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perséphone – « bizarre déité, brune comme les nuits... »

Perséphone
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perséphone – « bizarre déité, brune comme les nuits... », posté le Ven 9 Juil 2021 - 13:47.
perséphone
lena petrovna lebedev •• trente-cinq ans •• russe

affinité •• alter / expert.
poste à la WH •• professeure de psychologie.
ancienneté ••
diplôme(s) •• D.E. de médecine + D.E.A. de psychiatrie à l'université Sechenov (Moscou).
compétences •• autodidacte acharnée, elle a depuis la fin de ses études enrichi son intelligence de connaissances riches en psychologie et sociologie. elle s'intéresse aussi rigoureusement à l'anthropologie, à la philosophie ainsi qu'au droit.
statut marital •• célibataire nullipare. n'a aucune intention de se ranger.
opinion sur la WH •• facultatif

d'une placidité imperturbable •• observatrice et rusée •• indépendante •• persévérante •• assurée
froide •• impitoyable •• orgueilleuse •• cynique, désabusée •• manipulatrice et opportuniste

description

Description du personnage

née le 15/02/1986, à Saint-Pétersbourg. (verseau ascendant sagittaire lune en taureau.) • mesure un mètre soixante-treize pour cinquante-deux kilos. • fume des cigarettes mentholées. • parle russe et anglais, mais aussi allemand et français. • experte aguerrie de la lecture à froid, son œil alerte remarque jusqu'au détail le plus infinitésimal, si celui-ci révèle quelque chose de la personne qu'elle a face à elle. • maîtresse d'un chat birman (un mâle de trois ans nommé Fyodor) et d'un Border Collie (une femelle de deux ans, Kitty). elle se renseigne depuis quelques mois pour agrandir la famille d'un Beauceron. • Fidji de Guy Laroche pour les saisons chaudes ; Insolence de Guerlain pour les saisons froides. Lena sème sur son passage d'entêtants effluves de rose, d'ylang-ylang ou de vanille, comme si elle prenait plaisir à laisser quelque chose d'elle jusque dans le vide de l'absence. • capable d'estimer la pureté de l'or ou de l'argent, l'authenticité des perles ou des pierres, avec une facilité digne d'un joaillier. quiconque a osé un jour lui offrir du toc ou du plaqué ne l'a plus jamais revue. • [uc]

histoire

(tw : grooming, abus sur mineure.)


« Demain matin la lumière
Sera pleine de joie. »

Petite, on te disait tout le temps que tu étais jolie. Charmante. Belle.
On louait
la pâleur velouteuse de ta peau–
l'épaisseur ténébreuse de tes longs cheveux–
l'or de tes grands yeux–
et toi, tous ces compliments te faisaient
horreur.

Tu aurais aimé, sans doute, que l'on remarque,
sous cette chair si blanche et si douce,
comme les muscles se tendent, désireux de faire les mêmes efforts, de déployer la même puissance, que tes deux aînés–
sous la rivière d'encre de ta crinière,
comme tes prunelles ambrées luisent, animées d'une rancœur avide.

Arrivée après deux garçons, ta naissance amène son lot d'espérances et d'exigences. Si tes frères crient et crapahutent, se chamaillent et achèvent de ruiner des vêtements déjà bien usés ; toi tu te tiendras sage et souriante, tu apaiseras les colères et raccommoderas les fripes.

Tu seras l'infirmière, la mère nourricière ;
tu laisseras aux
hommes
le loisir de faire
la guerre.

1991 agite et remue un bloc d'ores et déjà fragilisé, tant et si bien qu'à la fin de cette année l'Union soviétique s'effondre dans un dernier tremblement.
Et vos vies avec, ne tarderas-tu pas à comprendre, du haut de tes six ans.

Quelques mois après, l'usine dans laquelle ta mère et ton père travaillaient depuis plus d'une décennie fait faillite. Vous devez quitter la charmante maison en périphérie de Saint-Pétersbourg pour un appartement étroit dans un quartier morne et gris, quadrillé de hautes barres d'immeubles qui étouffent l'horizon. Il n'y a que deux chambres, alors jusqu'à tes dix ans tu dors avec tes parents. Prise en tenaille entre ces deux corps épuisés de labeur, tu peines à trouver le sommeil, effarée – profondément écœurée.

Pourtant tu ne te plains jamais, et l'on croit deviner dans ton silence la grandeur de ta résilience.
La vérité, c'est qu'une perpétuelle épouvante te serre la gorge. Tu te sens oppressée, submergée par la pauvreté – la médiocrité ; animée d'une intelligence aiguisée, alerte, tu cultives un sentiment d'injustice.

Malgré ton jeune âge, tu sais déjà que tu mérites mieux – tellement mieux.

*

Tu n'avais que quatorze ans lorsque tu as rencontré Leonid.

C'est un samedi soir comme les autres. Toi et quelques copines, vous profitez du mutisme malicieux de la nuit – de vos vieux trop vannés pour veiller sur vous – pour vous faufiler jusqu'à l'une des boîtes de nuit de la ville. Belles, lourdement maquillées, courtement habillées, personne ne vous demande rien – âge, papiers, personne ne veut rien savoir.
Comme chaque soir, vous buvez un peu, dansez beaucoup. Au milieu d'la piste vous vous sentez reines du monde – ou, au moins, du microcosme sombre et enfumé de la boîte. C'est déjà plus que ce que vous avez–
que ce que vous êtes à la maison.

Avant même qu'il ne t'aborde, tu le remarques. Il ne t'a pas encore adressé un mot que, déjà, l'élégance froide de son costume, l'autorité de sa posture piquent ton intérêt. Il est assis à une banquette, entouré d'amis ou de collègues – bien qu'ils soient tous aussi bien vêtus, aucun n'a une prestance aussi remarquable que la sienne.

Quand il t'approche, tu crois vivre le début de ton propre conte de fées.

Il pose une main – grande et chaude – sur ton épaule frêle, se penche vers toi et te murmure à l'oreille qu'il souhaiterait te payer un verre. Lorsque tu acceptes de cette voix gracieuse que tu as entraîné et perfectionné, il te guide doucement vers le comptoir.

Ça te plaît.
Cette façon sereine qu'il a de te mener.
De te manipuler – entre ses mains tu as l'impression d'être
précieuse, une
chose
d'une valeur
inestimable.

Toute la nuit il te fait danser, mais surtout il te parle et il t'écoute, avec une clairvoyance flegmatique. Il semble sincèrement s'intéresser à tes ambitions, à tes réflexions...
A la fin il te chuchote : « J'espère que nous pourrons nous revoir la semaine prochaine... » ; et si tu lui réponds que tu n'es pas certaine de pouvoir revenir, vous savez tous les deux qu'il s'agit là d'un joli mensonge.

La deuxième fois que vous vous voyez, dans l'obscurité moite de la boîte, il te demande s'il peut t'embrasser. Oui, as-tu tout juste le temps de susurrer. (Même s'il ne t'avait rien demandé et qu'il s'était contenté d'écraser ses lèvres contre les tiennes, tu n'aurais pas résisté.)

Les habitudes s'établissent petit à petit. Il te récupère à la sortie d'un lycée que tu ne fréquenteras véritablement qu'à partir de la rentrée prochaine – tu connais par cœur la petite rue dans laquelle il stationne sa grosse voiture aux vitres teintées. Assis à l'arrière, il t'accueille toujours avec un petit quelque chose. Un bracelet de perles sombres, le N°5 de Chanel, un foulard de soie Burberry... Au début tu ne comprends pas (ou tu ne veux pas comprendre) pourquoi autant de cadeaux ; et puis, peu à peu, tu y prends goût, et alors tu ne te demandes plus pourquoi.
Tu te contentes de sourire et de dire
merci.

« Cette vie est brève
Sois sage, mon cœur. »

Un jour, ta mère te met en garde.

« Tu joues un jeu dangereux. »

D'un air sévère elle considère tout le luxe que tu as amassé, dissimulé dans le fond de ton armoire.
Réflexe étrange, tu ouvres précipitamment un tiroir dont tu tires une liasse de billets. Comme si tu cherchais à...
(A acheter son silence.)

« Si ton père savait... souffle la génitrice lorsque tu lui tends l'argent. »

Tu jurerais, même vingt ans après, qu'elle ne t'a jamais paru aussi fatiguée.

« Si tu ne lui dis pas... il ne saura pas. »

Ça fait déjà bien longtemps qu'il ne sait plus rien, le patriarche, et qu'il est trop harassé de travail, trop abruti par l'eau de vie que le voisin fait fermenter dans le sous-sol de l'immeuble. (Tu entends parfois ta mère gronder d'une voix tremblante : « Ça va te rendre aveugle... ça va te ruiner le cerveau... », quand elle pense que tes frères et toi dormez à poings fermés.)

« Je l'aime, Maman... et il m'aime aussi. »

*

La tête nonchalamment appuyée contre la vitre fumée, tu songes à ce que tu lui as dit – à ta mère. A peine les as-tu prononcés, ces mots, que sa figure s'est adoucie – alors que ton sang s'est glacé. Tu as alors senti quelque chose comme deux mains immenses se plaquer contre ta bouche–
quelque chose comme un hurlement te déchirer la poitrine.

« A quoi tu penses, Lenochka ?
Oh, à rien de particulier, chéri... »

La langueur – la spontanéité distraite – le mensonge est parfait. Plus vrai que nature. Les yeux eux-mêmes ne sont plus le reflet de l'âme – plus que deux billes d'ambre qui luisent dans la pénombre embrumée de la voiture.

« Je ne me suis pas trompé, en tout cas, cette fourrure te va à ravir. »

Pour toute réponse, tes lèvres teintées d'un rouge sanguin s'ourlent en un sourire énigmatique. A peine si tu daignes jeter un coup d’œil, offrir le bout de tes doigts à Leonid, qui les baise avec une ardeur difficilement maîtrisée.

La question te taraude.

Est-ce que je l'aime ?
Est-ce qu'il m'aime?


Il t'est sans doute plus facile de répondre à la seconde question qu'à la première. Tu ne te fais pas – plus – d'illusions quant aux sentiments de Leonid. Un homme marié, père de deux fils qui ont ton âge ? Face à tout ça, tu n'es vraiment pas grand'chose. (Et pourtant tu es , auprès de lui, depuis plusieurs années maintenant.)

Est-ce que je t'aime ? demandent, muets, tes yeux de miel, lorsqu'ils scrutent la figure aimée – ou non. Lui bien sûr, il n'en devine rien – comment pourrait-il ? chaque année qui passe épaissit davantage l'opacité translucide de tes regards. Une reine silencieuse et songeuse, que l'amour (l'amour ?) pare d'une blancheur de neige.
Une blancheur exsangue.

« Le cœur perd lentement mémoire du soleil.
L'herbe jaunit. »

La question ne te taraudera plus, lorsque tu recevras une lettre d'admission de l'université Sechenov. L'idée de fuir loin–
de leur échapper, à toutes et tous–
parents–
prétendu.e.s ami.e.s–
et lui
lui plus que tout–

Jamais tu n'as senti ton cœur battre aussi fort.

Tu ne consultes personne, ne laisses le choix à personne. Ton père, ton frère ne comprennent pas ; surtout ils te questionnent comment tu vas payer les frais le loyer la nourriture – ta mère, elle, se tait.

Tu es presque surprise lorsque Leonid te promet monts et merveilles à condition que tu ne partes pas. Tu aurais pensé, consciente déjà de ta propre vanité, que ces mots feraient naître, au moins, un semblant de doute en toi – il n'en est
rien.
Tu secoues la tête en souriant faiblement. Non, non, je dois m'en aller, murmures-tu – tu te contorsionnes et te tortilles pour éviter ses étreintes, ses baisers ; et peut-être comprend-il,
lui.

*

Bien des années après, tu ne pourras t'empêcher de te demander.
De te demander–
s'il savait, s'il pressentait déjà ce que toi-même tu ne soupçonnais pas.
Savait-il, pressentait-il ?
à quel point il
t’écœurait ?

*

hrp

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Re: perséphone – « bizarre déité, brune comme les nuits... », posté le Ven 9 Juil 2021 - 13:55.
wsssh tu postes en sous-marin là ohh !!

(jtm bien sûr)
Lux
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Re: perséphone – « bizarre déité, brune comme les nuits... », posté le Mer 14 Juil 2021 - 14:28.
???? j'ai pas accueilli notre nouvelle déesse

j'aime trop comme tes descriptions de personnages sont attachées aux odeurs. je reconnais là une camarade hypersensible / misophone olfactive (jsp si ça a un nom)
Perséphone
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Re: perséphone – « bizarre déité, brune comme les nuits... », posté le Mer 4 Aoû 2021 - 3:39.
Kharon a écrit:(donnez femme pour que kharon la couvre de richesses et de cognac extrêmement cher)

perséphone – « bizarre déité, brune comme les nuits... » 2210448736 perséphone – « bizarre déité, brune comme les nuits... » 2210448736

Heph > hihihi tu connais on fait tout aussi silencieux qu'un ninja ici. ✨ ✨

Lux > camarade 🤝 🤝

tant qu'à faire jsignale des fois que y'aurait un doute cette fiche est toujours en cours elle est juste difficile à terminer
Ginger
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Re: perséphone – « bizarre déité, brune comme les nuits... », posté le Mer 4 Aoû 2021 - 10:13.
Rah cette fiche !
Si hâte d'avoir notre sublime Perséphone parmi nous perséphone – « bizarre déité, brune comme les nuits... » 3402085099
Roger
Roger
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Re: perséphone – « bizarre déité, brune comme les nuits... », posté le Jeu 27 Jan 2022 - 11:25.
La fiche est-elle toujours en cours ?



Hello, hello !

Ta fiche est-elle toujours d'actualité ? Sans nouvelle de ta part, celle-ci sera archivée dans deux jours.

Bien sûr, il sera toujours possible de la récupérer si besoin. :3

Si tu as besoin d'aide ou des questions, n'hésitez pas à poker la team admin sur Discord our par MP.

À bientôt ~
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Re: perséphone – « bizarre déité, brune comme les nuits... », posté le .

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