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La fraîcheur du soir || Vin

MadMax
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La fraîcheur du soir || Vin, posté le Dim 9 Mai 2021 - 19:50.
Une maison en brique rouge, mitoyenne et entourée de deux voisins. Petit quartier tranquille de Stanmore, dans la banlieue de la ville. C’est ici qu’ils ont décidé de déménager, Lydia et lui, lors de la naissance de Stanley. Voilà huit ans qu’ils y vivent, petit couple tranquille avec leur fils. Parfois les voisins viennent manger, parfois ce sont eux qui vont manger chez les voisins. On invite les collègues, on invite les amis.

Franchement, on ne pourrait rêver une vie plus tranquille.

Chéri ?
Hm...?
Il arrive à quelle heure ?

Oh. Bonne question, quelle heure est-il déjà ? Il était - peut-être - un peu trop concentré à couper ses légumes. Alors il redresse les yeux, pense à regarder l’heure. Regarder Stanley qui dessine sur un coin de la table basse, occupé à s’éclater les yeux en se penchant un peu trop sur sa feuille. Il faudrait penser à retourner voir l’ophtalmologiste.

Il devrait pas tarder. Je crois.
Tu crois ?
Ça dépend pas de moi.

Et le voilà qui retourne éplucher ses légumes, un silence un peu conscrit, un peu désolé. Une grimace sur les lèvres, des yeux qui se plissent. Et un baiser qui atterrit sur sa joue, des mains qui se lient à ses hanches, petit moment de tendresse. Quelques secondes passent ainsi, dans la douceur de l’instant et le voilà qui se brise aussi rapidement qu’il a commencé. La sonnette résonne et l’on frappe à la porte. Le petit se redresse, fixe la porte d’entrée à travers la vitre givrée qui sépare l’entrée du séjour. Court moment de silence, avant que Lydia ne se détache de lui et n’aille ouvrir.

Te voilà qui arrives.
Il s’écarte de ses légumes, se lave les mains.

Stanley, tu vas dire bonjour ?

Le fils se détache de sa feuille d’un air un poil rageur - oh, qu’est-ce qu’il se passe ? Derrière le bruit de l’eau qui coule, il entend vaguement Lydia te saluer, t’embrasser la joue. Et Stanley qui arrive aussi, de son ton plus agacé - ça passera dans le courant de la soirée, n’aies crainte. Puis une fois les mains essuyées, le voilà qui arrive à son tour, te salue d’une poignée de main. Un peu ferme, un peu maladroite.

On s’est déjà croisé dans la journée.
N’est-ce pas ?

Comme il fait à peu près beau...
On a fait un barbecue.
J’espère que ça te va.


Dehors, la luminosité doucement diminue et la fraîcheur s’installe. Mais qu’importe dans le fond, autant profiter de ces quelques rayons de soleil qui percent les nuages.


J'suis quelqu'un de taré donc j'ai dessiné les plans de sa maison...:
Vin
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Re: La fraîcheur du soir || Vin, posté le Mer 12 Mai 2021 - 19:26.
Les apéros entre amis, Vin ne pouvait pas rêver mieux comme petite soirée pour finir la semaine de travail. Il savait également qu'il serait le bienvenu chez Madmax, lorsqu'il y allait, Vin repartait toujours le coeur léger, heureux, content d'avoir passé une agréable soirée. Il les avait déjà invités chez lui et était sorti un nombre incalculable de fois avec son cher ami Maddounet comme il se plaisait à l'appeler. C'était une jolie maison dans la banlieue de Winchester, il ne lui fallait que 20 minutes de marche depuis sa propre résidence pour se rendre chez Mad. Il faisait un temps radieux, les prémices de l'été avaient rendu la végétation luxuriante et Vin avait très envie d'un peu d'air frais dans le jardin.

Vin sonne à la porte, qui s'ouvre sur le sourire radieux de Lydia, qui le salue et le fait se sentir le bienvenu. Il la salue en retour, chaleureusement, lui demande des nouvelles, plaisante un peu, lui tend la bouteille de rosé qu'il a amenée ainsi que des petits gâteaux achetés sur le chemin. Puis c'est au tour de Stanley de venir le saluer, visiblement sous contrainte.

Vin : Bonsoir jeune homme, oooh incroyable je vois que tu dessines, vas vite y retourner, les discussions des adultes c'est vraiment trop ennuyeux !

Il sourit chaleureusement à l'enfant, Vin aimait beaucoup les enfants, peut-être était-ce parce qu'il n'en avait pas un pour lui à aimer de tout son coeur. La vie de Max semblait, lorsqu'il venait, le rêve qu'il n'avait pas. Mais le professeur de théâtre n'aurait jamais éprouvé de jalousie pour son collègue, non, il était juste heureux de le voir si bien entouré.

Et c'est donc au tour de son ami de venir le saluer, une poignée de main que Vin tient chaleureusement, sa paume est refroidie par les légumes et l'eau avec laquelle il vient probablement de se laver les mains.

Max: Comme il fait à peu près beau...On a fait un barbecue.J’espère que ça te va.

Vin : Ooooh ma foi tu me gâtes mon cher, je meurs de faim je suis sûr que ça va être merveilleux ! J'ai bien fait d'apporter du rouge dans ce cas.

Il se dirige donc vers la table de jardin, regardant un peu le ciel et les arbres. Puis il attend le signe du couple pour pouvoir s'asseoir et grignoter les petits apéritifs posés sur la table.

Vin : Alors, comment s'est passée votre journée, Lydia comment va le travail ? J'espère mieux que ce pauvre Max, nous avons eu quelques problèmes avec des trouble-fêtes qui voulaient organiser une soirée dans la bibliothèque, finalement tout va bien mais des livres ont été noyés sous la bière.

Il rit et attend la réponse de Lydia.

Vin : Et comment va ce cher Stanley ? Comment se passe l'école ? Est-il intéressé par le dessin comme carrière ? j'ai entrevu ses oeuvres, il a l'air d'y prendre du plaisir !
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Re: La fraîcheur du soir || Vin, posté le Ven 14 Mai 2021 - 19:28.
L’ombre des arbres commence à s’incliner. Le petit vent frais du soir vient doucement chatouiller les mains à nue, il frisonne dans sa veste un peu trop fine en ces temps. Lydia et lui ont préparé des toast apéritif - un peu d’avocat, un peu de tzatziki, du saumon Stanley en raffole. Mais il est déjà reparti sur son dessin, il viendra un peu plus tard, laisse les adultes discuter entre eux. Il arrive dehors un peu après toi - sortir les verres et le vin, petite goutte de whisky comme tous les soirs pour lui, un fond avec des pierres à glaçons. Il sert des verres, en fonction de qui veut quoi - Stanley aura du thé glacé, il adore ça. Il est globalement muet, il ne parle pas beaucoup, même en présence de ses proches.

Il s’assoit. Il inspire.
Lydia lui saisit doucement la main.

Alors, comment s'est passée votre journée, Lydia comment va le travail ?
Parfaitement bien, les enfants sont adorables !

Il est beau, ce cliché de couple de profs. Et pourtant Lydia et lui l’entretiennent sans gêne - il est professeur, elle est institutrice pour les plus petits, une chance peut-être pour Stanley qui jamais ne les aura en cours. Et elle raconte, que la petite Emily a été malade - une panique au sein de l’équipe enseignante, elle a vomi, il a fallu appeler ses parents, son père est venu la chercher plus tard dans la journée.

Et vous, à côté, vous devez gérer des adolescents qui cherchent à détruire la bibliothèque à coup de canettes de bière. Ça le fait sourire. Rire un peu. Il aime ces gosses. Il aime son travail. Malgré les aléas.

Finalement tout va bien
mais des livres ont été noyés sous la bière.


Ils ont réussi à inonder
La Critique de la raison pure de Kant.
Ils étaient pas peu fiers.


Il trouve ça plutôt drôle. On le rachètera, n’est-ce pas ? Mais il a fallu assumer, le rôle de professeur. Les faire ranger, nettoyer, cataloguer ce qui avait été détruit, dégradé, perdu. Et la bibliothécaire qui s’arrache les cheveux.

Et comment va ce cher Stanley ?
Comment se passe l'école ?
Est-il intéressé par le dessin comme carrière ?
J'ai entrevu ses œuvres, il a l'air d'y prendre du plaisir !

Oh, il est passionné par les avions.
Ces derniers temps, il ne dessine que cela.
On pense lui acheter une maquette pour son anniversaire.


Dans un peu plus d’un mois.

Il a même l’un de ses dessins, en fond d’écran de son téléphone portable. Un biplan, son fils, lui. Le vrai dessin est accroché sur le frigo, lui il n’a fait que le prendre en photo en catimini. Et d’ailleurs le voilà qui arrive, son œuvre finie tenue au bout de ses doigts. Il s’assoit à son tour, prend un toast au saumon, l’avale goulûment - il s’est lavé les mains ? - et te montre les dessins.

Le Canard qu’il t’explique, le premier hydravion du début du siècle dernier. Le dessin est très sommaire, on peine un peu à reconnaître un hydravion en particulier mais tu sais, il prend copie sur des livres imagés, passionné qu’il est.
Vin
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Re: La fraîcheur du soir || Vin, posté le Mar 18 Mai 2021 - 12:19.
Vin se sent bien avec eux, il attrape un petit toast au saumon et le mange, mettant de côté ce soir là ses voeux de veganisme qu'il brise tous les trois jours. Ils rient à l'anecdote des livres noyés de bière, il faut dire que des anecdotes ils en ont plein. Vin se demande vaguement si les choses sont aussi folles pour Lydia, si les petits lui en font voir de toutes les couleurs, comme à la Wammy's House ou si le monde extérieur est normal, calme ? Il ne sait plus, cela fait tant de temps qu'il est à la WH que cela lui semble être la normalité, et soudain le voilà invité à un diner entre amis, entrevoyant une vie normale, calme, loin des Stun agressifs, loin des génies de l'astrophysique, loin des cours farfelus pour être détectives, loin des enfants ayant perdu leurs familles. Cela aurait pu être sa vie s'il n'avait pas pris les mauvaises décisions, ou s'il n'avait pas fini à la WH. Mais peut-être sans la WH sa vie aurait été la prison.

Max: Oh, il est passionné par les avions. Ces derniers temps, il ne dessine que cela. On pense lui acheter une maquette pour son anniversaire.

Vin : Incroyable ! D'où cela lui vient-il ? Un de vous était-il intéressé par les avions pour lui transmette une telle passion?

Une maquette ? A la Wammy's House les enfants de l'âge de Stanley construisent déjà leurs propres avions, rien que le mois dernier il a dû sermonner Ephelide qui comptait faire le tour du monde dans son avion fabriqué dans un bidon recyclé. Vin se rend compte qu'il ne sait plus ce qui est censé être normal, il envie soudain le temps, le calme, la douceur dans laquelle évolue Stanley, loin de ces compétitions. Il a le temps pour être un enfant.

Stanley vient vers eux, avale rapidement un toast et dégaine ses dessins d'avions pour les montrer à l'invité. Vin hoche la tête, l'écoutant parler, sincèrement intéressé par ce qu'il a à lui dire.

Vin : Est-ce que tu regardes les dessins animés de Miyazaki, Stanley ? Il y a tant d'avions dedans, cela devrait te plaire ! Et tes dessins sont magnifiques dis-moi ! C'est toi qui a fait tout ça ? J'ai du mal à le croire !

Il lui sourit d'un air doux, et lui donne des références artistiques, lui parle de ce qu'il connait concernant les avions, lui parle des métiers de designer d'avion, de mécanicien, ou bien de celui de pilote. Il le fait rêver, car c'est ce qu'il sait bien faire Vin, exagérant parfois la réalité pour mieux faire apparaîre des étoiles dans les yeux de son auditoire, ou peut-être est-ce ses talents d'acteur à l'oeuvre ? Même en étant acteur, le professeur de théâtre est sincèrement intéressé par la vie de Stanley. Une fois que l'enfant s'est lassé de l'entendre parler il revient à ses parents.

Vin : cela me rappelle la fois où j'ai imité les dessins de Michael Turner pour un projet, c'était instructif de dessiner des avions ma foi. Mais concernant la mécanique je n'y connais rien.

Il rit doucement, prend son verre en boit un peu.

Vin : J'ai une amie qui veut que nous fassions un saut en parachute depuis un avion, pour me donner de l'adrénaline, j'avoue que ce genre de chose me fait extrêmement peur.....Avez-vous déjà fait des activités de casse-cou comme ça?
MadMax
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Re: La fraîcheur du soir || Vin, posté le Dim 23 Mai 2021 - 13:09.
Il pince un peu des lèvres mais ne dit rien. Rien parce que Stanley déjà est trop protégé, surprotégé, couvé. Parce qu’il ne sait pas gérer, ses responsabilité de père. A en faire trop, à ne pas en faire assez, toujours dans les extrêmes, jamais au bon endroit, jamais au bon moment. Il essaye d’être un bon père mais il n’y arrive -pas. Mais pourtant dans sa tête, ça cogne, un peu comme cette fixation qu’il devrait pas avoir.

Incroyable ! D'où cela lui vient-il ?
Un de vous était-il intéressé par les avions
pour lui transmette une telle passion ?

Ah, je...
Je sais pas.

Et il baisse les yeux. Pourquoi Stanley s’intéresse-t-il autant à ces engins ? C’est une excellente question. Il ne sait pas vraiment d’où tout ceci lui est venu. Des livres ? Des dessins ? Des séries ? Des jeux-vidéos ? Il ne sait pas. Et il a soudainement l’impression d’être un bien piètre père.

Mais le petit arrive. Parle, et discute.
Avec tellement plus de facilité que lui.

Stanley est comme sa mère, lorsqu’il apprend à connaître les gens. Bavard, sociable, intéressant, enfant marrant. Tout ce qu’il n’est pas. Ah, ça fait mal.

Et il te dit qu’il ne connaît pas “Mikiazaki”, mais franchement il aimerait bien regarder - s’il y a des avions dedans. Doucement, son père enregistre ce qu’il dit, sans un mot et le verre de whisky porté à ses lèvres, déjà à se demander où il pourrait trouver ces dessins-animés, ces DVD. Ah, Le Château dans le ciel, ça lui dit vaguement quelque chose alors peut-être pourrait-il les lui trouver. Et Stanley ainsi continue de t’inonder sous ce qu’il dit, ce qu’il raconte, il te dit qu’il a tant d’autres dessins à te montrer, à te partager et il t’écoute aussi. Tu lui mets des étoiles dans les yeux, tu sais ? Ça va encore un peu plus le conforter dans cette passion - tant mieux.

Son père sourit vaguement.
Les yeux posés sur les toasts.

J'ai une amie qui veut que nous fassions un saut en parachute
depuis un avion, pour me donner de l'adrénaline,
j'avoue que ce genre de chose me fait extrêmement peur.....
Avez-vous déjà fait des activités de casse-cou comme ça ?

Aah, Lydia sourit et rit un peu. Un moment, c’est agréable. Ce bruit qui glisse dans le creux de son dos.

Non, on y avait pensé pour
nos dix ans de mariage mais...

Maximilian a le vertige.

Malgré l’escalade, oui. Depuis ses huit ans, il a cette crainte du vide qui lui sert le ventre dès qu’il monte sur un mur. Alors pourquoi il continue ? Parce que peut-être qu’au fond de lui, il apprécie - ces sensations. Mais cette fois, il n’avait pas pu. Trop haut. Trop soudain. Il a un sourire un peu niais sur le bord des lèvres.

Faudra réessayer pour nos quinze ans.

Peut-être.
Ah, il aime bien.
Ce temps. Être là.

Qui t’avait proposé ça ?
Je suis... curieux.
Vin
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Re: La fraîcheur du soir || Vin, posté le Jeu 27 Mai 2021 - 10:41.
La fraicheur du soir lui fait du bien, loin de la folie de Wammy's House. Le calme d'un diner simple entre amis. A vrai dire c'est presque curieux de voir Madmax dans ces évènements aussi différents. Il a appris à survivre lui aussi avec les orphelins, à mettre des barrières lorsqu'il le faut. Ici il n'a visiblement plus besoin de barrière. Le chaos de Wammy's House contraste avec le calme de ce foyer et Vin est presque surpris de voir qu'un individu comme Max peut se trouver dans ces deux endroits dans le même jour, cela semble être un Vin un autre espace temps.... mon dieu depuis quand a t-il eu une réunion de famille ?

Lydia : Maximilian a le vertige.

Vin n'a jamais osé l'appeler Maximilian, il lui semble qu'appeler les autres par leurs vrais prénoms est un luxe qu'il ne peut plus avoir. La Wammy's House lui a bien lavé le cerveau se dit-il en répétant le doux prénom dans sa tête. D'ailleurs il se demande pourquoi Maximilian a choisi le surnom Madmax, il n'est pas vraiment fou....ou bien était-ce pour intimider les futurs orphelins? Certes il lui arrivait d'être à bout, d'être en colère et se replier sur lui même...Vin n'avait jamais osé lui demander "pourquoi Madmax" à vrai dire il se rend compte qu'il y a beaucoup de choses dont ils ne se sont pas parlés...concernant leurs vies hors Wammy's House. Vin, curieux, assoiffé d'affect comme toujours, se dit qu'il devrait essayer de transformer cette conversation en des confessions plus profondes. A vrai dire il voudrait, vraiment connaître Madmax. Qu'est ce que cette belle âme cache au fond d'elle ? Ses pensées profondes, intimes....Mais il revient pour l'instant à la conversation.

Vin : Moi aussi, c'est bien ça le problème !

Il rit doucement, un hochement de tête de complicité avec l'autre professeur.

Madmax : Qui t’avait proposé ça ? Je suis... curieux.

Vin : Divine ! Elle essaye toujours de me pousser à bout je crois, Lydia peut-être que Max t'en as déjà parlé. C'est une de nos collègues, elle est professeur de sport à Wammy's House. Elle est assez....casse-cou je dirais ! Et donc Max, j'ai encore fait un pari avec Divine que je vais ...probablement perdre d'ailleurs, si c'est le cas je devrais sauter en parachute, je t'avoue que j'en ai fait des cauchemars.

Il s'arrête quelques instants.

Vin : D'ailleurs Max, garde ça pour toi mais j'ai un petit crush sur elle.

Un peu d'alcool et les langues se délient.

Vin : Mais je crois qu'elle préfère les adeptes du sport, le genre à aller en salle de gym tous les jours hahaha ! C'est le côté à vouloir se caser, peut-être que j'ai des crushs qui ne sont inopportuns.

Comment saviez-vous que vous êtiez faits l'un pour l'autre, Lydia, Max?
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Re: La fraîcheur du soir || Vin, posté le Lun 31 Mai 2021 - 14:21.
Ah Divine ! Oui, ça le fait sourire du coin des lèvres, encore un peu plus alors qu’il enfourne un toast dans sa bouche. Divine et vos paris, d’ailleurs que devient celui que vous aviez fait l’autre jour ? Et l’IronMan en guise de gage ? Est-ce que tu t’es vraiment engagé à le faire ? Oh, lui il ne pourrait pas - il ne sait pas nager.

Et donc Max, j'ai encore fait un pari avec Divine
que je vais ...probablement perdre d'ailleurs,
si c'est le cas je devrais sauter en parachute,
je t'avoue que j'en ai fait des cauchemars.

Oh, ça semble pas si terrible.
Pourtant.

Dit celui qui n’a lui-même pas osé, quelques années auparavant. Et Lydia, comme pour le faire s’en rappeler, lui pince légèrement le dos de la main sur laquelle se pose toujours la sienne. Il plisse des yeux, un spasme dans les doigts et lâche un “aouch” discret en fixant la main de sa compagne. Sans comprendre ce qu’il a pu dire de travers.

D'ailleurs Max, garde ça pour toi mais
j’ai un petit crush sur elle.


Je suis une tombe.

Et tu attises sa soudaine curiosité. Tu sais, il est au courant de tout dans le pensionnat. Des amourettes, des rivalités, entre les élèves mais également parmi le corps enseignant. Il a toujours eu cet amour malsain des potins, déjà étant enfant. Il était la commère de la Wammy’s House, et il l’est apparemment toujours.

Comment saviez-vous que vous étiez faits l'un pour l'autre,
Lydia, Max ?

Oh, cette question un peu trop soudaine lui fait -peur. Il se tend un peu à sa suite, en réfléchissant à toute allure : ah, il ne sait pas, il ne sait plus, c’était pour lui comme une évidence. Et toujours ça l’est, il est bloqué dans cette étrange phase passionnelle. Toujours drogué à sa compagne, à sa présence, à sa voix, à son odeur. Alors il clique des yeux, les écarquille toujours plus en se rendant que le silence dure -un peu trop longtemps. Même Stanley le regarde, soudainement intéressé par la question également.

Mais il ne peut pas lui raconter qu’il l’a aimé depuis qu’il était enfant, et ces quelques mois à vivre avec elle après avoir vu sa mère biologique mourir sous ses yeux.

Je l’ai toujours su, c’était euh...
C’était une évidence.
Je crois.


Il baisse les yeux, il ne sait pas parler aussi bien que toi, aussi bien que vous. Alors Lydia enchaîne, vient à sa rescousse comme toujours elle l’a fait.

On s’est rencontré étant enfant,
et on s’est retrouvé vers nos vingt ans.
On a eu un peu de mal à se mettre ensemble
mais ça s’est fait naturellement, finalement.


Et elle continue, raconte leurs années de facultés alors qu’elle étudiait les sciences de l’éducation et lui la psychologie. Ces quelques mois à se tourner autour sans pour autant se le dire, quelques mois à essayer de lui faire comprendre. C’était difficile, d’autant plus avec lui qui peine déjà à capter les conventions sociales - alors les sous-entendus évidents, autant laisser tomber, n’est-ce pas ? Mais elle a persisté, étrangement persisté. Un soir dans un café, lui qui s’embrouillait dans ses mots et ses phrases, qui souriait naïvement, on rentre chez-elle et la suite, elle la tait.

C’était étrangement bien.
Et étrangement naturel.

Mais pourquoi ne pas tenter votre chance ?
Avec votre collègue ?
Qui ne tente rien n’a rien, comme on dit.

Elle sourit, elle rigole.
Lydia a toujours été un peu...
Fleur bleue.
Vin
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Re: La fraîcheur du soir || Vin, posté le Sam 5 Juin 2021 - 15:14.
Aaah les débuts de l'amour. Vin écoutait Lydia parler de leur rencontre, assez romantique. Se connaître en tant qu'enfant puis se retrouver plus tard en tant qu'adulte. Cela avait un côté histoire d'amour parfaite, des âmes soeurs, une évidence apparemment. Vin se demanda vaguement pourquoi ça n'avait jamais pu aller de soi dans sa vie. Il en avait eu des relations et il s'y perdait corps et âme, donnait tout, pensait rapidement au mariage, aux enfants...et il semblait qu'à la fois il n'était jamais sûr. Trop volage ? Trop immature ? Aimait-il trop la nouveauté ? N'était-il qu'une amourette de passage pour ces femmes mais pas assez respectacle pour devenir celui qu'elles chériraient toute leur vie ? Ou bien ne fréquentait-il pas un peu trop ces milieux bohêmes ou le sacre de deux êtres est vu comme rétrograde ? Il le pensait un peu parfois, et parfois son côté romantique refaisait surface.

Lydia : Mais pourquoi ne pas tenter votre chance ? Avec votre collègue ? Qui ne tente rien n’a rien, comme on dit.


Vin : Je ne sais pas...j'ai peur que ça ne soit pas envisageable sur le long terme...mon vieux coeur est fatigué des amourettes de passage, des relations qui ne durent pas....j'aimerais me mettre avec quelqu'un pour de bon cette fois et j'ai peur de ne pas trouver la bonne personne et refaire les mêmes erreurs....Je crois que mon genre de femmes sont celles qui sont trop indépendantes pour vouloir s'attacher à un homme...ou celles qui me traitent mal, c'est un peu mon défaut, je dois être addict à la souffrance en amour. Je ne trouverai jamais mon Madmax personnel <3

Il fait un clin d'oeil à Madmax, faisant référence à sa gentillesse et sa douceur. Il se demandait sincèrement s'il pourrait un jour avoir ce que Lydia et Madmax avaient, cela lui semblait être le paradis....peut-être tout ça n'était qu'une question de chance?

Vin : Et puis Divine je pense qu'elle doit plutôt apprécier le type Kharon tu vois Max ? Le genre aussi baraqué qu'elle, ce que je ne suis pas ! Mais vous avez peut-être raison Lydia, pourquoi ne pas tenter ma chance ! Au pire, mon vieux coeur se remettra de ses blessures comme il en a l'habitude !! ~

Il rit légèrement, joyeusement.

Vin : J'ai failli me marier vous savez ? Avec cette parisienne, c'était ma propriétaire, elle me louait l'atelier dans lequel je peignais mes tableaux à l'époque. Je m'en souviens comme si c'était hier, au 13 rue Pastourelle à Paris. Son nom était Isabelle.

Comment Vin aurait-il pu savoir que Madmax avait déjà lu, un jour, cette adresse. L'atelier du célèbre faussaire qui réussit à échapper aux mains de la police après avoir remplacé des tableaux originaux de musées par ses copies....l'atelier avait été saisi plusieurs mois après l'affaire et on y avait retrouvé tous les tableaux. Le faussaire quant à lui avait disparu de tous les radars. On avait fermé le dossier, restitué les véritables oeuvres aux collections....et le dossier, faute de savoir par où commencer pour trouver l'incroyable artiste, avait été suspendu. Les détails de l'affaire étaient restés classés, l'adresse n'avait pas été rendue publique...il aurait fallu faire partie de la police et consulter ce dossier pour lire un jour cette adresse.

Vin reste silencieux quelques minutes, mélancolique puis semble revenir à la réalité.

Vin : Olala je vous ennuie avec mes histoires, allons, trinquons ! Ma foi le barbecue sent délicieusement bon, j'ai l'eau à la bouche !

Car tout ça était derrière lui.

MadMax
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Re: La fraîcheur du soir || Vin, posté le Mer 9 Juin 2021 - 21:23.
Il s’est perdu depuis un moment déjà. Depuis ta question pour tout avouer. Parce que c’est là quelque chose qu’il n’a jamais réussi à parfaitement appréhender, expliquer. A ses yeux, ce ne fut qu’un incroyable -coup de chance. Alors il a les yeux rivés sur son verre, les oreilles un peu rougis de tout ce que sa compagne peut bien te dire. Parfois un regard jeté sur son sourire - il la trouve toujours aussi magnifique. Et toi, qui crains de ne jamais trouvé ce que tu cherches. Il ne sait pas vraiment quoi te dire.

Lydia a les plus mots justes.
Lydia a les mots tout court, également.

Qui sait pourtant ?
Ce ne sont peut-être que des idées,
que vous vous faîtes.

Il approuve en silence, simplement en hochant la tête de bas en haut. Une fois et c’est tout. Jamais très expressif, tant dans ses mots que dans ses gestes.

Et puis Divine je pense qu'elle doit plutôt apprécier
le type Kharon tu vois Max ?

Kharon ? Tu crois ?

Il comprend de traviole. Et le voilà qui se met en tête que Divine apprécie Kharon, alors il cligne des yeux en ravalant son sourire en coin qui fleurit sur le bout de ses lèvres. Il aime les potins, parfois même un peu trop, songe-t-il. Depuis gamin, il est ainsi. C’est comme ça qu’il se faisait des amis. Ou du moins, ce qu’il pensait être des amis. Une définition un peu trop floue pour lui, encore maintenant.

J'ai failli me marier vous savez ?
Avec cette parisienne, c'était ma propriétaire,
elle me louait l'atelier dans lequel
je peignais mes tableaux à l'époque.


Je m'en souviens comme si c'était hier,
au 13 rue Pastourelle à Paris.

Et son esprit immédiatement se stoppe. Des tableaux, rue Pastourelle à Paris, en France. Il connaît ça, il reconnaît plutôt. Une mémoire un peu trop importante, lui disait-on toujours. De tout et de rien, des chiffres et des dates. Et l’adresse qui revient devant ses yeux, inscrite sur la page de son dossier, une enquête de l’Europe entière. Des faux actes de vente, une enchère truquée, tableaux de valeur jamais payés, disparus quelques mois dans la nature. Retrouvés rue Pastourelle, à Paris.

Il y avait des célébrités locale, le Portrait de Dora Maar de Picasso ou l’Arbre fouetté par le vent de Van Gogh. Alors pendant un instant seulement, il fronce les sourcils. Le temps que son esprit ne fasse le lien. Et sans rien dire, il avale un blini.

Olala je vous ennuie avec mes histoires, allons, trinquons !
Ma foi le barbecue sent délicieusement bon,
j’ai l’eau à la bouche !

Le soucis, avec lui, c’est que lorsqu’une idée lui traverse l’esprit, il ne parvient plus à s’en -détacher. Alors il redresse la tête, et te sourit. Avec une étrange tendresse mais les yeux à demi-froids et à demi-intrigués.

Oui, je... je vais aller m’en occuper.
Tu viens ?

Il serre la poignet de Lydia un peu comme il ressert ses mots autour de toi. Demande à Stanley d’aider sa mère pour mettre la table et débarrasser les quelques mets déjà présents. Puis il se lève et se dirige vers le petit barbecue portatif, typiquement rond et en métal rouge, les quelques braises qui brûlent et y déposer les plats dessus. Il y a quelques saucisses,  tranches de lard, légumes grillés, brochettes de viande ou végétariennes. Pour tous les goûts.

Tu peignais ? Je savais pas.
Tu peignais quoi ?

Juste une question innocente.
Alors qu’il commence à faire griller.
Vin
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Re: La fraîcheur du soir || Vin, posté le Lun 21 Juin 2021 - 17:14.

Vin continue à penser à ses petites amourettes, celles qui ont marqué sa vie. Il ne sait pas si cela mènera quelque part avec Divine..enfin il fait confiance à Madmax, il sait qu'il ne révèlera pas ses secrets. Le genre de petites confidences au détour d'un dîner pour s'imaginer l'impossible, les probabilités, les scénarios. Il est professeur de théâtre après tout. Peut-être se défoule t-il avec les mots, les représentations ? Oui, il aime bien. Mais il a horreur de jouer un rôle en présence de ses amis. Séparatiste, l'état et l'église se doivent d'être dissociés. Alors ce n'est jamais un rôle que Vin joue hors de la scène. Il a bien trop d'années d'expérience pour oublier que jouer un rôle avec les gens qu'on aime ne mène jamais à rien de bon. Alors peut-être que Lydia a raison, peut-être qu'il ne devrait pas cacher ces petits sentiments à Divine. Peut-être devrait-il entamer le jeu de la séduction. Et puis Madmax n'a pas l'air de penser qu'elle puisse apprécier le genre Kharon. Ca lui suffit.
Et Vin continue à parler, discuter avec Lydia, mondain, ingénu, sans se douter de la bombe qu'il vient de lâcher dans l'esprit de son ami. Il ne remarque même pas le changement dans son comportement. Les petits détails, le sourcil qui frémit, le regard qui se fixe sur lui, qui n'est plus aussi paisible qu'auparavant. Le doute. L'instinct dont a été saisi Madmax.

Vin qui s'était caché plusieurs années, pour échapper à la police, lui qui avait vérifié tous les détails, ne pas laisser de trace, ne pas laisser d'emprunte, cette rue-ci, commissariat, ramener son écharpe sur son visage, faire profil bas, les appels, toujours appeler d'une cabine, les lettres, changer l'adresse, changer d'appartement, se faire oublier, ne pas revenir sur les lieux du crime, vérifier les détails...probablement le plus grand rôle de sa vie. Cela lui semblait avoir été une autre existence. Comme s'il avait été dans une enveloppe charnelle différente...comme un rêve. Alors ce soir, pendant ce diner et dans la fraicheur du soir, Vin s'était enfin lâché.
Qui pourrait le trouver ? Il y avait prescription. Dans son esprit tout du moins. Pouvait-il enfin être lui même, avec ses amis ? S'il ne pouvait se confier avec ses amis, à qui le pourrait-il ?

Madmax: Oui, je... je vais aller m’en occuper.Tu viens ?

Vin se lève à la déclaration de son hôte. Les deux hommes se dirigent vers le barbecue tandis que Lydia et Stanley s'occupent de la table. Cela semble à Vin étrangement viriliste....un sentiment étrange le prend...mais il n'est pas sûr que ce soit à cause du barbecue. La viande grille devant lui sous les mains de Madmax qui execute les mouvements lentement, avec une sûreté mécanique.

Madmax: Tu peignais ? Je savais pas. Tu peignais quoi ?

Vin regarde la saucisse déformée dans sa vision par l'air chaud, il ramène une mèche de cheveux blonde derrière son oreille.

Vin : un peu de tout, j'ai une formation de beaux-arts à la base. Mais cela ne me convenait plus...c'était devenu trop...mécanique ? Produire, tout le temps, en permanence....bref je me suis vite réorienté.

Il sourit, évitant le regard du brun.

Vin : j'aime beaucoup les impressionistes...et le fauvisme. Très intéressant à étudier, à imiter.

Vin change de sujet, semblant éluder la question.

Vin : Alors, qu'est ce que tu nous as cuisiné de bon mon cher Max ? Ca sent délicieusement bon !


Il pose sa main sur l'épaule de son ami.

Vin : Je suis sûr que tu étais cuisinier dans une ancienne vie, ne me dis pas le contraire ~
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Re: La fraîcheur du soir || Vin, posté le Sam 26 Juin 2021 - 11:17.
Un peu de tout, dis-tu ?

Ah l’ambiance a changé, soudainement. N’est-ce pas ? Sa faute, peut-être. Probablement. Il ne voulait pas ça, il ne le voulait vraiment pas. C’est juste que sa curiosité et son envie de savoir sont parfois trop -fortes. Pour lui, pour son bien-être psychologique, pour les autres, pour ses relations. Et là, est-ce qu’il pourrait mettre à mal celle-ci ? Juste parce qu’il sait ? Se doute ? Y songe avec bien trop de force ?

Une main sur son épaule.
La tienne.
Il ne sait pas quoi penser.

Alors, qu'est ce que tu nous as cuisiné de bon
mon cher Max ?
Ça sent délicieusement bon !

Oh, euh plusieurs trucs...
De la viande, du lard, des saucisses,
des brochettes de légumes.
Pour tous les goûts.

Il hausse les épaules, tout simplement. Les yeux rivés sur le grill et la main dans la chaleur du charbon qui s’en échappe. Ça sent le grillé, ça sent les cendres, ça sent la fumée. Il n’aime pas vraiment ces odeurs, a juste envie de s’en éloigner. Le plus possible, le plus vite possible. Et sa main se secoue alors qu’il retourne les quelques morceaux déjà occupés à cuire. Il inspire, expire. Un peu ailleurs, un peu trop là à la fois.

Je suis sûr que tu étais cuisinier
dans une ancienne vie,
ne me dis pas le contraire.

Non. Non j’étais flic.
A Amsterdam.

Une autre vie. Lointaine maintenant.
Maintenant que Stanley va sur ses neuf ans.

Je bossais dans les faux papiers, les faux billets.
Les faux en écriture. Les faux documents.

Je me souviens que j’avais eu, une fois...
de faux actes de vente aux enchères.
Pour de faux tableaux vendus.

Des copies... On a retrouvé les originaux
à Paris. Rue Pastourelle.
.

Il ne dit rien de plus. Juste hausse les épaules et reste les yeux rivés sur son barbecue. A se bouffer l’intérieur des joues, des lèvres et de la bouche. Le stress qui le bouffe. Il n’a pas réussi, à bâillonner sa curiosité. Et vers où ça va vous mener désormais ? Il n’en sait rien. Tout ce qu’il sait, c’est ce qu’il rajoute.

Mais bref, c’était il y a longtemps.
Plus de dix ans, je crois.


Et il y a prescription au bout de six ans.
Justice française.

Donc même si on le retrouvait demain - même si c’était toi - qu’est-ce que ça changerait ? Pas grand-chose, de toute évidence. Alors sans rien rajouter, il se contente de retourner ses saucisses sur le grill.
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Re: La fraîcheur du soir || Vin, posté le Dim 25 Juil 2021 - 19:14.
ça sent le grillé.

Effectivement.

Est-ce l'odeur des saucisses sur le barbecue qui se tordent sous la chaleur des flammes, ou lui même, se tordant de l'intérieur sous les paroles de Max. Même avant qu'il ne prononce les mots qui scelleront l'affaire, Vin sent le changement d'attitude. Toujours faire confiance à son instinct. Sa mère lui avait appris. L'instinct sait, sent. Des petites inflexions dans la voix de Madmax, l'air qui semble avoir changé.

Madmax : Je bossais dans les faux papiers, les faux billets. Les faux en écriture. Les faux documents.

Vin se souvient à cet instant précis de la première fois qu'il avait entendu parler de Madmax. Un ancien élève de la Wammy's House qui revenait enseigner. Flic, travaillant dans les faux papiers. Vin se souvient de cette pensée l'ayant traversé 8 ans auparavant, pensée qu'il avait oubliée depuis longtemps. Oui, il s'était fait la reflexion qu'il ne devrait pas parler à ce nouveau collègue de son passé sous aucun cas. Il se souvient même avoir essayé de l'éviter au début. Puis petit à petit les collègues deviennent la famille, les sourires donnent confiance, l'amitié apparait, toutes les premières impressions disparaissent, oubliées. Cela lui revient en mémoire à cet instant précis.

Madmax :Je me souviens que j’avais eu, une fois...de faux actes de vente aux enchères. Pour de faux tableaux vendus.

Madmax ne lui en avait jamais parlé. Toujours discret, humble, il ne s'étendait pas vraiment sur sa vie. Comme s'il pensait que ce n'était pas forcément intéressant à raconter. Vin sent la sueur couler dans son dos, il se sent comme une souris prise au piège, s'apercevant soudain que les murs se sont refermés sur elle. Elle revient sur ses pas et se rend compte que sa vie d'avant a disparu. Rien ne sera plus jamais pareil.

Madmax : Des copies... On a retrouvé les originaux à Paris. Rue Pastourelle.

La dernière phrase l'achève. Le sang afflue vers ses mains, ses pieds. Reflexe de survie, comme si son corps se préparait à courir, grimper, frapper. Vin déglutit, aussi discrètement que possible, comme si avaler sa salive était la preuve suprême de sa culpabilité. Il veut disparaître.

Vin ne dit rien. L'ambiance qui semblait si légère est devenue lourde et semble lui écraser les épaules. Son cerveau tourne à 100 à l'heure et pourtant ses pensées sont troubles. Madmax vient briser le silence.

Madmax : Mais bref, c’était il y a longtemps. Plus de dix ans, je crois. Et il y a prescription au bout de six ans. Justice française

Vin étouffe un soupir de soulagement. Il regarde son ami...lui dit-il ça pour le rassurer? Lui ment-il ? Zut, comment cela se fait-il qu'il n'ait jamais vérifié ? Et quand bien même il y aurait prescription, y a t-il prescription dans son amitié avec Madmax ? Vin le sait désormais, il ne peut pas avouer, il ne peut pas lui dire la vérité. Toutes ces années de théâtre, il doit désormais jouer un des rôles les plus importants de sa vie, car à l'instant T, Vin n'a qu'une crainte : que Madmax le dénonce. Dans l'angoisse et le stress il n'arrive pas à voir clair dans la situation. Alors il esquisse un grand sourire et s'approche du visage du brun.

Vin : Oui c'est vrai.......je suis un voleur.
Je suis venu te voler....
ton coeur.


Il met un mini tape dans le dos de Madmax et éclate de rire, un rire franc, honnête, détendu.

Vin : Et un poivron !

A ces mots il attrape une des piques en bois et se serre dans le barbecue, soufflant sur le poivron piqué pour le refroidir.

Vin : Mon Dieu quelle histoire, j'ai presque cru que tu étais en train de m'inculper. Mais du coup je suis en train d'y réfléchir...je ne sais pas si j'ai vu quelqu'un de louche dans l'immeuble ? C'est quand même une sacrée histoire......oh mais attends....je me suis trompé, ce n'était pas au 13 que j'habitais, quel idiot, c'était au 3 bien sûr. Tu vois, c'est pour ça que je dois rapidement fonder une famille, ma mémoire ne parvient plus à rien.

Vin : le poivron m'a l'air assez cuit. Est ce que tu as besoin d'aide pour finaliser le diner ?


Il n'attend pas la réponse et commence à couper le pain en tranches.

Vin : tu sais à propos de cette histoire de faux papiers, je crois que tu as du travail pour cet été, j'ai entendu une rumeur comme quoi des orphelins comptaient utiliser tes techniques pour partir en voyage sans nous prévenir...quel stress. Tu es un peu trop pédagogue !

Le meilleur acteur est celui qui croit qu'il est le personnage qui joue.
MadMax
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Re: La fraîcheur du soir || Vin, posté le Sam 31 Juil 2021 - 23:07.
Et il voudrait se bouffer. L’ongle du pouce, le doigt tout entier, de ne pas avoir réussi à la fermer, de ne pas avoir réussi à bâillonner sa curiosité maladive, à toujours vouloir tout savoir, tout comprendre, tout connaître. Le cerveau en ébullition derrière ses yeux plissés sur la fumée du barbecue, alors que tes mots coulent lentement le long de son dos, en même temps que ta tape amicale - et il se crispe un instant seulement. En même temps que ton mensonge, qui siffle un moment dans ses oreilles et le fait douter salement de ses déductions passées - tu as toujours été sacrément con naïf, Maximilian.

Ah non, il ne t’aurait pas dénoncer. Parce que tout ce qu’il veut, lui, c’est de voir satisfaite sa curiosité.

C'est quand même une sacrée histoire...
oh mais attends...
je me suis trompé.

Le hasard fait bien des choses, mais il préfère ravaler ses paroles. Le 13 qui se transforme en 3 alors que bizarrement il ne t’a jamais précisé que les tableaux volés avaient bien été retrouver au 13, juste rue Pastourelle a-t-il dit. Une intuition rarement faillible, juste une confiance en soi érodée par le temps, et alors que son intuition lui hurle que ce ne sont là que mensonges, lui préfère simplement
laisser
couler.

Hm oui.
Une sacrée histoire.

Qu’il se contente d’ajouter alors que comme tu le fais remarquer, la cuisson est en passe de se terminer. Il les avait oublié depuis un moment maintenant, un côté des saucisses est trop grillé et l’autre pas assez, les brochettes qu’elles soient de viande ou de légumes se désagrègent. Et il plisse les yeux et les lèvres, en constatent amèrement qu’il a -perdu.

J'ai entendu une rumeur
comme quoi des orphelins comptaient utiliser tes techniques
pour partir en voyage sans nous prévenir...
Quel stress. Tu es un peu trop pédagogue !

Hm, sans le matériel adapté,
ils n’iront pas bien loin.
Les photocopieuses de l’école ne suffiront jamais.

Et il souffle, amusé, par le nez.

Le barbecue est cuit, alors il l’abandonne ici. Le temps d’aller ouvrir une dernière fois la porte fenêtre de la cuisine, pour laisser sortir un lapin surexcité de l’animation qu’il y a, là dehors.
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Re: La fraîcheur du soir || Vin, posté le .


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