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mangez-le si vous voulez

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mangez-le si vous voulez, posté le Mer 16 Juin 2021 - 18:15.
blythe
bree spevak •• 16 ans •• ukrainienne

classe •• riddle
manie •• se frotter les mains
arrivée à •• 6 ans
position par rapport à la compétition •• s'amuse bien

spécialité •• pénologie
description •• la science de la peine, les pratiques punitives et leur application
maîtrise •• comme elle ne fait que s'amuser, elle manque encore de discernement
compétences associées •• droit pénal général, victimologie, profilage criminel et réintégration sociale

joueuse •• sans gêne •• sans but  •• sans morale •• masochiste
irresponsable •• vicieuse •• dépendante •• cruelle •• n'a rien à perdre


description

les gens sont bêtes, en général. ils réfléchissent pas. ils se disent que c'est pas la peine.

ils ont raison. il n'est la peine de rien. il n'est question que de rester intègre à soi. d'aller dans le sens contraire des foules, d'abandonner son travail. d'avoir l'intelligence de croire en ses rêves de crétin.

tout ce qui compte en fait, c'est la bêtise. le seul animal à s'être mis debout après y avoir réfléchi est l'homme. mais sa plus grande puissance, c'est d'avoir la liberté de se remettre à quatre pattes.

blythe vit à quatre pattes parce que c'est son choix. elle vit proche de la crasse car c'est dans sa nature, elle est répugnante par idiosyncrasie et sent mauvais parce que c'est drôle. elle attend de l'humanité des choses distrayantes, atroces, absurdes et ridicules.

les freak shows et les drames passent dans le sang de blythe. ils y répandent leur sucre en une traînée rapide, la même que son corps sécrète quand elle jouit en public. il ne faut pas croire qu'elle réfute le contrat social : si elle est sa plus grande saboteuse, elle est aussi son éternelle tributaire.

elle aime trop la hiérarchie, le code pénal, les lois martiales ; ces pressions qui compriment dans leurs costards la viande des présidents directeurs généraux.

son violent appétit pour les mauvais tours, l'acharnement médiatique, l'opprobre public, l'exclusion de l'individu au sein du groupe ; sa main propre à cultiver l'ivraie, la zizanie, l'enfer, son goût vorace pour les expériences en milieu juvénile, ses dérives primaires - tout en elle est objectivement pendable.

soleil funeste, soleil prédateur, elle luit mais ne brille pas, ne s'élève pas. blythe ressemble à l'un des idiots de von trier, à l'une des vivian girls que darger décapite en peinture. elle ne ressemble à rien. elle voit les choses à travers l'œil de l'insecte charognard qui roule la merde en boule pour la charrier toute sa vie, dans l'allégresse suprême d'un infini festin. blythe est l'une des sauterelles sans nombre qui dévorèrent toute l'herbe du pays d'égypte, dévorèrent tous les fruits des champs, l'orge et le sarrasin.

comment peux-tu te supporter, se demandent ceux qui ne sont pas elle ? ce qui fait que ça marche, c'est qu'elle ne craint pas le coup mais l'espère. attendre la sanction est plus excitant que la recevoir, pense t-elle en bavant de la bile sur son t-shirt, observant celle ou celui qu'elle a exhorté à sévir.

elle n'entraîne pas les gens au bord du précipice pour qu'ils y tombent, mais pour qu'ils l'y poussent, encore plus fort qu'elle. blythe n'est ici que pour voir la dégradation des peaux humaines en terrain acide.

qui aujourd'hui la hait le plus au monde ? c'est la question qu'elle se pose tous les soirs avant de s'endormir et tous les matins dans le noir du réveil. car cette personne-là, cette unique personne, est la plus importante de sa vie.

sale, crasseuse
sourit tout le temps
obsédée par la nourriture industrielle
passe un temps fou dans les rayonnages des hyper
a l'habitude de fouiller les poubelles car on y trouve toujours des choses intéressantes
manque d'élévation morale (vulgaire)
fait une culture d'asticots dans sa chambre
traîne dans tous les lieux sordides
adore les insectes
se ronge les ongles des mains et des pieds jusqu'aux cuticules
souvent pleine de sang (le sien)
décadente et oisive bien qu'on lui prête des ambitions
draineuse d'énergie
toujours au mieux de sa forme (c'est rageant)
il est très facile de voir quand elle est excitée (c'est gênant)
ne s'oppose jamais frontalement à l'autorité
quand il y a sommation elle s'exécute
n'est guidée que par ses lubies et ses désirs immédiats
ne connaît pas la honte
jubile devant la noirceur des autres
est souvent blessée, pleine de bleus
ne soigne pas ses plaies et cicatrise très mal
n'a jamais recours à la violence physique (qu'elle aime encaisser sans coup férir)
prend son plaisir dans l'humiliation (qu'elle fait, qu'on lui fait)
rit de tout (est très drôle)
voyeuse invétérée et écouteuse aux portes
s'intéresse et désintéresse vite des gens et des choses
refuse de s'ennuyer
désespérante d'endurance
s'invite chez tout le monde sans s'annoncer
extrêmement tactile
le plus fatigant n'est pas sa toxicité mais son enthousiasme
se coupe les cheveux seule et mal
cinéphile pointue
modératrice d'imageboards type 'watch people die' révoltants
adore la performance et le happening (surtout l'actionnisme viennois)
abolitionniste pénale
la justice n'existe pas (sauf dans les villages)

histoire

je la regarde, et rien ne l’arrête, pas même la nuit, à laquelle je croyais que rien ne pouvait s'opposer. je la regarde, et elle existe, reflète une lumière qui n'existe même pas.

j'ai l'impression qu'elle naît. elle s’ennuie. je l'ennuie. elle bouge.
ce mouvement, je l'imagine. évidemment elle ne bouge pas.

je n'ai pas pu lui dire. je suis très fatiguée. elle m'épuise, à vrai dire. aspire toute l'énergie que j'avais rassemblée pour vivre. elle me l'a prise, m'a tout pris. continue à tout me prendre, à manger en moi.
je lui souris quand même. je regarde son visage mais ne vois rien.
elle est déjà loin maintenant.

je reste, j'ai pris racine dans sa main. je reste.
je suis immobile. je me déteste. je suis seule, calme et anéantie.
elle n'a pas ce problème.
elle est morte.

je sais qu'elle va faire surgir quelque chose du néant. un geste ou un brocard dont j'ai toute habitude. je sais qu'elle va donner une substance au vide, qu'elle va lui trouver une vibration supérieure à la puissance du silence, qui se fait entre nous.

elle a déjà une odeur, celle du bombyx, dont parlait gabrielle witkopp dans le nécrophile. je la sens proche de ma main, qui ne sent rien, de ma peau, qui ne sent rien.
je sens le temps, lent, plus épais qu'une mer. elle aussi sent le temps, infini, qui lui donne raison. elle sait, sent tout.
puisqu'elle est morte.

je la hais.
je n'ai jamais pleuré pour elle, pas une fois. je la regarde partir, et à cet instant,
j'aurais vraiment, sincèrement voulu qu'elle m'aime.

"dis au revoir," insiste ma tante, impatiente. "je dois rentrer fumiger la maison."
elle s'allume une cigarette et tire comme sur mon bras.
elle est surtout contrariée par le détour qu'elle devra faire faire à son fiacre pour me bazarder à l'orphelinat.
c'est à peine si elle ne cendre pas sur sa sœur morte - elle n'a jamais été très miséricordieuse.
il fallait voir la gueule de son deuil.
"les cafards se reproduisent vite."

elle écrase au bord du lit. elle recouvre sèchement ma maman avec le drap.
le rire que je réprime est tendre et nerveux.
je la trouve lamentable sous son linceul. celui avec lequel je me serai mouchée, essuyé les mains, le visage.
comme pour lui rendre hommage.
elle aurait compris, et…
nous aurions mangé ensemble, comme à chaque fois.

peu importait sa mort puisqu'elle survivait dans ma tête.
puisque j'étais son arme, son prolongement, puisque j'étais son sang.


••


une fille s'approche de moi. elle me sourit et lève la main.
la gifle qu'elle me décolle fait faire un tel tour à ma tête que mon cou craque.
je n'ai pas le temps de réagir. elle se jette à ma gorge et me précipite sur le sol du gymnase.
ses petits poings en grêle se plantent dans mon visage.
comme je ne bouge pas, ses coups se font plus durs, insistants.

une autre fille nous rejoint et se penche sur nous.
sans hésiter elle me frappe à son tour. une taloche profonde, précise, dans une côte qui se fêle.
soudain un garçon arrive. puis un autre garçon, puis une autre fille.
ils décident de m'attraper par les cheveux.
c'est rapidement que leurs égales férocités se synchronisent.

ils se resserrent en rang. comme le veut la loi de lynch, ils se disposent autour de moi, formation militaire.
ils se savent forts, supérieurs. ils sont libres et puissants.
leur fureur est augmentée, nourrie par l'excitation de leur surnombre.
leurs regards n'ont pas d'yeux,
ils sont atroces et merveilleux.

le groupe est toujours un individu,
on l'observe souvent dans les clans d'animaux sauvages.
celui qui est mis au ban de la meute est le premier à mourir.

une fille me crache au visage. un garçon comprime ma trachée.
non plus en état de rage, mais l'air rêveur et absent, ils s'accordent pour me traîner sur le sol et me rosser les uns après les autres, en tournante.
car je le mérite bien.
ensemble ils me sourient de leurs petites dents rogues.
ils sont les êtres suprêmes, et, du haut de leurs regards, demandent à ce que je me jette.

ces enfants de mon âge, qui portent mon uniforme, et mes fantasmes, et mes orgasmes, arrivent de tous côtés, arrivent à moi, se connectent à moi pour entrer en moi ; disparaitre en moi comme si nous n'étions plus qu'un organisme unicellulaire, ou une petite société d'embryons jumeaux, séparés par un peu de placenta dans le ventre d'une mère.
en cet instant - je sais qu'ils sont là pour moi, et moi seule.

je me fais aussi inerte que possible.
ils sont tous là, unis,
et nous sommes une seule viande,
une seule matière, fusse t-elle la merde,
enfantée par le monde qui d'une seule voix gémit.

galvanisée par le mouvement de nos muscles en accord,
du fardeau inhérent que l'on me fait porter,
et qui fait de mes petits os brisés les os d'une martyre,
je jubile de toute l'injustice du monde.

ils continuent de me passer à tabac.
mon cuir se fend avec ultraviolence.
ma colonne vertébrale s'ouvre en deux et en sort en papillon.
l'hémoglobine qui coule de mes oreilles a changé de couleur.
réduite à l'état d'hématome, alors que les coups s'arrête,
par fatigue ou paresse ou bien par lassitude,
tout, à cet instant, prend sens en moi.

tous ensemble, regardant mon petit corps éclaté sur le linoléum au milieu des pilates,
en choeur et en ronde, les enfants murmurent :
"bravo."

l'œuvre touche au sublime.
tous les enfants me font violence comme seuls les enfants peuvent faire violence à d'autres enfants,
et je me sais marquée à vie par ce trauma, ce contrat, autour duquel je construirai une sorte de palais de mémoire où vivre et grandir tordue.

en général, c'est à ce moment que je jouis.

hrp

dj récidive pour creer les problemes
ft. oc + jaibo @litchi hikari club
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Re: mangez-le si vous voulez, posté le Mer 16 Juin 2021 - 19:36.
BLATTE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
incroyab
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Re: mangez-le si vous voulez, posté le Mer 16 Juin 2021 - 19:36.
je veux être la personne que blythe hait le plus au monde.
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Re: mangez-le si vous voulez, posté le Mer 16 Juin 2021 - 19:37.
"Les gens sont bêtes, en général. Ils réfléchissent pas. Ils se disent que c'est pas la peine." mood. fuck les gens bêtes là

"il est très facile de voir quand elle est excitée (c'est gênant)" mangez-le si vous voulez 153735473

"ne soigne pas ses plaies et cicatrise très mal" Elle est morte dans 6 mois quoi mangez-le si vous voulez 1277254818

je l'aime.
End
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Re: mangez-le si vous voulez, posté le Mer 16 Juin 2021 - 22:00.
damn cette écriture puissante


mangez-le si vous voulez 1235383885 rebienvenue
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Re: mangez-le si vous voulez, posté le Jeu 17 Juin 2021 - 4:18.
merci à tous jai pris le parti de terminer cette fiche a 4h du mat en mangeant une ptite puree de pomme de terre carotte et laissez moi vous dire que : je regrette ap

mm miam miam bon appétit!!!
Roger
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Re: mangez-le si vous voulez, posté le Jeu 17 Juin 2021 - 18:48.
("La laideur a ceci de supérieur à la beauté qu'elle dure, c'est un fait certain." damn tout est magnifique mais cette phrase sublime tout ce que cette fiche peut offrir)

I am the forever seeking



Bienvenue Blythe ! C'est avec plaisir que le Staff t'annonce que tu as été validée ! Nous déplaçons désormais ta fiche dans ton espace gestion de personnage. Tu y trouveras également ton espace personnel si tu souhaites partager des actualités concernant ton personnage, ainsi que ton tableau de bord qui répertorie des objectifs. N'hésite pas à aller regarder la liste des objectifs si tu désires te lancer dans l'aventure. Tu peux également poster dans ton espace gestion de personnage ta fiche de relations afin que les autres membres puissent y poster.


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Lux
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Re: mangez-le si vous voulez, posté le Sam 26 Juin 2021 - 22:32.
oh purée la claque
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Re: mangez-le si vous voulez, posté le .

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