il parlait avec ses poings - stun (TERMINEE)

Ne vous laissez pas avoir par l'air souriant de Stun, ce n'est qu'une façade. Stun n'est pas du genre à vous faire de cadeaux et surtout, il n'a pas le coeur sur la main. Il vous détruira dès que vous l'approcherez trop, avant de se détruire lui-même. La rue, il a connu quand il n'était qu'un enfant, il a appris sa dure loi et sait que si vous n'êtes pas le plus fort, ou le plus intelligent, vous vous ferez bouffer. Alors, Stun a appris à se faire respecter, à frapper fort, et surtout, à être le plus rapide. Ces réflexes qu'il a appris, il a du mal à s'en défaire. Il voit les autres comme de potentiels ennemis, et préfère blesser avant de se faire blesser.  Silas fonctionne mal en société, il ne lui a jamais appartenu, et tout semble perdu pour lui. Il est comme un joué cassé, prêt à exploser à la moindre contradiction. La colère bouillonne en lui, et rien ne semble capable de calmer le feu qui brûle dans ses entrailles. Il se déchire les poings, dès que la hargne le prend, comme il déchire les visages de ses ennemis. Il ne sait pas reconnaître ses amis de ses ennemis, de toute manière, il n'a personne hormis sa soeur. Aucun allié, que des personnes qui cherchent à le briser. Ce n'et pas non plus le dernier des débiles. Il connaît le genre humain, et manipule les coeurs pour en fait ce qu'il veut. Il cherche à vous détruire parce que il n'y a que ce modèle qu'il connaît. Il provoque pour énerver, et avoir une raison de parler avec ses poings. Il n'a connu que l'amour de sa grande soeur. Il n'a connu que la manipulation des plus grands pour obtenir ce que l'on veut. Jouer des esprits faibles et innocents parce que c'est facile. La MMA est un exutoire, mais pas assez brutal. Trop encadré, il peine à vraiment s'exprimer. Et ses jointures finissent toujours par s'écraser contre ceux qui participent aux combats de rue. Il s'acharne quand il rate, il s'acharne quand il réussi. Il a envie de s'en sortir, mais ne sait pas comment faire. Il est déterminé, lui le gamin perdu, à faire quelque chose de son existence. Il n'aime pas lâcher l'affaire, il en est même un peu perfectionniste. Il aime les mouvements propres au MMA, il aime copier, il aime innover. Dommage que ces améliorations soient pour les combats de rue, et non pour le sport qui le passionne. Il aurait besoin d'un modèle, peut-être même de quelqu'un de plus fort pour l'écraser, si tant est qu'il ne tente pas de le détruire à son tour. Ses crocs sont trop acérés, il est une boule de rien qui voudrait être tout.

Le père a pris perpet', la mère a eu la garde. Il aurait mieux fallu qu'ils aillent en famille d'accueil, ces deux gamins, peut-être que leur âme aurait pu être sauvée. Mais ça, ça n'arrive que dans les films. Dans la réalité, on ne sauve pas les gosses, surtout pas dans les favelas. Le Brésil, terre de contraste, là où appartements luxueux, épousent les bidonvilles, sans leur ouvrir leurs portes.

Dans les Favelas, la vie est dure, et rien n'est gratuit. Si l'on veut vivre, il faut être astucieux, il faut être fort et il faut respecter les grands. La mère, douce mère sans amour maternel qui préférait chérir sa drogue plutôt que ses enfants. Entre cocaïne et prostitution, elle avait de quoi faire. Et en attendant, les deux gosses n'allaient pas à l'école. Silas et sa soeur sont tombés dans les filets des plus grands. Un des nombreux gangs des Favelas, jugeant que c'était mieux que ces deux enfants travaillent pour eux, plutôt qu'ils s'instruisent pour s'en sortir. Mais c'est dans la rue que l'on apprend vraiment. C'est la jungle qui vous rend plus fort. Silas, son job, c'était livrer la drogue, et accompagner les créditeurs. Il tapait ceux qui ne payaient pas. Et il ne fallait pas se fier à son âge, parce qu'il frappait fort le gamin.

Grand pour son âge, trop hargneux pour être un simple lionceau. Dans les Favelas, les enfants ne sont pas des enfants, ce sont juste de petits adultes. Alors, on ne leur cache rien, on ne leur épargne rien. Tout le début de sa vie, Silas l'a passé avec le gang, revenant le soir chez sa mère avec sa cocaïne promise. Les riches pensent que l'armée a fait du nettoyage, qu'elle a rendu les favelas sécurisées... Mais ce n'est qu'un mythe. Les cafards reviennent toujours, toujours. Et les cafars, Silas en faisait partie. Avec cette vie, qu'est-ce qui le destinait à entrer dans la Wammy's Family ? Lui, il était destiner à crever à 18 ans, allez, 20 ans avec un peu de chance. Mais Stun n'était pas qu'un simple gamin qui frappe. Il savait frapper, quel endroit toucher pour faire tomber à genoux. Il a toujours eu un temps de réaction plus rapide que la moyenne, et une bonne lecture des mouvements de ses adversaires. Comme s'il voyait tout au ralentit. Il ne fonçait pas tête baissée, il savait établir des stratégies pour mieux blesser. Et puis, il frappait le plus fort possible. Il a fini par ne plus ressentir la douleur dans ses poings, et ça, ça aide.

Sa souplesse, et sa rapidité le rendait agile. Doué pour grimper sur les bâtiments, pour échapper à ses poursuivants et pour mieux leur retomber dessus. C'est comme si Silas n'était pas vraiment dans son corps, davantage comme s'il contrôlait son corps, à distance, lui permettant une meilleure lecture de son environnement. Doué pour se servir de ce qui l'entoure pour détruire, ou se protéger. Ce type vit à la verticale, il ne se contente pas du sol. Parfois même, il paraît qu'il sait voler. On le prend pour un singe, grâce à sa capacité à escalader ce qu'il veut. Alors, ça a attiré le regard de la Wammy's Family, ça a été comme une nouvelle chance pour lui. Bien sûr, sa soeur est venue avec lui. C'est fraternel, l'exceptionnalité. Arrivé à 15 ans, Stun a encore tout à apprendre. Après tout, ça ne fait que un an qu'il est là. On sent qu'il vient d'ailleurs avec son accent, et sa difficulté à s'adapter à cette nouvelle vie. On a peur de l'approcher quand il est énervé, et on endors sa méfiance avec son sourire. Mais il ne faut pas se laisser avoir, parce que c'est un lion prêt à vous dévorer.