils ne semblaient pas entendre, de bruits dus à leur progression dans cette nature envahissante mais rassurante. La hache avait trouvé sa place entre ses mains, son bois lisse, presque tendre, avait quelque chose de rassurant.
Son regard sombre se portait droit devant lui sans ciller, fixant un point que lui seul était en mesure de voir, marchant dans les pas de Near, à son rythme.
L’annonce semblait l’avoir détruit, pourtant, il continuait d’avancer, animé d’une détermination farouche. La suite n’avait plus grande importance mais il avait promis à Spray d’aider à soigner Ephélide.
Les haut-parleurs grésillèrent à nouveau et Zygote se figea. Mais l’annonce au lieu d’augmenter sa peine lui apporta un mélange de soulagement et de réconfort fugace. Ainsi, des personnes compétentes allaient pouvoir s’occuper des plaies d’Ephélide. Spray était parvenue à garder sa binôme en vie, après tout. Quelque part, sous toute sa douleur, il se sentait fier de cette réussite. Fier pour elle.
Même si cela signifiait sa mort. La mort de Jinx. Celle de Saga. Celle de Near. Et de tous les autres présents sur cette île…
Pourtant, ce jeu macabre ne semblait pas devoir prendre fin dans l’instant. Non, les marionnettistes n’avaient pas fini d’agiter les fils de leurs destins. Leur soif de sang n’était pas comblée.
« Ah… »
Un son, un seul.
Puis il se fia à la décision de Near et avança à sa suite, à nouveau.
Mais dans son cœur, aucun doute ne subsistait.
Il ne serait pas celui qui allait survivre.
Un battement de cœur plus violent que les autres et une douleur lancinante, là, entre ses côtes. Ca tambourinait dans son crâne comme une charge de chevaux lourds, comme le craquement funeste du tonnerre porteur de malheur.
Smooth.
Sa voix résonnait encore dans sa tête, bourdonnait dans ses oreilles, incessante ; sa bonne humeur, l’espoir d’un jour meilleur, d’un rayon de soleil caressant l’onde chatoyante d’une vague venant s’écraser sur leur pied. La chaleur de sa main au creux de la sienne, la peur viscérale dans ses doigts recroquevillés contre sa peau, dans son corps chaud pressé contre le sien.
Smooth.
Iel rêvait d’une liberté que Zygote comprenait. Quelque chose de beau et de naïf, un dernier vœu simple qu’il n’avait pas su entendre. Arrogant de stupidité, il lui avait promis l’impossible dans ce cauchemar éveillé que des êtres cruels les avaient forcés à vivre.
Smooth.
Rien de plus qu’un souvenir dans le cri muet qu’hurlait son âme mais que ses lèvres refusaient de relâcher. L’agonie d’un esprit souillé par l’espoir vain de retrouvailles heureuses.
Son corps avait cessé de se déplacer. Comme une driade prendrait racine pour se fondre dans la forêt qui l’avait vu naître, Zygote semblait avoir cessé de vivre le temps d’un instant. Livide, la bouche plissée par ses dents serrées, toute trace d’humanité semblait avoir déserté son visage. Puis la cavalcade de son cœur dans sa poitrine, son souffle douloureux dans ses poumons, la vie qui lui collait toujours à la peau semblèrent se saisir de lui dans une longue inspiration. Pourquoi vivait-il encore et Smooth s’était-iel éteint.e ?
Longue expiration.
Un infime mouvement de nuque et son regard fixa le ciel. Il n’avait pas de larmes à verser, toutes retenues prisonnières dans les lambeaux de son cœur.
Une douleur sourde, prenante, avait gangrené ses veines et rongeait ses muscles, venin perfide, goût de bile amer sur sa langue.
Et si Near osait le regarder, il comprendrait sans doute les rumeurs qui circulaient dans les couloirs de l’orphelinat ; Zygote faisait peur à voir, non pas dans la pitié que l’on aurait éprouvé pour lui, mais dans l’expression fermée qui masquait à présent son visage.
La suite ne fut qu’une succession de paysages flous, de mots qu’ils ne semblaient pas entendre, de bruits dus à leur progression dans cette nature envahissante mais rassurante. La hache avait trouvé sa place entre ses mains, son bois lisse, presque tendre, avait quelque chose de rassurant.
Son regard sombre se portait droit devant lui sans ciller, fixant un point que lui seul était en mesure de voir, marchant dans les pas de Near, à son rythme.
L’annonce semblait l’avoir détruit, pourtant, il continuait d’avancer, animé d’une détermination farouche. La suite n’avait plus grande importance mais il avait promis à Spray d’aider à soigner Ephélide.
Les haut-parleurs grésillèrent à nouveau et Zygote se figea. Mais l’annonce au lieu d’augmenter sa peine lui apporta un mélange de soulagement et de réconfort fugace. Ainsi, des personnes compétentes allaient pouvoir s’occuper des plaies d’Ephélide. Spray était parvenue à garder sa binôme en vie, après tout. Quelque part, sous toute sa douleur, il se sentait fier de cette réussite. Fier pour elle.
Même si cela signifiait sa mort. La mort de Jinx. Celle de Saga. Celle de Near. Et de tous les autres présents sur cette île…
Pourtant, ce jeu macabre ne semblait pas devoir prendre fin dans l’instant. Non, les marionnettistes n’avaient pas fini d’agiter les fils de leurs destins. Leur soif de sang n’était pas comblée.
« Ah… »
Un son, un seul.
Puis il se fia à la décision de Near et avança à sa suite, à nouveau.
Mais dans son cœur, aucun doute ne subsistait.
Il ne serait pas celui qui allait survivre.
- Spoiler:
- Zygote et Near se déplacent.
Event Battle Royal – ft Les dingues et les paumés
Messages : 59
Luxons : 100
Autres comptes : fallout
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Ven 2 Juil 2021 - 1:41.
Hammer et Blythe ont fui. Chance ou malchance ?
Au moins, ni lui ni Jinx n'auront reçu la moindre blessure. Le boomerang lui revient dans la main, toujours immaculé.
Le drapeau a été trouvé. Malchance.
Est-ce qu'ils ont mal regardé là où ils sont passés ? Ils peuvent encore intercepter celleux qui le transportent. Ils n'ont pas le choix. Après tout, ils en sont arrivés jusque là. Saga essaie de deviner qui aurait bien pu le trouver – mais c'est impossible, surtout sans savoir combien d'orphelins sont sur l'île exactement.
Smooth, Blythe, Hammer sont morts. Chance.
Des adversaires en moins.
Spray et Ephélide étaient les porteuses de drapeau. Elles sont arrivées à la base. Malchance.
L'espace d'un instant, Saga fronce les sourcils. Ephélide, passe encore, mais Spray ? C'est irritant. Il se ronge l'ongle du pouce en regardant Jinx qui crie à genoux. Tout vient de devenir beaucoup plus compliqué. Enervant. Mais son regard brun s'adoucit dès que son partenaire (son ami) s'adresse à lui, et il retrouve son flegme habituel en entendant ses mots. Compliqué ne signifie pas impossible. Il suffit de tuer. C'est ce qu'il a toujours fallu faire. C'est ce qu'ils ont toujours compté faire.
- Je l'étranglerai de mes propres mains en ton nom.
C'est étrange, pour lui, de dire tout haut ce qu'il ne montre jamais. Il n'est même pas capable d'imiter le visage ou l'intonation qui iraient avec ses propos – mais ce genre de petit jeu ne servira plus à rien. Jinx n'a plus de raison de le protéger en cas d'affrontement, maintenant. Mais Saga ne compte pas s'en séparer pour autant. Tant qu'il lui sera fidèle, il sera son meilleur atout, comme il l'a été depuis le début de cette épreuve. Un rayon de soleil perce les nuages, au loin.
Son talkie-walkie grésille. Chance ?
Near.
Une proposition d'alliance.
Il est avec Zygote.
Saga doit retenir tous ses instincts les plus primaires pour ne pas se mettre en tête de tuer cet horrible petit rat blanc dès qu'il le verra. Quant à Zygote, il n'a plus rien à lui dire. Mais il sait, et il sait que Jinx sait, que cette nouvelle alliance pourrait leur apporter beaucoup plus que ce qu'il leur reste à perdre. « Trouver une autre solution » que suivre les règles du jeu ne sonnait pas si mal, si cela lui permettait de redorer son image. Prétendre avoir le luxe de choisir la paix, et jouer les victimes du système.
Oui, en effet, voilà qui sonnait bien à ses oreilles. Tout cela formait un récit cohérent malgré tous ses rebondissements. Et dans le pire des cas ? Le fait d'avoir voulu essayer continuerait de jouer en sa faveur, mort ou vif.
Alors ils reprennent leur chemin.
Au moins, ni lui ni Jinx n'auront reçu la moindre blessure. Le boomerang lui revient dans la main, toujours immaculé.
Le drapeau a été trouvé. Malchance.
Est-ce qu'ils ont mal regardé là où ils sont passés ? Ils peuvent encore intercepter celleux qui le transportent. Ils n'ont pas le choix. Après tout, ils en sont arrivés jusque là. Saga essaie de deviner qui aurait bien pu le trouver – mais c'est impossible, surtout sans savoir combien d'orphelins sont sur l'île exactement.
Smooth, Blythe, Hammer sont morts. Chance.
Des adversaires en moins.
Spray et Ephélide étaient les porteuses de drapeau. Elles sont arrivées à la base. Malchance.
L'espace d'un instant, Saga fronce les sourcils. Ephélide, passe encore, mais Spray ? C'est irritant. Il se ronge l'ongle du pouce en regardant Jinx qui crie à genoux. Tout vient de devenir beaucoup plus compliqué. Enervant. Mais son regard brun s'adoucit dès que son partenaire (son ami) s'adresse à lui, et il retrouve son flegme habituel en entendant ses mots. Compliqué ne signifie pas impossible. Il suffit de tuer. C'est ce qu'il a toujours fallu faire. C'est ce qu'ils ont toujours compté faire.
- Je l'étranglerai de mes propres mains en ton nom.
C'est étrange, pour lui, de dire tout haut ce qu'il ne montre jamais. Il n'est même pas capable d'imiter le visage ou l'intonation qui iraient avec ses propos – mais ce genre de petit jeu ne servira plus à rien. Jinx n'a plus de raison de le protéger en cas d'affrontement, maintenant. Mais Saga ne compte pas s'en séparer pour autant. Tant qu'il lui sera fidèle, il sera son meilleur atout, comme il l'a été depuis le début de cette épreuve. Un rayon de soleil perce les nuages, au loin.
Son talkie-walkie grésille. Chance ?
Near.
Une proposition d'alliance.
Il est avec Zygote.
Saga doit retenir tous ses instincts les plus primaires pour ne pas se mettre en tête de tuer cet horrible petit rat blanc dès qu'il le verra. Quant à Zygote, il n'a plus rien à lui dire. Mais il sait, et il sait que Jinx sait, que cette nouvelle alliance pourrait leur apporter beaucoup plus que ce qu'il leur reste à perdre. « Trouver une autre solution » que suivre les règles du jeu ne sonnait pas si mal, si cela lui permettait de redorer son image. Prétendre avoir le luxe de choisir la paix, et jouer les victimes du système.
Oui, en effet, voilà qui sonnait bien à ses oreilles. Tout cela formait un récit cohérent malgré tous ses rebondissements. Et dans le pire des cas ? Le fait d'avoir voulu essayer continuerait de jouer en sa faveur, mort ou vif.
Alors ils reprennent leur chemin.
Messages : 98
Luxons : 122
Autres comptes : Angel
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Ven 2 Juil 2021 - 16:09.
L'annonce de la victoire de Spray et Ephelide ne l'a pas particulièrement fait réagir : de toutes façons, il ne comptait pas retrouver le drapeau, depuis le début il ne pense qu'à essayer de s'en sortir autrement. Et après mûre réflexion, il avait décidé qu'il n'irait pas les retrouver sur la zone sur laquelle ils s'étaient donnés rendez-vous. Il voulait juste savoir où elles comptaient se rendre pour les éviter. Voilà un problème résolu, n'est-ce pas ? Au fond, il est tout de même satisfait de savoir qu'elles s'en sont sorties vivantes. Elles peuvent penser à autre chose, et... devenir L ?
Spray dans le rôle de L.
Incongru.
Il fronce les sourcils. Une sensation amère, comme une jalousie en pluie fine, l'envahit. Il n'aime pas cette émotion et décide de l'effacer, comme toutes les autres. Elle est rangée avec sa peine pour Linda, pour Hammer, et son dégoût devant tout cet infâme petit jeu.
Il n'a pas encore le temps d'analyser et de vivre pleinement le tourbillon de ressentis négatifs qu'il emmagasine depuis leur arrivée sur l'île.
Et donc, maintenant ? Ils ont encore une chance, apparemment. Une seule personne.
Que va-t-il lui arriver s'il survit quand même, s'ils arrivent à s'en sortir ? Ou Jinx ? Et Zygote ? L'armée va-t-elle les poursuivre pour les éliminer ?
(La possibilité qu'il puisse mourir a aussi disparu de sa tête. Il ne l'accepte plus.)
- Spoiler:
- Near : (marche avec Zygote, entend qu'il a capte une fréquence, et qu'on lui répond) c'est Near. Qui est là ?
Saga (s'arrête de marcher en reconnaissant la voix de Near) (potit silence) : Saga. Tu es seul ? Tu as besoin d'aide ?
Near : .... (il met un petit moment avant de répondre également) Je ne suis pas seul. Je n'ai pas encore besoin d'aide. Et toi ?
Saga : Je ne suis pas seul non plus. Pourquoi me contacter si tu n'as pas besoin d'aide ?
Near : (il ne connaît pas bien Saga donc il doit essayer de se rappeler comment ce dernier se comporte en général à l'orphelinat.) J'essaye de contacter les survivants pour qu'on trouve une solution autre que l'hécatombe qui est en train de se profiler.
Saga : Ca veut dire que tu as trouvé un moyen de désamorcer nos colliers ? A moins que ce soit la personne avec toi....
Near : Malheureusement non. Je cherche quelqu'un qui aurait compris comment le faire. (il ne dit pas le nom de Zygote, il le laissera intervenir s'il a envie)
Jinx : Near, déjà content d'entendre ta voix, on avait pu prévu de s'allier avec qui que ce soit depuis notre dernière rencontre...
Zygote semble enfin s'animer mais sa voix reste distante, loin du ton affectueux qu'il employait généralement pour parler avec Jinx. "Jinx. Ton épaule... ?"
Near : (lève presque amicalement les yeux au ciel en entendant Jinx, c'est un idiot mais un idiot vivant, et ça lui fait plaisir. Par contre il est contrarié d'entendre qu'il a été blessé) Est-ce que vous avez changé d'avis ? Il me semble que les responsables de ta blessure ont perdu.
Zygote : "D'accord. Tant mieux. Je suis rassuré." (le miel ne lui sera donc d'aucune utilité)
Saga : L'alliance est toujours une bonne solution. Où êtes-vous ?
Near : Je ne peux pas te donner cette information. J'ai cru comprendre que vous aviez attaqué Dainty et Lux. Pourquoi ?
Saga : Elles m'ont fait peur.
Jinx : Je regrette.
Near : Je vois. (compréhensible. Il note sur sa carte quelques remarques sur les deux garçons) Avez-vous croisé d'autres personnes dangereuses ?
Jinx : "Lux. Sinon tous les autres sont morts"
Near : ... (réfléchit à haute voix. Il est nerveux.) On ne sait pas combien de personnes sont encore en vie. Blythe était dangereuse mais ce n'est plus un problème. Impossible de quantifier combien vont paniquer et combien vont essayer de faire quelque chose de constructif. (marque une pause) Est-ce que vous voulez faire équipe ?
Saga : Cette idée me convient. Jinx ?
Jinx : Ça me va aussi si c'est pas pour nous tirer une balle dans le dos plus tard. Je pense qu'on doit se débarrasser de tout le monde avant de s'occuper de... notre cas...
Near : (marmonne) Il n'y aura pas de "notre cas". Je n'ai aucune intention de tuer ni de mourir. Il y a toujours une autre option. Où êtes-vous ? Nord, sud, est, ouest ? On peut essayer de se retrouver. (Même s'il avait proposé la même chose à Spray et qu'elle l'avait bien roulé dans la farine...)
Jinx : (regarde saga et préfère que ce soit lui qui prenne la décision finale)
Saga : Je ne te savais pas si noble d'esprit, mais j'en suis heureux. Nous sommes au sud. Nous pouvons nous déplacer pour vous rejoindre, d'ailleurs.
Near : (De la noblesse... Si seulement. C'est surtout qu'il n'a pas le choix.) Retrouvons nous sur la zone [REDACTED]. Je vous préviens : nous avons vraiment tout intérêt à collaborer. On ne sait pas qui peut encore nous faire face et l'union fera la force.
Jinx : "C'est noté. Merci. On se voit bientôt."
Near : Parfait. Restez en vie.
Zygote a un sursaut et rajoute "Oui ! Restez en vie. S'il vous plait."
Saga : Entendu. Terminé.
Il regarde son talkie walkie en silence.
Il aurait préféré croiser Jinx en personne, et de préférence sans Saga. Comment savoir lequel des deux a une arme dangereuse ? Comment être sûr que s'ils tombent sur eux en embuscade ils ne décident pas de les achever sans sommation ? Il doit décider entre faire confiance à un ami et fuir un probable danger. Il sait qu'ils ne lui auraient pas indiqué par voies interposées de quelles armes ils disposent. Il est coincé dans cet entre deux.
Jinx, tout n'est pas encore perdu. Il faut continuer d'essayer.
Near et Zygote ont bien avancé pendant leur discussion, et arrivés sur la zone suivante, ils décident de faire un petit bivouac au bord de la rivière. Le petit albinos a des cernes, la tête qui fonctionne sur l'adrénaline, et il a la nausée. Mais personne ne peut l'aider, donc il doit continuer à essayer de recruter, c'est tout ce qu'il peut faire maintenant.
Il sait que l'expert qui l'accompagne ne se montrera pas violent sauf pour se défendre, donc il se dit qu'il pourrait peut-être dormir, un peu, juste un peu.
Pas le temps.
Il ne veut pas mourir la tête explosée, impuissant.
A Zygote, qu'il regarde avec une expression d'un vide abyssal, mais qui trahit une fatigue semblable à celle d'un enfant :
Near : "Tu peux dormir si tu veux..."
Il vérifie sur sa carte les fréquences qu'il a déjà essayées, et en essaye une nouvelle.
D'autres que lui ont forcément essayé de s'allier.
Il ne croit à aucun dieu et il n'a personne à qui prier, mais il comprend vaguement pourquoi certains le font, finalement.
- Spoiler:
- Near et Zygote se déplacent d'une zone. Le prochain appel de Near tombe sur le talkie walkie de Mello.
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Ven 2 Juil 2021 - 18:35.
Frotte tes yeux, aucune envie de parler de ce qui se passe dans ton cerveau, savoir qu'il va falloir s'occuper des derniers pour pouvoir s'occuper de Spray par la suite.
Colère démesurée que tu n'aurais certainement pas le temps de prendre en compte avant que quelqu'un te marche dessus.
Aucune idée des derniers survivants, peut(être Lux quelque part.
Aucune haine finalement, envie qu'elle puisse survivre comme les autres.
Colère démesurée qui passera peut-être durant la nuit quand tu fermeras finalement les yeux et réalisera que finalement t'as toujours pas envie que les autres meurent plus que toi, que tuer Near ne te serait jamais venu à l'idée, que n'importe qui a eu une chance dans cette compétition et que Spray a simplement été meilleure que vous tous.
Renifle à l'idée, jette un regard à Saga qui marche aussi aux aguets que toi.
"Qu'est-ce qu'on va faire lorsque l'on aura plus d'autres choix que de les tuer?"
Les tuer.
Aussi simple que ça.
Pas de remords et pas d'arrières pensées. De toute façon tu sais très bien que tu n'es pas celui qui atteindra la base.
Relève la tête, voit la figure de Near un peu plus loin.
Assume toi comme le dernier des connards et pourtant lorsque tu le vois un petit sourire se dessine sur tes lèvres.
Tourne la tête vers Saga, presque peur qu'il décide de lancer son boomerang. Dans ce cas là que ferais-tu?
Une question à laquelle tu ne veux pas répondre, marche simplement vers le duo ayant perdu leur partenaire. Ta voix est presque un petit murmure tandis que tu fermes tes bras autour de Near dans une étreinte bancale.
"Je suis content de te voir en vie" jette un regard vers Zygote, zieute le de bas en haut avant de le serrer dans tes bras à son tour. "Toi aussi je suis content de te voir en vie."
Colère déjà digérée puisque de toute manière ils vont tous mourir.
Colère démesurée que tu n'aurais certainement pas le temps de prendre en compte avant que quelqu'un te marche dessus.
Aucune idée des derniers survivants, peut(être Lux quelque part.
Aucune haine finalement, envie qu'elle puisse survivre comme les autres.
Colère démesurée qui passera peut-être durant la nuit quand tu fermeras finalement les yeux et réalisera que finalement t'as toujours pas envie que les autres meurent plus que toi, que tuer Near ne te serait jamais venu à l'idée, que n'importe qui a eu une chance dans cette compétition et que Spray a simplement été meilleure que vous tous.
Renifle à l'idée, jette un regard à Saga qui marche aussi aux aguets que toi.
"Qu'est-ce qu'on va faire lorsque l'on aura plus d'autres choix que de les tuer?"
Les tuer.
Aussi simple que ça.
Pas de remords et pas d'arrières pensées. De toute façon tu sais très bien que tu n'es pas celui qui atteindra la base.
***
Relève la tête, voit la figure de Near un peu plus loin.
Assume toi comme le dernier des connards et pourtant lorsque tu le vois un petit sourire se dessine sur tes lèvres.
Tourne la tête vers Saga, presque peur qu'il décide de lancer son boomerang. Dans ce cas là que ferais-tu?
Une question à laquelle tu ne veux pas répondre, marche simplement vers le duo ayant perdu leur partenaire. Ta voix est presque un petit murmure tandis que tu fermes tes bras autour de Near dans une étreinte bancale.
"Je suis content de te voir en vie" jette un regard vers Zygote, zieute le de bas en haut avant de le serrer dans tes bras à son tour. "Toi aussi je suis content de te voir en vie."
Colère déjà digérée puisque de toute manière ils vont tous mourir.
- Spoiler:
- Jinx et Saga se déplacent pour retrouvent Near et Zygote
Messages : 58
Luxons : 92
Crédit avatar : mon talent conjugué à celui de Line ♥
Autres comptes : diana la princesse bien-pensante.
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Ven 2 Juil 2021 - 20:40.
Lux ne tarde pas à revenir sur ses pas afin de les rejoindre et, si Mello a pour premier réflexe de dégainer à nouveau son couteau – cette lame fragile, à peine affûtée, qui n'a pas le potentiel de faire le moindre mal –, il n'hésite pas longtemps à abaisser son arme. Il comprend que la peur et la solitude l'étreignent trop fort – qu'elle ne saura pas survivre seule. Elle le sait – et il le sait aussi. Peut-être même mieux qu'elle, qui ne peut pas tout à fait renoncer à l'espoir de vivre.
Il reprend cependant son arme de fortune lorsqu'il entend des bruits de pas.
Lents, traînants – il distingue le presqu'imperceptible cliquettement boisé de l'arc et des flèches.
Nihil– la main qui tient la lame capitule aussitôt.
Amie– sœur– crient silencieusement ses membres raidis par la fatigue, la nervosité et l'effort.
Il a beau éprouver tout ce qu'il y a de brisé de distordu en elle – elle a tué là où toi-même, Mihael, tu as su préserver un semblant d'innocence –, il ne réfléchit pas un seul instant – tend une paume rugueuse, lacérée d'égratignures rougeâtres.
« Je sais, cingle-t-il d'une voix dure. »
Il lui enserre l'épaule – ses doigts se resserrent sur la courbe anguleuse avec une indulgence cruelle. Parce que le même feu nous consume, je te pardonne tout, moi qui ne suis rien ni personne dans cette immense folie je t'absous de tes péchés.
Avec sa rudesse monotone, Nihil lui fait comprendre qu'elle a étudié les mécanismes qui déterminent le fonctionnement des colliers. L'intelligence s'emballe et s'affole exalté par cette nouvelle donnée qui
change
tout.
« Viens avec nous. »
Le blond analyse la situation actuelle–
examine chacune de leurs possibilités–
avec une placidité électrique – la pensée moite et emplie de frémissements tempétueux, prête à
éclater.
« Il faut qu'on agisse ensemble. On a pas à suivre les règles. On peut– on doit trouver un autre moyen. – ses doigts jouent avec le collier, ce putain de collier, laisse insupportable qui les soumet à l'absurde barbarie de ce jeu – … L n'aurait jamais toléré ça. Tout ça, c'est de la merde. C'est indigne de lui. De ce qu'il représente. »
(Mais qu'est-ce qui te permet, Misiek, d'en être si certain ? Le sais-tu, ou le crois-tu ?)
Intercepter le drapeau–
désamorcer les colliers–
libérer celles et ceux qui restent–
devenir L–
devenir
« … car nous sommes ravis de vous informer que le drapeau a été ramené à la base. »
devenir
qui ?
Mello se fige. Il ne sait pas si les autres s'arrêtent ou si elles continuent d'avancer sans lui – peu lui importe.
Peu lui importe alors que toute sa vie – un triste château de cartes – s'écroule sous ses yeux hagards.
Non–
c'est–
Le souffle coupé– l'esprit désagrégé–
une colère sourde l'étrangle–
sa vie– une pitoyable succession
d'échecs–
L ou rien, te disais-tu sans cesse, L ou rien–
et maintenant
tu n'es
plus
rien.
« Putain. »
Un murmure rauque – râle de bête blessée.
« Impossible. Impossible. »
La pensée tourne en boucle – va et vient avec la puissance exponentielle d'une vague qui se nourrit de sa propre fureur – d'une rage qui roule écume et gronde et gonfle gonfle gonfle –
et dans le hurlement déferlement de cette rage naît
la
Révolte.
Mihael attrape brusquement son talkie-walkie – dans un élan de dépit (de désespoir) il s'apprête à le jeter au sol, comme s'il espérait tirer quelque soulagement à voir l'objet se briser, annihilant toute possibilité de se lier au reste du monde...
(si je ne suis pas L...)
« Allô, ici Near. Il y a quelqu'un ? »
La main se suspend en plein mouvement.
(... alors je serai
sa Némésis.
M.)
Il reprend cependant son arme de fortune lorsqu'il entend des bruits de pas.
Lents, traînants – il distingue le presqu'imperceptible cliquettement boisé de l'arc et des flèches.
Nihil– la main qui tient la lame capitule aussitôt.
Amie– sœur– crient silencieusement ses membres raidis par la fatigue, la nervosité et l'effort.
Il a beau éprouver tout ce qu'il y a de brisé de distordu en elle – elle a tué là où toi-même, Mihael, tu as su préserver un semblant d'innocence –, il ne réfléchit pas un seul instant – tend une paume rugueuse, lacérée d'égratignures rougeâtres.
« Je sais, cingle-t-il d'une voix dure. »
Il lui enserre l'épaule – ses doigts se resserrent sur la courbe anguleuse avec une indulgence cruelle. Parce que le même feu nous consume, je te pardonne tout, moi qui ne suis rien ni personne dans cette immense folie je t'absous de tes péchés.
Avec sa rudesse monotone, Nihil lui fait comprendre qu'elle a étudié les mécanismes qui déterminent le fonctionnement des colliers. L'intelligence s'emballe et s'affole exalté par cette nouvelle donnée qui
change
tout.
« Viens avec nous. »
Le blond analyse la situation actuelle–
examine chacune de leurs possibilités–
avec une placidité électrique – la pensée moite et emplie de frémissements tempétueux, prête à
éclater.
« Il faut qu'on agisse ensemble. On a pas à suivre les règles. On peut– on doit trouver un autre moyen. – ses doigts jouent avec le collier, ce putain de collier, laisse insupportable qui les soumet à l'absurde barbarie de ce jeu – … L n'aurait jamais toléré ça. Tout ça, c'est de la merde. C'est indigne de lui. De ce qu'il représente. »
(Mais qu'est-ce qui te permet, Misiek, d'en être si certain ? Le sais-tu, ou le crois-tu ?)
Intercepter le drapeau–
désamorcer les colliers–
libérer celles et ceux qui restent–
devenir L–
devenir
« … car nous sommes ravis de vous informer que le drapeau a été ramené à la base. »
devenir
qui ?
Mello se fige. Il ne sait pas si les autres s'arrêtent ou si elles continuent d'avancer sans lui – peu lui importe.
Peu lui importe alors que toute sa vie – un triste château de cartes – s'écroule sous ses yeux hagards.
Non–
c'est–
Le souffle coupé– l'esprit désagrégé–
une colère sourde l'étrangle–
sa vie– une pitoyable succession
d'échecs–
L ou rien, te disais-tu sans cesse, L ou rien–
et maintenant
tu n'es
plus
rien.
« Putain. »
Un murmure rauque – râle de bête blessée.
« Impossible. Impossible. »
La pensée tourne en boucle – va et vient avec la puissance exponentielle d'une vague qui se nourrit de sa propre fureur – d'une rage qui roule écume et gronde et gonfle gonfle gonfle –
et dans le hurlement déferlement de cette rage naît
la
Révolte.
Mihael attrape brusquement son talkie-walkie – dans un élan de dépit (de désespoir) il s'apprête à le jeter au sol, comme s'il espérait tirer quelque soulagement à voir l'objet se briser, annihilant toute possibilité de se lier au reste du monde...
(si je ne suis pas L...)
« Allô, ici Near. Il y a quelqu'un ? »
La main se suspend en plein mouvement.
(... alors je serai
sa Némésis.
M.)
- Spoiler:
- Mello, Héphaïstos, Lux et Nihil s'allient. Mello reçoit l'appel de Near.
Messages : 92
Luxons : 124
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Sam 3 Juil 2021 - 17:51.
Malgré le brouillard de douleur dans lequel il se laissait couler, se complaisant dans les affres d’une lente agonie du cœur, Zygote eu un sursaut de vie en sentant le corps ami l’entourer d’un bras réconfortant. Ses doigts glissèrent dans le dos de Jinx pour mieux agripper son haut dans une étreinte désespérée. Il y avait quelque chose de rassurant à se trouver là, contre lui, dans sa chaleur et les effluves lointaines de son parfum ternies par la pluie et la boue dont ils étaient tous deux maculés.
A s’ancrer dans une réalité faussée, dans des souvenirs heureux où ils avaient partagé leur temps et leurs passions, Zygote essayait d’échapper à leur situation actuelle. Comment encaisser d’être sacrifié pour la gloire d’un unique élu quand on n’a que seize ans ? Comment accepter que, amis, ennemis ou inconnus, des orphelins meurent sous la cruauté ou le désespoir des autres ?
Il n’avait que seize ans putain !
Et L et sa succession pouvaient bien aller se faire foutre, il ne participerait pas à ce massacre immonde !
Un soubresaut, un sanglot muet étouffé dans son cou et des larmes ravalées à grand peine avant qu’il ne concède enfin à relâcher son ex-moitié. Un simple « pardon » murmuré si bas que Jinx seul avait pu l’entendre, s’excusant de son état de faiblesse passager, avant de poser son regard sur l’épaule bandée, préférant se concentrer sur quelque chose à sa portée.
« J’ai trouvé du miel mais je crois que tu n’en as plus besoin. »
Une simple constatation avant de le relâcher enfin et de se laisser entrainer dans la suite de leur progression. Il fallait trouver les autres survivants et espérer qu’aucun d’entre eux ne choisirait de trouer leur corps comme du gruyère…
Et peut-être qu’à eux tous, petits génies amenés à devenir les grands de demain, ils trouveraient une solution pour reprendre leur vie en main ; les autres au moins. Il ne voulait plus voir quiconque mourir, ne voulait plus entendre les haut-parleurs grésiller et leur annoncer de nouveaux noms d’une voix guillerette…
A s’ancrer dans une réalité faussée, dans des souvenirs heureux où ils avaient partagé leur temps et leurs passions, Zygote essayait d’échapper à leur situation actuelle. Comment encaisser d’être sacrifié pour la gloire d’un unique élu quand on n’a que seize ans ? Comment accepter que, amis, ennemis ou inconnus, des orphelins meurent sous la cruauté ou le désespoir des autres ?
Il n’avait que seize ans putain !
Et L et sa succession pouvaient bien aller se faire foutre, il ne participerait pas à ce massacre immonde !
Un soubresaut, un sanglot muet étouffé dans son cou et des larmes ravalées à grand peine avant qu’il ne concède enfin à relâcher son ex-moitié. Un simple « pardon » murmuré si bas que Jinx seul avait pu l’entendre, s’excusant de son état de faiblesse passager, avant de poser son regard sur l’épaule bandée, préférant se concentrer sur quelque chose à sa portée.
« J’ai trouvé du miel mais je crois que tu n’en as plus besoin. »
Une simple constatation avant de le relâcher enfin et de se laisser entrainer dans la suite de leur progression. Il fallait trouver les autres survivants et espérer qu’aucun d’entre eux ne choisirait de trouer leur corps comme du gruyère…
Et peut-être qu’à eux tous, petits génies amenés à devenir les grands de demain, ils trouveraient une solution pour reprendre leur vie en main ; les autres au moins. Il ne voulait plus voir quiconque mourir, ne voulait plus entendre les haut-parleurs grésiller et leur annoncer de nouveaux noms d’une voix guillerette…
- Spoiler:
- Zygote et Near se déplacent et rencontrent Jinx et Saga pour former une alliance et poursuivre leur route à 4
Event Battle Royal – ft Les dingues et les paumés
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Lun 5 Juil 2021 - 13:17.
La main de Mello sur son épaule comme l'absolution de ses péchés, l'ordre d'un maître qui lui rappelle son allégeance et trouve en elle une utilité — il y a là de quoi vivre, alors Nihil prend sans réfléchir tout ce qu'on veut bien lui offrir parce qu'elle n'a plus le choix. Et qu'elle sait, finalement, qu'entre les mains de Mello ce qui reste d'elle prend tout son sens, que lui saura quoi faire d'un corps et d'une intelligence qui n'ont plus rien pour les guider.
Et puis la nouvelle résonne dans le vide sidéral de leur marche : le drapeau a été trouvé. Nihil n'a pas le temps d'avoir la nausée — la sensation qui lui colle au corps comme un mazout poisseux s'empresserait de l'engloutir et faire écho au râle blessé de Mello si une voix ne se faisait pas entendre presque immédiatement. Froide, neutre, toujours identique. Un bloc inébranlable dans le chaos qui les inonde.
Near.
Nihil ne dit rien devant la colère de Mello qui brise au sol le talkie. Elle se contente de suivre, trop lasse pour être humaine — la voix de Zygote comme une chaleur dans sa tête et son coeur tandis qu'elle marche derrière Hephaïstos parce qu'elle est incapable de la quitter des yeux, trop effrayée à l'idée qu'elle disparaisse, elle-aussi. Elle se concentre sur sa respiration et la nuque de Hephaïstos qui s'expose devant elle, incapable de penser, ses mains fermement agrippées à son arc jusqu'à s'en faire mal.
Parce qu'il faut avancer, toujours. Parce que c'est la seule issue et le seul choix. Avancer pour survivre.
Ils s'arrêtent enfin près d'une structure pour se reposer et se rassembler, et Nihil constaterait presque la facilité du parcours, débarrassée de son équipement qu'elle a délégué à ses camarades — les mouhebong pour Mello, les Uzis pour Lux.Et elle, son arc à la main, talisman ou symbole de calamité future.
Leur plan est clair, et Nihil tranquilisée par la perspecture d'une destruction future et la limpidité des tâches à accomplir qu'elle imprime comme une loi dans son esprit se met en route à la recherche d'engrais, suivant sa binôme, chien errant suivant la main qui veut bien le nourrir avec une fidélité aussi ridicule qu'elle est vraie.
Débarrassée du fardeau de sa culpabilité et de sa solitude, la parodie d'adolescente aux cheveux sales et aux ongles pleins de sang a l'esprit si vide qu'il ne peut que se tordre en réflexions désastreuses.
Les mains sur son arc, Nihil pense.
Elle pense à la nausée qui ne part pas, à la bile qui ne demande qu'à s'échapper du corps pour en révéler les immondices.
Elle pense aux fantômes au coin de ses yeux.
A ce qu'il a fallu sacrifier pour que la main ne tremble pas en serrant cet arc, pour que la respiration ne soit plus qu'un souffle inaudible en tendant la corde.
Elle pense au crépitement des os qui se brisent sous le joug de la chaleur, et elle se dit qu'elle aussi a brûlé dans l'incendie de son infamie. Ne reste que la rage dans ce coeur éclaté par les flammes — la certitude claire qu'il n'y a plus rien à récupérer dans ce corps, parce qu'un corps qui a tué ne vaut plus rien.
Qu'elle fera payer ceux qui participent à l'horreur — le constat est froid dans la rigueur habituelle de sa réflexion — parce qu'il y a, dans les choix des hommes et dans le secret de leur coeur, des monstruosités qu'on ne peut qu'étrangler avant qu'elles ne prennent le pas sur l'humain.
Et puis la nouvelle résonne dans le vide sidéral de leur marche : le drapeau a été trouvé. Nihil n'a pas le temps d'avoir la nausée — la sensation qui lui colle au corps comme un mazout poisseux s'empresserait de l'engloutir et faire écho au râle blessé de Mello si une voix ne se faisait pas entendre presque immédiatement. Froide, neutre, toujours identique. Un bloc inébranlable dans le chaos qui les inonde.
Near.
- Spoiler:
- Near : (essaye donc une nouvelle fréquence sur l'appareil) Allô, ici Near. Il y a quelqu'un ? (il n'aime plus vraiment cet exercice, entendre les derniers mots de Hammer et Blythe puis une détonation l'a quand même bien perturbé)
Mello allait casser son talkie dans un élan de rage et de désespoir lorsque l'objet grésille. En sort la voix morne de... "... Near ?" Ses mains secouées de tremblements se resserrent sur le talkie qu'il rapproche de sa bouche. Il déglutit péniblement, ferme les yeux. "N, ici M." Le ton est d'un aplomb glacé - désespéré. "Quelle est la situation de ton côté ?"
Near : (un sursaut imperceptible. Il se redresse, regarde le talkie walkie, regarde Zygote. Son regard s'est comme réveillé. Il ne ressent ni crainte, ni inquiétude, juste un profond soulagement qui le surprend lui-même, et peut-être même quelque chose qui ressemble à de l'espoir. Mais il faut garder la tête froide.) Tout va bien. J'ai réussi à contacter plusieurs personnes en rejoignant leur fréquence. Je cherche ceux qui voudront essayer de sortir vivant de cette île sans suivre leurs règles. Et toi ? (es-tu un ami ou un ennemi?)
C'est... étrange - ce vague soulagement qui, quelques instants, adoucit ses traits. Le fil de ses pensées. "Tout va bien." Le sentiment est de courte durée. "Pour ma part, nous sommes plusieurs." Il jette un œil à ses acolytes, par-dessus son épaule. "Tout le monde va... bien. Tant que je ne suis pas certain de pouvoir - ou vouloir - te faire confiance, je fais le choix de garder le nombre de mes compagnons ainsi que leurs identités secrètes. Nous souhaitons nous aussi... contourner les règles. Et nous pensons avoir trouvé le moyen de le faire." Il fronce légèrement les sourcils. "Es-tu seul ? si non, avec qui te trouves-tu ?"
Near : (Alors Mello n'est pas blessé, et il ne semble pas en train de fuir ou de paniquer, et il a aussi essayer de trouver un autre moyen de sortir de ce guêpier. Les probabilités que tout se passe comme ça étaient tellement minimes que Near se serait trouvé naïf d'y croire. Il s'est arreté de marcher pour que Zygote entende ce qu'il se passe, et un tout petit sourire content apparaît sur son visage. La peur et la fatigue sont remplacées par de la détermination) Tu n'es pas obligé de me faire confiance. Pour ma part, je suis accompagné de Jinx, Zygote, et Saga. Ils ont tous décidé de cesser ce massacre pour trouver une solution alternative. (lui, il lui fait confiance. C'est peut-être suicidaire, mais tant pis.) Vous avez trouvé un moyen ? Lequel ? (très intéressé) Je cherchais à joindre quelqu'un qui pourrait s'occuper de ces maudits colliers. (marmonne)
Mello se renfrogne en entendant les noms de Saga et Jinx. "C'est un entourage bien peu fiable que tu t'es choisi. Venant de toi, ce manque de discernement me déçoit." L'un trop fourbe, l'autre trop faible - aussi bien de corps que d'esprit. "Tu comprendras donc ma réticence à te communiquer notre position ou nos informations." Un sourire, sinistre dans ce qu'il a de railleur, fleurit sur ses lèvres. "Nous y travaillons déjà. Mais, que l'on soit bien clairs : si nous nous croisons, et que tu es accompagné de Saga et Jinx..." Ses paumes, contre le plastique du talkie, lui paraissent glacées. "... il est probable que nous fassions feu." Il baisse instinctivement la voix - réflexe stupide en ces circonstances -, comme incitant Near à s'isoler afin qu'il soit seul à l'entendre. "Near. Toi et Zygote n'êtes pas en sécurité avec eux. Ils vous trahiront à la première occasion."
Near : (il leve les yeux au ciel, parce que Mello, même dans ces conditions drastiques, reste si.... résolument lui-même. C'est à la fois rassurant et terriblement pénible. Heureusement, le blond ne peut pas voir l'expression de Near, qui marque une pause avant de répondre. Il sait qu'il parle à une bombe à retardement et il n'a pas l'intention d'avoir la maladresse d'allumer la mèche. Pas maintenant. ) Tu as raison. Mais ils auraient déjà pu nous tuer. Et ils ne l'ont pas fait. Jinx est simplement terrifié, et Saga n'a aucune chance tout seul contre tous, son arme ne suffira pas. S'ils n'ont ne serait-ce que la moitié de leur bon sens, ils auront compris que s'en prendre à tous les survivants est impossible et qu'ils n'y survivront pas. Leur seule chance de survie est de s'allier. Surtout si tu fais partie de leurs adversaires, et que vous êtes un groupe plus nombreux. (Il espère qu'ils sont nombreux. Il réfléchit. Il n'est pas arrivé jusqu'ici pour se faire tuer par Mello et tout gâcher à cause de mauvais alliés éventuels, mais il campera sur ses positions parce qu'il préfère savoir Saga et Jinx avec eux plutôt que prêts à les tuer en embuscade dans la forêt. Et parce qu'il veut faire confiance à jinx. Il entend son prénom, prononcé d'un voix différente, et il s'éloigne légèrement de son groupe, instinctivement)... (il garde le silence un moment.) Pour le moment ils sont de notre côté. (il bougonne) Mello. Zygote ne veut pas se battre et pour ma part, je n'ai pas d'arme. (il aurait voulu garder son ton calculé mais une légère inquiétude transparaît, infime, à peine détectable. Il a peur.) Leur proposer de faire équipe était ma seule option. (Garder la tête froide. Inutile d'insister. Il faut trouver un compromis.) Nous n'avons pas besoin de nous retrouver. Dites moi seulement si vous avez réussi à vous débarrasser des colliers et comment.
Nihil qui écoutait sans rien dire la conversation s'agite à la mention de Zygote. Les autres noms ne lui font rien, mais elle a un pincement au coeur déchirant en apprenant que son ami est ici. Qu'il a eu les mêmes questionnements qu'elle, sûrement. La bouche trop sèche en pensant à son frère perdu sur cette île ou une autre. L'abandon qui rend fou. Elle ne dit rien et écoute pendant un moment la conversation comme un chien docile, mais l'inquiétude la fait froncer les sourcils en un geste trop familier et finalement, tout cela éclate en une série de mots déballés trop vite dans un phrasé désordonné. "Zygote est là ? Il est blessé ??
Étonnamment, Mello écoute Near sans l'interrompre ou s'impatienter - il respecte jusqu'au plus long de ses silences avec une résignation froide. Comme toujours, l'entente est impossible. Même dans les situations les plus extraordinaires le destin s'obstine à les opposer. Grinçante fatalité. Malgré la distance, la mauvaise qualité du son, il perçoit cette faible craquelure dans les mots de l'albinos. "Pas encore, mais..." Il est soudain coupé par Nihil. Tout en lui jetant un coup d’œil vaguement irrité il tend le talkie vers elle.
Near : (ce silence n'est pas bon signe, et il le sait. Il lui manque les mots pour convaincre son rival. Le seul individu qu'il respecte, avec qui il voudrait collaborer et avec qui ils auraient une chance de réussir à survivre est ce petit génie impulsif et têtu comme une mule. C'est contrariant, c'était prévisible, c'est comme d'habitude, comme toujours, et il n'en sera sans doute jamais autrement.) Mello. Le temps est compté, il faut se faire confiance. (il entend Nihil qui pose une question, et il regarde le talkie walkie, puis revient vers le groupe et le montre à Zygote de mauvaise grâce) C'est Nihil.
Nihil ne voit pas l'agacement de Mello et se penche d'une manière presque robotique sur le talkie walkie tendu vers elle. "Zygote, t'es blessé ??" elle répète juste, incapable de dire plus.
Zygote : Il a laissé Near s'éloigné, gardant un oeil morne sur lui, presque collé à Saga et Jinx. Leur présence était à la fois rassurante et envahissante, quand bien même il était celui qui devenait tactile. Puis Near revient et il entend la voix de Nihil dans le talkie Walkie. Il s'anime enfin, le récupère, heureux de savoir sa plus proche amie vivante. "Nihil ! Non, mon corps n'a rien. Toi ?" Elle saurait lire entre les lignes les maux qui l'habitaient, les mots qu'il taisait. Au moins, elle devait être en sécurité aux côtés de Mello.
Nihil se sent remplie d'un soulagement surnaturel en entendant Zygote — mais aussi de la bizarre sensation que ce rappel de son humanité passée la fragilise. Elle répond succintement avant de faire signe à Mello de reprendre le talkie. "Ça va. On va partir d'ici." Elle n'a pas grand chose à dire. N'a plus les mots pour s'exprimer, se refuse à épuiser ses dernières forces à parler. Elle laisse Mello faire, avec l'espoir que Zygote et Near les rejoigne, mais en sachant, au fond, que Zygote est entre de bonnes mains.
Zygote : Il est soulagé d'entendre qu'elle n'a rien, ignorant tout des affres qui l'habitent. "On se retrouve bientôt. Ca va aller." Il voudrait y croire mais ne sait plus lui-même où est l'espoir dans cet enfer. Au moins, Nihil serait capable de les débarrasser de leurs colliers, il en a la certitude. Il rend le talkie walkie à Near, n'ayant rien à ajouter.
Near : (les écoute parler, succinctement. Il fronce les sourcils en entendant la voix de Nihil, brisée, mais calme. Elle a vu plus que lui. Il se rappelle de sa spécialité à elle et voudrait lui demander directement si elle a une idée, mais il ne veut pas contrarier Mello en donnant l'impression qu'il essaye de l'évincer de la conversation. Near reprend le talkie walkie et attend, il a le sentiment d'avoir déjà assez insisté et il a sa fierté)
Mello reprend le talkie avec une fermeté autoritaire. Il a profité de l'échange entre les deux pour examiner précisément la situation, les possibilités et les enjeux de chacune des décisions qu'il pourrait prendre. Avec un calme inflexible. "Ici M." Il n'a pas besoin d'attendre que Near lui confirme son identité - il reconnaît jusqu'à la profondeur songeuse de ses silences. "Voilà comment les choses m'apparaissent : de notre côté nous maîtrisons la situation. Nous n'avons pas encore désamorcé les colliers mais nous sommes certains d'y parvenir. Notre avantage face à vous me paraît évident. Je vous propose donc - et ce sera ma seule offre - que nous nous retrouvions dans une zone préalablement désignée - de toute façon je crois deviner que nous ne sommes déjà pas loin les uns des autres - afin que nous vous aidions à désamorcer vos colliers." Au fur et à mesure de son discours, ses lèvres s'étirent en un rictus goguenard. La certitude d'avoir l'avantage sur Near l'électrise. "Nous imposons néanmoins une condition, et elle n'est absolument pas négociable : vous viendrez désarmés. Nous sommes tous unis, de mon côté, par le refus de nous entre-tuer, et nous prenons un risque non-négligeable à nous associer à des éléments aussi versatiles que Saga ou Jinx - je te rappelle que ce dernier ne s'est pas fait prier pour ouvrir les hostilités dès le premier jour..." Il marque une pause, laisse à Near le temps de tout enregistrer. "Autrement, vous pouvez bien sûr vous contenter des instructions que nous vous donnerions à distance, une fois que nous aurons trouvé le moyen de désamorcer les colliers... mais je crains que, sans l'expertise de mes camarades, vous ne vous fassiez sauter par accident. C'est vous qui voyez." Il prononce ces derniers mots avec une gaieté sinistre.
Near : (il écoute Mello parler, en fixant ses comparses qui entendent également ce qu'il dit, et il écoute ce qu'il propose. Depuis le début, tout ce qu'il veut c'est survivre en limitant les dommages collatéraux. Donc la proposition ne lui paraît pas totalement déplacée, il la considère. Si ce n'était que Mello semble trop satisfait d'avoir le dessus -il l'entend dans sa voix, il connaît cette intonation, il ne la connaît que trop bien- ce qui fait que la confiance de Near en lui diminue, considérablement. Il est incorrigible.) Si Dainty a été attaquée par Jinx et Saga, qui ont paniqué comme je l'ai dit, elle n'a pas été tuée par eux, il me semble. Je ne sais pas qui est responsable de cette mort. Rien ne me dit que ce n'est pas toi. Ou quelqu'un parmi les personnes qui t'accompagnent et en qui tu as décidé de faire confiance. (s'il est content d'apprendre que leur équipe est soi disant liée par un semblant de confiance, comme la sienne, il ne peut pas naïvement croire et accepter qu'ils ne vont pas leur faire du mal. Il marque un long silence de réflexion, regarde Zygote, Jinx et Saga, et rappuie sur le bouton pour parler) Je ne peux pas accéder à ta requête. Si vous avez les moyens de désamorcer les colliers j'en conclus que vous avez accès à des colliers qui ont été récupérés sur des cadavres. Ce qui fait que ton équipe contient très probablement des meurtiers, alors que la mienne non. (ronchonne) Personne dans mon équipe n'a d'intérêt à ce que l'on continue ce massacre. Jinx s'en veut d'avoir joué le jeu, il voulait simplement survivre à un moment où il ne voyait pas d'autres options. Saga ne va pas s'attaquer à vous tout seul, il est peut-être duplice, mais il n'est pas stupide. Ils auraient pu tuer Zygote et moi depuis un moment et ils ne l'ont pas fait. Je te promets que nous ne ferons rien. Arrête de me faire perdre du temps et définissons une zone pour nous retrouver. (C'est sorti tout seul, mais il est fatigué et commence à s'agacer...)
Au fil des réflexions et considérations de Near, Mello se sent s'impatienter de plus en plus. Il tape nerveusement du pied contre le sol, manque d'envoyer le talkie exploser contre un arbre lorsque l'albinos ose supputer qu'il aurait lui-même tué Dainty. Cette arrogance - cette insolence. L'ordre qui conclut ce long discours lui arrache un bref rire mi-incrédule mi-rageur. "Tu as raison, Near. Nous n'avons que trop perdu de temps. Les négociations sont terminées. Bonne chance à vous." Là-dessus il coupe la communication. Il demeure quelques instants figé, comme sidéré, fixant le talkie qu'il serre si fort que ses phalanges en sont exsangues... et, cette fois, il jette violemment l'objet qui se brise au sol.
Nihil ne dit rien devant la colère de Mello qui brise au sol le talkie. Elle se contente de suivre, trop lasse pour être humaine — la voix de Zygote comme une chaleur dans sa tête et son coeur tandis qu'elle marche derrière Hephaïstos parce qu'elle est incapable de la quitter des yeux, trop effrayée à l'idée qu'elle disparaisse, elle-aussi. Elle se concentre sur sa respiration et la nuque de Hephaïstos qui s'expose devant elle, incapable de penser, ses mains fermement agrippées à son arc jusqu'à s'en faire mal.
Parce qu'il faut avancer, toujours. Parce que c'est la seule issue et le seul choix. Avancer pour survivre.
Ils s'arrêtent enfin près d'une structure pour se reposer et se rassembler, et Nihil constaterait presque la facilité du parcours, débarrassée de son équipement qu'elle a délégué à ses camarades — les mouhebong pour Mello, les Uzis pour Lux.Et elle, son arc à la main, talisman ou symbole de calamité future.
Leur plan est clair, et Nihil tranquilisée par la perspecture d'une destruction future et la limpidité des tâches à accomplir qu'elle imprime comme une loi dans son esprit se met en route à la recherche d'engrais, suivant sa binôme, chien errant suivant la main qui veut bien le nourrir avec une fidélité aussi ridicule qu'elle est vraie.
Débarrassée du fardeau de sa culpabilité et de sa solitude, la parodie d'adolescente aux cheveux sales et aux ongles pleins de sang a l'esprit si vide qu'il ne peut que se tordre en réflexions désastreuses.
Les mains sur son arc, Nihil pense.
Elle pense à la nausée qui ne part pas, à la bile qui ne demande qu'à s'échapper du corps pour en révéler les immondices.
Elle pense aux fantômes au coin de ses yeux.
A ce qu'il a fallu sacrifier pour que la main ne tremble pas en serrant cet arc, pour que la respiration ne soit plus qu'un souffle inaudible en tendant la corde.
Elle pense au crépitement des os qui se brisent sous le joug de la chaleur, et elle se dit qu'elle aussi a brûlé dans l'incendie de son infamie. Ne reste que la rage dans ce coeur éclaté par les flammes — la certitude claire qu'il n'y a plus rien à récupérer dans ce corps, parce qu'un corps qui a tué ne vaut plus rien.
Qu'elle fera payer ceux qui participent à l'horreur — le constat est froid dans la rigueur habituelle de sa réflexion — parce qu'il y a, dans les choix des hommes et dans le secret de leur coeur, des monstruosités qu'on ne peut qu'étrangler avant qu'elles ne prennent le pas sur l'humain.
- Spoiler:
- Nihil s'allie à Mello, Hephaïstos et Lux. Near les appelle et tente une alliance, qui est refusée. Le groupe se déplace.
Messages : 74
Luxons : 109
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Lun 5 Juil 2021 - 17:46.
Les hauts parleurs laissent entendre une petite sonnerie.
"Tic, tac. Tic tac.
Le temps passe.
Nous enlevons quelques zones pour que vous ne perdiez pas de temps à vous retrouver entre amis pour jouer joyeusement ensemble !"
La voix cite toutes les zones qui sont maintenant considérées comme dangereuses.
CLIQUEZ ICI
"Bisous !"
HRP : La date définitive de fin du RP est positionnée au dimanche 11 juillet. Aucun délai supplémentaire ne sera accordé. (tout chara dev supplémentaire pourra bien sûr être joué en catégorie AU mais nous devons clôturer l'event.)
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Mar 6 Juil 2021 - 12:07.
Regarde alors que Near repose le talkie walkie, vous venez de perdre votre chance d’alliance. A cause de moi? Jette un regard vers Saga, A cause de nous? T’as envie de t’excuser mais tu clignes simplement des yeux, envie d’abandonner de nouveau, envie de retourner l’arme contre ta tempe et de cette fois-ci tirer la gâchette, oublie la manipulation, t’es presque sûr que ton équipe s’en sortirait mieux sans toi.
«pourquoi est-ce qu’ils me haïssent tous autant...» un murmure, simplement pour toi, t’as même pas été foutu de tirer sur quelqu’un. Idées conflictuelles dans ta tête.
Vous vous laissez tomber tous les quatre au sol un court instants, peut-être pour réaliser que votre vie est foutue, peut-être parce qu’il est temps d’élaborer un plan. T’es pas constructif dans la conversation, l’amertume du quotidien qui fait flancher la dernière once de motivation. Une corde. Tu dois trouver une corde. Regard en vrille en regardant Saga et sa détermination à se faire un smoothie.
On te tire vers le haut, Saga qui attrape ton bras pour te redresser tandis que tu grognes quand à ton épaule endolorie. On pousse à aller au cœur de la forêt, Near et Saga ont l’air d’être en longue discussion sur leurs colliers et sur la possibilité de brouiller les ondes radio et vous marquez une pause dans votre marche ou tu pointes ton arme sur le plus jeune, peur perverse de voir le rouge clignoter autour de son cou. Mais rien ne se passe et tu t’accordes un moment de joie ou tu applaudis les plus jeunes.
Une mine moins sombre tandis que vous vous dépêchez dans un coin de ville abandonnée et tandis que vous fouillez avec impatience les couloirs et les tiroirs, la voix sans vie résonne.
«Zygote vite!» Le garçon sort sa carte et vous vous retrouvez tous les quatre devant le fait accompli qu’il est temps de bouger si vous ne désirez vous retrouver en zone instable. Un court instant entre vous avant qu’il soit temps de partir. Zone rouge qui vous angoisse de nouveau. Fuite vers la mer, avec espoir de la voir une dernière fois. Partage une pensée pour Smooth, était-ce la mer qu’elle voulait vraiment voir?
L’arme prête à tirer, l’angoisse de voir les visages étrangers apparaître, t’as déjà choisi ta mort, encore faut-il la mettre en œuvre. La plage, laisse glisser l’arme de ton épaule. T’as l’impression que ça fait des semaines alors qu’il n’est questions de quelques jours.
‘Reste pas là, on a besoin de toi.’
Regarde les et cette corde que tu as en main avant de te mettre au travail à ton tour. Il faut un arbre, un grand arbre.
«pourquoi est-ce qu’ils me haïssent tous autant...» un murmure, simplement pour toi, t’as même pas été foutu de tirer sur quelqu’un. Idées conflictuelles dans ta tête.
Vous vous laissez tomber tous les quatre au sol un court instants, peut-être pour réaliser que votre vie est foutue, peut-être parce qu’il est temps d’élaborer un plan. T’es pas constructif dans la conversation, l’amertume du quotidien qui fait flancher la dernière once de motivation. Une corde. Tu dois trouver une corde. Regard en vrille en regardant Saga et sa détermination à se faire un smoothie.
On te tire vers le haut, Saga qui attrape ton bras pour te redresser tandis que tu grognes quand à ton épaule endolorie. On pousse à aller au cœur de la forêt, Near et Saga ont l’air d’être en longue discussion sur leurs colliers et sur la possibilité de brouiller les ondes radio et vous marquez une pause dans votre marche ou tu pointes ton arme sur le plus jeune, peur perverse de voir le rouge clignoter autour de son cou. Mais rien ne se passe et tu t’accordes un moment de joie ou tu applaudis les plus jeunes.
Une mine moins sombre tandis que vous vous dépêchez dans un coin de ville abandonnée et tandis que vous fouillez avec impatience les couloirs et les tiroirs, la voix sans vie résonne.
«Zygote vite!» Le garçon sort sa carte et vous vous retrouvez tous les quatre devant le fait accompli qu’il est temps de bouger si vous ne désirez vous retrouver en zone instable. Un court instant entre vous avant qu’il soit temps de partir. Zone rouge qui vous angoisse de nouveau. Fuite vers la mer, avec espoir de la voir une dernière fois. Partage une pensée pour Smooth, était-ce la mer qu’elle voulait vraiment voir?
L’arme prête à tirer, l’angoisse de voir les visages étrangers apparaître, t’as déjà choisi ta mort, encore faut-il la mettre en œuvre. La plage, laisse glisser l’arme de ton épaule. T’as l’impression que ça fait des semaines alors qu’il n’est questions de quelques jours.
‘Reste pas là, on a besoin de toi.’
Regarde les et cette corde que tu as en main avant de te mettre au travail à ton tour. Il faut un arbre, un grand arbre.
- Spoiler:
- Jinx, Saga, Zygote et Near brouillent les ondes radio de leurs colliers et se déplacent
Messages : 92
Luxons : 124
Re: BATTLE ROYALE ▬ Event n°2, posté le Mar 6 Juil 2021 - 16:45.
Leurs espoirs d’union se brisèrent comme une vague sur la paroi robuste d’une falaise. Near et Mello n’étaient pas parvenus à s’entendre et Nihil resterait à jamais loin de lui dans cette lutte vaine qu’ils menaient tous pour survivre.
Au moins était-elle en sécurité. Du moins l’espérait-il.
L’idée de quitter son groupe pour aller la chercher lui effleura l’esprit mais un regard sur le visage de Jinx chassa la pensée de son esprit.
Doucement, il glissa ses doigts contre les siens pour mieux les mêler, présence chaleureuse et rassurante bien que muette. Il avait vu son regard, noté l’hésitation dans son cœur concernant l’arme.
Il l’avait vu la pointer sur lui une fois. L’avait giflé pour ce geste. Et il s’en voulait un peu, au fond, de cette violence qui l’habitait toujours et jaillissait, parfois, échappant à son contrôle pour mieux retourner se tapir au fond de son cœur lourd.
Les doigts se crispèrent, son épaule frôla la sienne pour se rappeler à lui. Jinx n’était pas seul. Aucun d’entre eux ne l’était, et ensemble, ils tenteraient tout ce qui était à leur portée pour s’en sortir.
« C’est parce qu’ils ne te connaissent pas. Ne te comprennent pas. Oublie-les, tu vaux mieux que ça. »
Quelques mots murmurés, plein de réconfort et de ces sentiments qu’il taisait depuis des mois. Il n’avait pas le droit de s’apitoyer sur son sort, pas le droit de baisser les bras. Ils n’étaient pas encore morts et ils avaient encore besoin d’être là, les uns pour les autres.
Ils avaient poursuivi leur route et dans les décombres d’anciennes habitations, Zygote avait déniché un lot de quatre gourdes qui semblaient neuves ou en tout cas, étrangement intactes. De quoi améliorer leurs réserves en eau, leur permettre de tenir plus longtemps.
Puis la voix robotique résonna et entrainé par Jinx, ils se retrouvèrent bientôt tous les quatre autour de leurs cartes, drastiquement réduite.
« Ils ont l’air pressé qu’on en finisse… »
Son ton de voix restait neutre mais son cœur saignait toujours, au fond. A nouveau, ils avaient repris leur progression et bientôt, le chant de la mer, celui des mouettes et du vent qui agitaient les arbres en bord de plage.
C’était beau, image gravée au fond de sa rétine alors qu’il ne pouvait que serrer les dents à en faire blanchir la jointure de ses lèvres en repensant à ce que Smooth lui avait demandé et qu’il avait refusé.
La culpabilité au bord des lèvres, il détourna son regard de la mer pour mieux le poser sur les arbres. Il avait une tâche à accomplir et le tranchant de sa hache allait enfin pouvoir s’émousser à une occupation utile.
Et pour absorber son esprit à sa tâche, refusant de le laisser divaguer vers de sombres contrées, il se mit à fredonner Once Upon a Nightmare d’Epica.
« On the way to sacred shores
And in the arms of the life that we adore
Moonlight shows a white design
That's been waiting for a chance to seize a soul once more … »
Au moins était-elle en sécurité. Du moins l’espérait-il.
L’idée de quitter son groupe pour aller la chercher lui effleura l’esprit mais un regard sur le visage de Jinx chassa la pensée de son esprit.
Doucement, il glissa ses doigts contre les siens pour mieux les mêler, présence chaleureuse et rassurante bien que muette. Il avait vu son regard, noté l’hésitation dans son cœur concernant l’arme.
Il l’avait vu la pointer sur lui une fois. L’avait giflé pour ce geste. Et il s’en voulait un peu, au fond, de cette violence qui l’habitait toujours et jaillissait, parfois, échappant à son contrôle pour mieux retourner se tapir au fond de son cœur lourd.
Les doigts se crispèrent, son épaule frôla la sienne pour se rappeler à lui. Jinx n’était pas seul. Aucun d’entre eux ne l’était, et ensemble, ils tenteraient tout ce qui était à leur portée pour s’en sortir.
« C’est parce qu’ils ne te connaissent pas. Ne te comprennent pas. Oublie-les, tu vaux mieux que ça. »
Quelques mots murmurés, plein de réconfort et de ces sentiments qu’il taisait depuis des mois. Il n’avait pas le droit de s’apitoyer sur son sort, pas le droit de baisser les bras. Ils n’étaient pas encore morts et ils avaient encore besoin d’être là, les uns pour les autres.
Ils avaient poursuivi leur route et dans les décombres d’anciennes habitations, Zygote avait déniché un lot de quatre gourdes qui semblaient neuves ou en tout cas, étrangement intactes. De quoi améliorer leurs réserves en eau, leur permettre de tenir plus longtemps.
Puis la voix robotique résonna et entrainé par Jinx, ils se retrouvèrent bientôt tous les quatre autour de leurs cartes, drastiquement réduite.
« Ils ont l’air pressé qu’on en finisse… »
Son ton de voix restait neutre mais son cœur saignait toujours, au fond. A nouveau, ils avaient repris leur progression et bientôt, le chant de la mer, celui des mouettes et du vent qui agitaient les arbres en bord de plage.
C’était beau, image gravée au fond de sa rétine alors qu’il ne pouvait que serrer les dents à en faire blanchir la jointure de ses lèvres en repensant à ce que Smooth lui avait demandé et qu’il avait refusé.
La culpabilité au bord des lèvres, il détourna son regard de la mer pour mieux le poser sur les arbres. Il avait une tâche à accomplir et le tranchant de sa hache allait enfin pouvoir s’émousser à une occupation utile.
Et pour absorber son esprit à sa tâche, refusant de le laisser divaguer vers de sombres contrées, il se mit à fredonner Once Upon a Nightmare d’Epica.
« On the way to sacred shores
And in the arms of the life that we adore
Moonlight shows a white design
That's been waiting for a chance to seize a soul once more … »
Event Battle Royal – ft Les dingues et les paumés
Page 5 sur 6 • 1, 2, 3, 4, 5, 6
Sujets similaires
» BATTLE ROYALE L'EXAMEN ▬ Event n°2 [FINI]
» Ultimate spray art battle
» Event d'Halloween 2021 ▬ Ouvert à tous
» Event n°1 spécial Pâques 2021 ▬ Ouvert à tous [FINI]
» Ultimate spray art battle
» Event d'Halloween 2021 ▬ Ouvert à tous
» Event n°1 spécial Pâques 2021 ▬ Ouvert à tous [FINI]
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum