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in measureless oceans of space. – ft Nox
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in measureless oceans of space. – ft Nox, posté le Mar 15 Juin 2021 - 0:55.
L'après-midi est terminée,
mais le soir n'est pas encore levé.
Malgré l'heure le soleil trône bien haut dans le firmament, éclairant le silence paisible de la bibliothèque d'une blancheur tiède.
L'instant est comme niché dans le creux d'une faille spatio-temporelle.
Songeusement accoudée à une table, Diana s'emploie à terminer quelques exercices de mathématiques. Ses prunelles claires naviguent de la leçon au manuel–
du manuel au brouillon–
du brouillon au rendu final.
Elle ne saurait faire autrement, privant de tout son sens la notion même d' « exercice » – car celle-ci requiert préalablement de s'autoriser à se
tromper.
C'est néanmoins avec un certain plaisir qu'elle applique formules, règles et théorèmes – la clarté draconienne de ce langage a pour elle quelque chose de profondément rassurant. Dans le même temps elle savoure la douceur chaude d'un rayon qui caresse son épaule dénudée – le murmure charbonneux de son crayon sur le papier...
Et puis l'esprit,
mécanisme riche et complexe,
bloque–
un engrenage se coince et
rompt
le cours de la pensée–
fil fragile et translucide qui se
brise.
Impossible à raccommoder ou repriser.
Diana mordille la chair de sa lèvre inférieure – elle tapote nerveusement sa feuille du bout pointu de son crayon. Elle ressent la même irritation coupable que lorsqu'elle fait une fausse note – cela suffit à briser la tranquillité méditative dans laquelle il lui faut plonger pour parvenir à penser pleinement, sous tous les angles. La jeune fille se lève en réprimant un soupir, elle rassemble soigneusement ses affaires et quitte la bibliothèque d'un pas mesuré.
Elle a pour premier réflexe de se diriger vers la salle des professeurs – elle donne trois coups timides, laisse une trentaine de secondes s'écouler avant de retenter...
Rien.
Elle n'est pas surprise – à cette heure, il aurait presque été étonnant de trouver un.e enseignant.e ici. Elle rebrousse donc chemin, accélère un peu le pas – plus la fin de l'après-midi s'enfonce dans la sérénité bleutée de la soirée, plus elle risque de demeurer
sans réponse.
Livrée à elle-même face à ce nœud étroit qu'elle ne sait comment défaire de ses propres doigts – si elle essaye, ceux-ci s'empêtrent et s'entremêlent en une pléthore d'imperceptibles tremblements–
elle n'aime guère cette sensation.
En traversant les couloirs qui longent les salles de classe, la jeune fille finit par trouver Nox dans l'une d'entre elles, l'apercevant de l'autre côté de la vitre. Elle hésite quelques secondes avant de frapper à la porte et d'attendre qu'on l'invite à rentrer – elle ne saurait faire autrement, après tout. Le respect de l'aîné.e est si profondément ancré en elle.
« Bonsoir, salue-t-elle en inclinant doucement la tête, une fois qu'on l'a autorisée à franchir le pas de la porte. »
Elle lisse les plis de sa jupe d'une main songeuse, en même temps qu'elle se redresse et scrute son professeur avec une gracieuse déférence.
« Puis-je vous prendre quelques minutes de votre temps ? Il y a quelque chose que je ne comprends pas dans les notions que nous étudions en mathématiques et j'espérais que vous pourriez m'éclairer... ? »
mais le soir n'est pas encore levé.
Malgré l'heure le soleil trône bien haut dans le firmament, éclairant le silence paisible de la bibliothèque d'une blancheur tiède.
L'instant est comme niché dans le creux d'une faille spatio-temporelle.
Songeusement accoudée à une table, Diana s'emploie à terminer quelques exercices de mathématiques. Ses prunelles claires naviguent de la leçon au manuel–
du manuel au brouillon–
du brouillon au rendu final.
Elle ne saurait faire autrement, privant de tout son sens la notion même d' « exercice » – car celle-ci requiert préalablement de s'autoriser à se
tromper.
C'est néanmoins avec un certain plaisir qu'elle applique formules, règles et théorèmes – la clarté draconienne de ce langage a pour elle quelque chose de profondément rassurant. Dans le même temps elle savoure la douceur chaude d'un rayon qui caresse son épaule dénudée – le murmure charbonneux de son crayon sur le papier...
Et puis l'esprit,
mécanisme riche et complexe,
bloque–
un engrenage se coince et
rompt
le cours de la pensée–
fil fragile et translucide qui se
brise.
Impossible à raccommoder ou repriser.
Diana mordille la chair de sa lèvre inférieure – elle tapote nerveusement sa feuille du bout pointu de son crayon. Elle ressent la même irritation coupable que lorsqu'elle fait une fausse note – cela suffit à briser la tranquillité méditative dans laquelle il lui faut plonger pour parvenir à penser pleinement, sous tous les angles. La jeune fille se lève en réprimant un soupir, elle rassemble soigneusement ses affaires et quitte la bibliothèque d'un pas mesuré.
Elle a pour premier réflexe de se diriger vers la salle des professeurs – elle donne trois coups timides, laisse une trentaine de secondes s'écouler avant de retenter...
Rien.
Elle n'est pas surprise – à cette heure, il aurait presque été étonnant de trouver un.e enseignant.e ici. Elle rebrousse donc chemin, accélère un peu le pas – plus la fin de l'après-midi s'enfonce dans la sérénité bleutée de la soirée, plus elle risque de demeurer
sans réponse.
Livrée à elle-même face à ce nœud étroit qu'elle ne sait comment défaire de ses propres doigts – si elle essaye, ceux-ci s'empêtrent et s'entremêlent en une pléthore d'imperceptibles tremblements–
elle n'aime guère cette sensation.
En traversant les couloirs qui longent les salles de classe, la jeune fille finit par trouver Nox dans l'une d'entre elles, l'apercevant de l'autre côté de la vitre. Elle hésite quelques secondes avant de frapper à la porte et d'attendre qu'on l'invite à rentrer – elle ne saurait faire autrement, après tout. Le respect de l'aîné.e est si profondément ancré en elle.
« Bonsoir, salue-t-elle en inclinant doucement la tête, une fois qu'on l'a autorisée à franchir le pas de la porte. »
Elle lisse les plis de sa jupe d'une main songeuse, en même temps qu'elle se redresse et scrute son professeur avec une gracieuse déférence.
« Puis-je vous prendre quelques minutes de votre temps ? Il y a quelque chose que je ne comprends pas dans les notions que nous étudions en mathématiques et j'espérais que vous pourriez m'éclairer... ? »
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Re: in measureless oceans of space. – ft Nox, posté le Mar 29 Juin 2021 - 16:48.
( IN MEASURELESS OCEANS OF SPACE ) Instant bien trop court. On tape à la porte. «Une minute.» Aucune envie de voir qui que ce soit maintenant, fait glisser la canette dans un tiroir avant de remettre le cache-oeil à la hâte. Déjà l’attitude d’un monstre, aucune envie d’avoir le physique de l’un d’entre eux. Le visage s’illumine pourtant lorsque ses yeux se posent sur Diana. Pleins de rêves dans la tête, un espoir pendant un temps qu’elle prenne la suite de L bien qu’elle sache pertinemment qu’elle ne le fera pas. Nox s’est fait une raison, un nom de plus à rayer sur la liste des prétendants. Offre un sourire à l’attention de la jeune fille tandis qu’iel hoche la tête à son attention. «Bonsoir Diana.» Visage qui s’illumine tandis que quelqu’un demande de l’aide, cette habitude d’obliger les gens à assister aux cours qui n’ont rien de vraiment intéressant. Pense à Kysmeth, lui-même que Nox cherche tant bien que mal à faire réagir, peut-être que le gamin trouvera une solution à ses problèmes, vos problèmes communs. Lea professeur se lève pour attraper une chaise qu’iel vient déposer à côté de son bureau. «Je vous aiderai avec grand plaisir, je vous en prie, asseyez vous.» Certains qui ne comprennent toujours pas pourquoi Nox prend la peine de vouvoyer ses étudiants. Respect pour certains, surtout pour Diana dans laquelle iel se voit un peu. «Il n’est pas un peu tard pour que vous travailliez encore?» Regarde l’horloge de l’ordinateur. Il n’est clairement pas tard, Nox qui perd la notion du temps, l’impression qu’iel est sur son papier depuis des heures déjà. Passe une main sur son visage avec un petit sourire. «Pardon, c’est moi qui ne suis pas à l’heure.» |  ( Pando ) |
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Re: in measureless oceans of space. – ft Nox, posté le Lun 26 Juil 2021 - 17:49.
Un mince sourire fleurit sur les lèvres de Diana, qui approche d'un pas placide – les talons de ses sandales battent la mesure sereine de sa démarche. Si la rigueur impassible du professeur principal des Riddles intimide certain.e.s de ses camarades, elle, au contraire, apprécie et estime la distance qu'iel impose entre ellui-même et les élèves – l'aîné.e et le.a cadet.te, lui a-t-on toujours appris, ne peuvent prétendre être égaux.
« Je vous remercie, dit-elle en s'asseyant. »
Ses yeux s'arrêtent sur l'ordinateur portable de l'enseignant.e.
« Au risque de vous paraître audacieuse... n'étiez-vous pas vous-même en train de travailler ? »
La légèreté flûtée de sa voix ne laisse aucun doute quant à l'absence d'insolence ou de malveillance dans cette interrogation – par ailleurs purement rhétorique. Son sourire se fait indulgent, vaguement coupable même, lorsqu'iel se corrige. Diana n'est pas si étonnée, ce n'est la première fois qu'elle le.a voit comme perdu.e dans les méandres immatériels d'un monde parallèle – là se cache tout le paradoxe de ce personnage qu'elle observe et étudie avec une méticulosité admirative. Un esprit brillant, tranchant ; et pourtant flottant, presque fuyant.
« Ne vous excusez pas, c'est moi qui m'excuse de vous avoir interrompu.e dans ces travaux qui vous ont visiblement absorbé.e... »
De son sac, qu'elle a posé sur ses cuisses, elle sort son cahier de brouillon et son manuel de mathématiques, ouvre ce dernier à la page des exercices concernés. Elle déroule d'abord son raisonnement, tel qu'elle a su le mener, jusqu'au point qui lui pose problème ; ensuite elle essaye d'expliquer précisément ce qu'elle ne comprend pas, quoiqu'il est toujours plus ardu de formuler ce qui nous échappe que ce que l'on sait ; elle lui montre enfin ce qu'elle a déjà griffonné sur son cahier de brouillon. Un protocole académique qu'elle connaît par cœur, et qu'elle applique à la perfection.
Silencieuse, Diana lève les yeux vers Nox – seule sa pudeur naturelle tempère la dévotion qui illumine ses prunelles. Je m'en remets entièrement à vous, semblent dire ses paupières qui papillonnent doucement – elle a confiance, bien sûr, pourquoi n'aurait-elle pas confiance ? D'autant plus qu'elle sait qu'elle a sa confiance à ellui – elle sait qu'iel la voit déjà succéder au fameux détective, bien qu'elle ait plusieurs fois exprimé son désintérêt vis-à-vis de cette perspective d'avenir. Elle s'efforce, évidemment, de se hisser au plus haut du classement, poussée toujours par sa volonté d'exceller...
(Une petite voix, au fin fond d'elle-même, interroge parfois
mais alors
pourquoi
pour
quoi–
et Diana la musèle d'un sourire élégant.)
« Vous savez, je... »
... je ne serai pas L, s'apprêtait-elle à murmurer. Mais iel le sait déjà, n'est-ce pas ? Alors ce n'est pas cela. C'est encore autre chose.
« Je vous remercie, dit-elle en s'asseyant. »
Ses yeux s'arrêtent sur l'ordinateur portable de l'enseignant.e.
« Au risque de vous paraître audacieuse... n'étiez-vous pas vous-même en train de travailler ? »
La légèreté flûtée de sa voix ne laisse aucun doute quant à l'absence d'insolence ou de malveillance dans cette interrogation – par ailleurs purement rhétorique. Son sourire se fait indulgent, vaguement coupable même, lorsqu'iel se corrige. Diana n'est pas si étonnée, ce n'est la première fois qu'elle le.a voit comme perdu.e dans les méandres immatériels d'un monde parallèle – là se cache tout le paradoxe de ce personnage qu'elle observe et étudie avec une méticulosité admirative. Un esprit brillant, tranchant ; et pourtant flottant, presque fuyant.
« Ne vous excusez pas, c'est moi qui m'excuse de vous avoir interrompu.e dans ces travaux qui vous ont visiblement absorbé.e... »
De son sac, qu'elle a posé sur ses cuisses, elle sort son cahier de brouillon et son manuel de mathématiques, ouvre ce dernier à la page des exercices concernés. Elle déroule d'abord son raisonnement, tel qu'elle a su le mener, jusqu'au point qui lui pose problème ; ensuite elle essaye d'expliquer précisément ce qu'elle ne comprend pas, quoiqu'il est toujours plus ardu de formuler ce qui nous échappe que ce que l'on sait ; elle lui montre enfin ce qu'elle a déjà griffonné sur son cahier de brouillon. Un protocole académique qu'elle connaît par cœur, et qu'elle applique à la perfection.
Silencieuse, Diana lève les yeux vers Nox – seule sa pudeur naturelle tempère la dévotion qui illumine ses prunelles. Je m'en remets entièrement à vous, semblent dire ses paupières qui papillonnent doucement – elle a confiance, bien sûr, pourquoi n'aurait-elle pas confiance ? D'autant plus qu'elle sait qu'elle a sa confiance à ellui – elle sait qu'iel la voit déjà succéder au fameux détective, bien qu'elle ait plusieurs fois exprimé son désintérêt vis-à-vis de cette perspective d'avenir. Elle s'efforce, évidemment, de se hisser au plus haut du classement, poussée toujours par sa volonté d'exceller...
(Une petite voix, au fin fond d'elle-même, interroge parfois
mais alors
pourquoi
pour
quoi–
et Diana la musèle d'un sourire élégant.)
« Vous savez, je... »
... je ne serai pas L, s'apprêtait-elle à murmurer. Mais iel le sait déjà, n'est-ce pas ? Alors ce n'est pas cela. C'est encore autre chose.
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