Netflix & Juger le film | ft Club Popcorn

( Netflix & Juger le film )

Tu prends une nouvelle inspiration, calme tes nerfs Jinx, c’est tranquille, une soirée entre amis, rien de plus simple. T’aurais jamais cru que l’idée de réunir plusieurs gamins pour regarder un film fonctionnerait particulièrement, certes personne ne dit non à un film, il faudrait être fou pour le faire. Dire non pour un film avec toi tombe sous le sens, beaucoup refusent parce que tes commentaires qui se veulent drôle manquent parfois de sens. Donc en soit c’est un travail sur toi-même ce film? Tu vas essayer de rester le plus calme possible. (of fucking course)

T’as balancé sur les sièges des coussins et des couvertures comme un gamin qui attend son premier rendez vous et qui veut pas tout rater. Plus qu’à attendre les autres? Tu te laisses tomber sur un des sièges, bien trop confortable, tu pourrais t’endormir en un instant. Tu sors ton téléphone de ta poche, pensant un instant au fait que tu pourrais trouver un meilleur moyen de t’occuper durant les quelques minutes avant que n’importe qui passe le seuil de la porte. T’ouvres le journal en ligne, fais mine de t’intéresser à l’actualité espagnole pendant un instant, tique sur la façon dont le journaliste rédige son papier, à agir comme s’il savait tout du monde et à varier les plaisirs dans son écriture. Voilà que t’en grimaces, fermes l’application et ton téléphone pour regarder l’écran en face de toi.

Le choix du film est amusant tu trouves, pas celui là que tu aurais choisi mais un petit quelqu’un t’as soufflé l’idée et elle t’as fais sourire, te rappelant la personne qui t’avais montré ce film avant de partir faire sa vie quelque part. (successful bastard)

T’entends la porte s’ouvrir, tu vois surtout la lumière envahir la pièce et tu sautes sur tes pieds, sourire sur les lèvres. (don’t be awkward. never.) Tu secoues la main comme un gamin avant de les mettre dans tes poches.

"Wilkommen à l’ouverture de Popcorn!" Ta voix est rauque et tu tournes la tête une courte seconde pour racler cette dernière avant de retourner ton sourire vers la première personne qui vient de passer la porte. "J’ai fait les choses comme il fallait, couverture, coussin, snacks" Tu hoches doucement la tête avec une petite fierté mal dissimulée. Si ça plante tu vas pas être heureux donc tu t’appliques aussi bien que dans tes traductions.

( Pando )

L'affiche du magnifique film qu'on regarde (une version personnalisé est en cours):

Netflix & Juger le film | ft Club Popcorn V0x6

When the night has come
And the land is dark
And the moon is the only light we'll see
No I won't be afraid, no I won't be afraid
Just as long as you stand, stand by me

Tu regardais le ciel où l’obscurité commençait à s’installer. Tu t’approchas de la fenêtre discrètement. Tu regardas dehors « Kawai » ton doudou singe dans les bras. Ce soir là il n’y avait aucune luciole. Un frisson te parcourut.

« Otōsan, doko ni iru no » murmuras-tu instinctivement dans ta langue natale, bien que l’employant moins activement que l’anglais tu la connaissais.

Ton Papa n’était pas là ce soir car il faut savoir que ton Papa était un Kami luciole. Et voilà que suite à ton cauchemar il n’y en avait plus de luciole, du moins ce soir mais ton mauvais rêve donnait une dimension particulièrement immense à cette absence.

De plus tu avais commencé à étudier la façon de penser des criminels et des victimes. Si bien que tu savais à quel point un criminel pouvait être changeant, extrême et sans limite sans pour autant s'en sentir coupable. Tu serras fort ton singe en peluche reportant en un murmure ce que tu craignais et avais appris en cours :

« Jean Pinatel criminologue et professeur a défini en 1975 quatre traits centraux du criminel :

L’égocentrisme, c’est de ne pouvoir juger que de son point de vue sans moral ou normes autres. Cela entraîne une absence d’inhibition c’est à dire régulation de ses propres actes.

La labilité, c’est un caractère qui n’est pas stable et de ce fait la personne se soumet à ses impulsions sans penser aux retombées.

L’agressivité permet l’acte en dominant la peur des barrières qui séparent le criminel du crime.

L’indifférence affective rend le criminel incapable de considérer rationnellement et émotionnellement ce qu’il fait subir à sa victime, il n’en culpabilise donc pas et là encore cela lui fait dépasser les barrières de ses actes. »

Tu étais arrivé près de la porte et soufflas tout tremblant : « Bon on y va Kawai ! Il ne faut pas laisser papa seul aux mains de ce criminel ! »

Tu poussas doucement la porte et entras dans le couloir obscur. Tu descendis le escaliers qui grinçaient sous tes pieds nus ce qui eut pour effet de te faire encore plus peur.

C’est alors qu’une fois au rez-de-chaussée tu entendis du bruit dans la salle commune. Tu murmuras la berceuse qui te rassure quelques secondes, celle que tu aimes avec Papa et Maman :

« Mado kara mieru
Kagayaku ume ichirin
Ichirin hodo no
Sono atatakasa »

Puis tu poussas la porte.

"Wilkommen à l’ouverture de Popcorn!" s’exclama un « grand » en secouant la main tout sourire avant d’ajouter après avoir tourné la tête : "J’ai fait les choses comme il fallait, couverture, coussin, snacks"

Toute la tension retomba et tu sentis tes yeux te piquer avant d’éclater en larmes.

« C’est à cause du du du... »

Tu avais du mal à parler tant tu pleurais à gros goulot.

« Du criminel qui a volé les lucioles et mon papa c’est une luciole et … Ouinnn ! »

Tu restas là terrifié, en pleurs, planté devant le grand, ton singe doudou en peluche à la main.

Tu as beau vouloir être courageux et étudier les criminels. Tu n’as que cinq ans petit Chick. Et toutes ces histoires de crimes et de victimes te font encore très peur.