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See heaven's got a plan for you - ft. Nox
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See heaven's got a plan for you - ft. Nox, posté le Ven 4 Juin 2021 - 9:27.
See heaven's got a plan for you
Kismet & Nox
Léger bruit de fond. Les voix des autres élèves et du professeur au loin. Kismet regardait par la fenêtre. Assis au fond de la classe près de celle-ci, le jeune homme laissait son esprit divaguer par monts et par vaux. Il faisait souvent ça, mais gardait toujours une oreille attentive sur les cours, bien qu’il n’en ait pas l’air. Enfin presque toujours. Pas cette fois, plus dans ce cours.
Pourtant, les cours de chimie auraient pu être ses cours préférés. Notamment parce que la chimie comprend la spectroscopie dans sa panoplie de disciplines. LE sujet de prédilection de Kismet. Oui, ce cours aurait pu être l’un de ses préférés, si lea professeur en charge était quelqu’un d’autre que Nox, lea professeur principal des Riddles et donc du jeune homme depuis bien 6 ans maintenant.
Nox était quelqu’un d’exigeant, trop pour Kismet. Il aimait dévoiler le potentiel de ses élèves et les pousser aussi loin que possible. Ou au burn-out dans le cas du blondinet. Déjà très suivi pour les traumatismes de son enfance et les difficultés qui en ont résulté et qui le poursuivaient toujours malgré les années, Kismet supportait mal qu’on soit sur son dos en permanence en dehors de ses personnes. C’est pourquoi, lorsque Nox s’était mis en tête de le sortir de sa zone de confort, ça s’était forcément mal terminé.
Au début, Kismet s’en fichait un peu, il réussissait à suivre la cadence et ne s’en rendait même pas compte. Puis au fur et à mesure, il avait la sensation d’être de plus en plus débordé. À dire vrai, Nox n’avait pas grand-chose à voir là-dedans si ce n’est qu’il avait été le déclencheur de cette frénésie. Le jeune homme, qui était travailleur de base, ne s’arrêtait plus. Toujours plus de recherches, toujours plus de lectures, toujours plus pour répondre aux attentes de Nox, sacrifiant davantage son sommeil déjà bien chaotique et sautant davantage de repas. Sauf que Kismet n’était pas quelqu’un de solide, vraiment pas. Il avait fini par craquer, autant physiquement que mentalement.
On avait principalement mis ça sur le compte de son instabilité. Ce qui n’était pas totalement faux, mais pas totalement vrai non plus. Depuis, le blondinet s’était renfermé sur lui-même dans les cours de Nox. Il n’écoutait plus et rattrapait souvent les cours par lui-même ou grâce à des camarades de classe. De plus, il était constamment stressé quand il posait un pied dans cette salle, faisant claquer son élastique noir sur son poignet ou noircissant une feuille blanche de manière compulsive et anarchique, le tout sans détacher son regard de l’extérieur comme s’il s’agissait de sa porte de sortie.
Aujourd’hui ne faisait pas exception et il n’attendait qu’une chose, que le cours se termine enfin pour qu’il puisse s’échapper
. Pourtant, les cours de chimie auraient pu être ses cours préférés. Notamment parce que la chimie comprend la spectroscopie dans sa panoplie de disciplines. LE sujet de prédilection de Kismet. Oui, ce cours aurait pu être l’un de ses préférés, si lea professeur en charge était quelqu’un d’autre que Nox, lea professeur principal des Riddles et donc du jeune homme depuis bien 6 ans maintenant.
Nox était quelqu’un d’exigeant, trop pour Kismet. Il aimait dévoiler le potentiel de ses élèves et les pousser aussi loin que possible. Ou au burn-out dans le cas du blondinet. Déjà très suivi pour les traumatismes de son enfance et les difficultés qui en ont résulté et qui le poursuivaient toujours malgré les années, Kismet supportait mal qu’on soit sur son dos en permanence en dehors de ses personnes. C’est pourquoi, lorsque Nox s’était mis en tête de le sortir de sa zone de confort, ça s’était forcément mal terminé.
Au début, Kismet s’en fichait un peu, il réussissait à suivre la cadence et ne s’en rendait même pas compte. Puis au fur et à mesure, il avait la sensation d’être de plus en plus débordé. À dire vrai, Nox n’avait pas grand-chose à voir là-dedans si ce n’est qu’il avait été le déclencheur de cette frénésie. Le jeune homme, qui était travailleur de base, ne s’arrêtait plus. Toujours plus de recherches, toujours plus de lectures, toujours plus pour répondre aux attentes de Nox, sacrifiant davantage son sommeil déjà bien chaotique et sautant davantage de repas. Sauf que Kismet n’était pas quelqu’un de solide, vraiment pas. Il avait fini par craquer, autant physiquement que mentalement.
On avait principalement mis ça sur le compte de son instabilité. Ce qui n’était pas totalement faux, mais pas totalement vrai non plus. Depuis, le blondinet s’était renfermé sur lui-même dans les cours de Nox. Il n’écoutait plus et rattrapait souvent les cours par lui-même ou grâce à des camarades de classe. De plus, il était constamment stressé quand il posait un pied dans cette salle, faisant claquer son élastique noir sur son poignet ou noircissant une feuille blanche de manière compulsive et anarchique, le tout sans détacher son regard de l’extérieur comme s’il s’agissait de sa porte de sortie.
Aujourd’hui ne faisait pas exception et il n’attendait qu’une chose, que le cours se termine enfin pour qu’il puisse s’échapper
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Re: See heaven's got a plan for you - ft. Nox, posté le Jeu 10 Juin 2021 - 3:22.
( see heaven's got a plan for you ) Aucun d’entre eux ne succédera à L, ça Nox en est sûr. Triste de devoir faire classe là où iel a l’impression de perdre son temps. Peut-être l’un d’entre eux sort du lot, Kismet et ses cheveux boisés, un regard braqué sur l’extérieur et une terrible envie d’être autre part. Nox devrait être une de ces personnes qui comprennent, en tant que professeur iel devrait comprendre que parfois les cours peuvent être fatiguant, que parfois tout ce que les élèves ont envie de faire c’est d’arrêter et de tout laisser tomber. Mais Nox n’a pas été élevé comme ça, ici dans ce foutu institut pour enfants intelligents, Nox a été mis en première ligne, poussé vers la réussite et le talent, c’est la seule chose qu’iel connaît. La fatigue se lit sur les traits et l’idée de l’ennuie paraît absolument honteuse pour iel. Regarde les visages des uns et des autres, recherche une victime sur laquelle passer ses nerfs. Bien qu’il soit question de plus que ça, une immense sensation d’impuissance, comme si tout ce qu’iel faisait n’avait qu’un intérêt sur le court terme. Iel aimerait tellement aider ces gamins à devenir quelqu’un de bien plus que des possibles échecs. «Kismet. Quel est le nom de la molécule C2H8 que l’on étudie depuis le début de l’heure?» (molécule de Deuteriomethane) Silence, certains donneraient le bénéfice du doute, à dire que peut-être le garçon n’a pas entendu le professeur. Mais la salle entière est silencieuse parce qu’elle sait que Nox ne fonctionne pas de cette façon du tout. «Pouvez vous me dire alors la formule de la protéine synthétase?» (la formule la plus longue du monde askip) Le silence encore, pas de bénéfice du doute alors? Nox claque ses lèvres entres elles, un pas vers le bureau du garçon, une main qu’iel porte à son cache-oeil, gratte nerveusement l’élastique qui tire sur la peau. «Très bien alors, puisqu’il faut descendre à un niveau aussi bas que ça, comment produit-on de l’hydrogène?» Question qui se veut simple pour quelqu’un qui apprécie, petit génie bénie par le don de la science, Nox était terrible à cet âge là, quelle honte d’être devenu simple professeur. Un diplôme prêt à être déchiré, iel aimerait tellement être plus que ça. |  ( Pando ) |
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Re: See heaven's got a plan for you - ft. Nox, posté le Sam 12 Juin 2021 - 11:29.
See heaven's got a plan for you
Kismet & Nox
Le temps semblait s’étirer encore et encore, les secondes semblaient être des minutes et les minutes des heures. Le regard rivé vers la fenêtre alors que son crayon noircissait cette pauvre feuille blanche qui n’avait rien demandé, Kismet essayait de penser à tout sauf au cours, à tout sauf à Nox. De sa place, il pouvait voir au loin les jardins où il aimait tant passer du temps à étudier la photosynthèse, ou il aimait simplement jardiner parfois, flâner au milieu des fleurs et autres plantes. Cette simple vue l’apaisait, et tant qu’il pouvait se concentrer là-dessus, le cours semblait un peu plus supportable.
Le petit havre de paix et de calme dans lequel le jeune homme avait réussi à se plonger fut bientôt éclaté par la voix de Nox qui interpella Kismet. Bien que loin dans ses pensées, le Riddle ne sursauta pas à l’entente de son prénom, seul le mouvement frénétique de son crayon s’arrêta net. Il tourna alors la tête vers lea professeur principal, n’entendant que la fin de sa question. Cependant, qu’il ait entendu la question ou non, qu’il ait écouté ou non, cela ne changeait rien à ce qui allait se passer, Kismet le savait au plus profond de lui-même. Son corps se raidit peu à peu jusqu’à être complètement crispé au fur et à mesure que Nox se rapprochait de sa table. Il tenait à présent si fort le crayon entre ses doigts, que l’objet menaçait de se briser à chaque instant. Comme un animal pris dans les phares, le jeune homme était figé, incapable d’esquisser le moindre mouvement, de prononcer le moindre son.
Aussi, l’angoisse commença à prendre le dessus lorsque les questions s’enchaînèrent à travers le silence de plomb qui régnait dans la salle de classe. L'œil au regard perçant et pesant de Nox sur sa frêle personne, les siens ne reflétaient que le vide alors que les souvenirs de l’année où lea professeur l’avait poussé à bout revenaient. On avait encore mis son état sur le compte de sa propre instabilité émotionnelle sans remettre en question le rôle de Nox dans tout ça. C’était injuste. Terriblement injuste. Encore aujourd’hui, le comportement du professeur principal des Riddles était injuste. S’acharnant sur ses élèves quand il en avait envie, déversant sa frustration sur eux.
Lorsque la dernière question lui fut posée. Kismet se renfrogna sur sa chaise et détourna le regard vers la fenêtre, toujours aussi crispé.
“Je ne sais pas.”
Mensonge. Il savait. Du moins au moins pour la dernière question, mais il n’avait pas l’intention de répondre. Parce qu’à cet instant, le fait qu’il donnât une réponse ou pas n’allait rien changer. Nox allait le pourrir de toute façon, alors autant abréger la chose en le laissant directement l’humilier devant les autres plutôt que d’enfoncer le clou davantage. Le jeune homme était tellement crispé que tout son corps lui faisait mal, il luttait. Il luttait pour passer ce mauvais moment et pour réfréner une crise qui pouvait arriver à n’importe quel moment au vu de la situation.
Le petit havre de paix et de calme dans lequel le jeune homme avait réussi à se plonger fut bientôt éclaté par la voix de Nox qui interpella Kismet. Bien que loin dans ses pensées, le Riddle ne sursauta pas à l’entente de son prénom, seul le mouvement frénétique de son crayon s’arrêta net. Il tourna alors la tête vers lea professeur principal, n’entendant que la fin de sa question. Cependant, qu’il ait entendu la question ou non, qu’il ait écouté ou non, cela ne changeait rien à ce qui allait se passer, Kismet le savait au plus profond de lui-même. Son corps se raidit peu à peu jusqu’à être complètement crispé au fur et à mesure que Nox se rapprochait de sa table. Il tenait à présent si fort le crayon entre ses doigts, que l’objet menaçait de se briser à chaque instant. Comme un animal pris dans les phares, le jeune homme était figé, incapable d’esquisser le moindre mouvement, de prononcer le moindre son.
Aussi, l’angoisse commença à prendre le dessus lorsque les questions s’enchaînèrent à travers le silence de plomb qui régnait dans la salle de classe. L'œil au regard perçant et pesant de Nox sur sa frêle personne, les siens ne reflétaient que le vide alors que les souvenirs de l’année où lea professeur l’avait poussé à bout revenaient. On avait encore mis son état sur le compte de sa propre instabilité émotionnelle sans remettre en question le rôle de Nox dans tout ça. C’était injuste. Terriblement injuste. Encore aujourd’hui, le comportement du professeur principal des Riddles était injuste. S’acharnant sur ses élèves quand il en avait envie, déversant sa frustration sur eux.
Lorsque la dernière question lui fut posée. Kismet se renfrogna sur sa chaise et détourna le regard vers la fenêtre, toujours aussi crispé.
“Je ne sais pas.”
Mensonge. Il savait. Du moins au moins pour la dernière question, mais il n’avait pas l’intention de répondre. Parce qu’à cet instant, le fait qu’il donnât une réponse ou pas n’allait rien changer. Nox allait le pourrir de toute façon, alors autant abréger la chose en le laissant directement l’humilier devant les autres plutôt que d’enfoncer le clou davantage. Le jeune homme était tellement crispé que tout son corps lui faisait mal, il luttait. Il luttait pour passer ce mauvais moment et pour réfréner une crise qui pouvait arriver à n’importe quel moment au vu de la situation.
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Re: See heaven's got a plan for you - ft. Nox, posté le Mar 29 Juin 2021 - 16:38.
( see heaven's got a plan for you ) Presque jubilatoire tandis que les mots quittent ses lèvres, un léger rire s’échappe des lèvres de Nox. Comme un prédateur qui entoure sa proie. Mais seuls les humains font ça n’est-ce pas? Jouer avec leurs proies de cette façon, pas d’autres mots pour ce qu’iel fait au pauvre gamin qui n’a rien demandé à part s’écrouler quelque part dans un coin de la classe en attendant la fin de l’heure. Mais rien n’est si simple avec Nox pas vrai? A chercher la petite bête là où elle n’a jamais aimé. Nox n’est pas un abruti, iel sait pertinemment que le gamin a les capacités pour répondre à sa question. Peut-être pas futur successeur de L mais une personne tout aussi intéressante qu’iel aurait pu être, gamin. «Je n’arrive même pas à être surpris de cette réponse Kismet.» Un sourire malsain sur ses lèvres, Nox se débarrasse de la craie sur son joli tissu noir avec un simple sourire. Dans cette salle comme dans celle d’avant ils savent que lorsque Nox sourit il est très peu recommandé de faire quelque chose pour le faire vriller. «C’est à se demander si vous avez réellement votre place ici.» La figure qui se retourne pour reprendre son cours un simple instant. Pourquoi est-ce qu’iel prend un malin plaisir à terroriser des enfants qui n’ont rien demandé? Pourquoi est-ce qu’iel se sent si inférieur? Peut-être que l’idée qu’eux tous deviennent quelque chose que lui n’a pas pu être lui fait le plus grand mal. Mais la question n’est pas spécialement là, un professeur qui se veut accueillant, aurait-iel pu l’être un jour? Reconcentre son attention sur le tableau, la voix rêche et avec un mince espoir qu’il se remette à écouter. Mince espoir ridicule tandis que Nox se tourne de nouveau. Longue respiration, un soupir comme un parent blasé pourrait l’être. «Kismet dites moi, je suis curieux-» Pose la craie sur le tableau, du coin de l’oeil iel peut voir les uns et les autres échangés des regards, quelque part heureux que ce ne soit pas sur eux qu’est tombée la foudre du professeur aujourd’hui. Tous des lâches, prêt à se taire puisqu’iel a trouvé sa nouvelle proie de la journée. «-vous le faites exprès, n’est-ce pas?» Hausse un sourcil, offre cette fausse vision de curiosité, offre cette fausse peur qu’il ai vraiment tort. Iel n’y prête pas vraiment d’attention, un/e connard qui n’a pour valeur que sa petite personne. Joue avec les gamins qui n’ont qu’une quinzaine d’année, obligés d’écouter les douces paroles pleines de venin. Iel pose la craie et s’adosse à son bureau, les yeux plantés sur le visage du gamin. «Si vous êtes ici c’est parce que vous avez les qualités pour non? Alors pourquoi vous ne les utilisez pas?» Hausse un sourcil, croise les bras sur sa poitrine. | ( Pando ) |
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Re: See heaven's got a plan for you - ft. Nox, posté le Sam 3 Juil 2021 - 18:16.
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Kismet & Nox
Le rire de Nox glaça un peu plus le sang de Kismet. Le petit blond devait être à présent plus pâle qu’un linge de pur coton. Les couleurs avaient déserté son visage et ses jointures étaient tellement crispées autour de ce frêle crayon de papier qu’elles en avaient blanchi. Sa pseudo-ignorance n’avait pas eu l’effet escompté. Kay le savait, Kay le sentait, Kay se souvenait. Son professeur allait le pousser jusqu’à la crise comme il avait déjà pu le faire et encore une fois, c’est le gamin qui en ferait les frais. Trop instable, qu’ils diraient. D’autres séances, qu’ils prescriraient. D’autres médicaments, qu’ils lui donneraient. Et Nox dans tout ça ? Heureusement qu’il était là pour contenir et gérer la crise de l’adolescent, vraiment.
Un haut-le-cœur prit Kismet alors que ce fait-là s’imposa à lui. Il n’écoutait plus qu’à demi le professeur qui continuait sa mascarade malsaine. Des larmes de rage commencèrent à poindre au coin de ses yeux sans pour autant parvenir à couler à cause de la tension si forte qui habitait son corps. Sa main se resserra encore autour du crayon lorsque Nox remit sa place à la Wammy’s House en question. Le lycéen sentit au creux de sa paume le bruit du bois qui craquète légèrement, prêt à se briser, mais pas tout à fait. C’est à se demander si vous avez réellement votre place ici. Il n’avait pas choisi d’être ici. Il ne l’avait jamais demandé. Il n’avait jamais rien demandé.
Des flashs fugaces de ses premières années s’imposèrent dans son esprit. Le noir. Le froid. Non...Il n’avait jamais rien demandé. Il avait très tôt arrêté de demander quoi que ce soit. On ne lui donnait rien, on lui enlevait tout. Encore là, face à Nox, on ne lui donnait pas les clefs en main pour être cet élève brillant et intéressé, on lui enlevait juste toute envie de s’impliquer dans une matière qu’il commençait à abhorrer alors qu’il l’adorait à la base.
La poitrine de Kismet se souleva encore, en quête d’un peu d’air cette fois. Son regard oscillait entre l’extérieur et son professeur qui se retourna une nouvelle fois sur lui, prêt à le pousser à bout. Les sons autour du jeune homme commencèrent à se brouiller, du moins le croyait-il puisque plus personne ne bronchait depuis que Nox avait commencé à le malmener. Il n’entendait plus que sa voix, cette voix qui l’emmenait au bord du gouffre, en haut des escaliers qui menaient à la cave, cette cave qu’il n’avait que trop bien connue.
Tandis que Nox continuait ses questions qui n’attendaient aucune réponse, ou en tout cas aucune réponse qui pourrait le satisfaire, la tête de Kismet se remplissait de réparties insolentes. Le faisait-il exprès ? Bien sûr, avait-il envie de lui répondre. Pourquoi n’utilisait-il pas ses capacités ? Pas envie, crevait-il d’envie de lâcher. Ou alors, les yeux rivés sur Nox, à qui la faute ? Sauf que le petit blond n’avait rien d’insolent et que malgré son puissant sentiment d’injustice, il savait que cela ne le mènerait à rien de plus que la situation actuelle. Il baissa alors la tête, en bon élève qui se fait houspiller, retenant toujours les larmes de rage qui menaçaient de s’échapper.
“Pour me protéger…”
Ça n'avait été qu’un murmure. Il n’était même pas sûr que ses camarades ou même Nox ne l’eurent entendu. À dire vrai, peu importait que ses mots aient trouvé auditeur ou non. Le crayon de mine se brisa dans sa main dès la fin de sa phrase comme pour illustrer son échec, un échec poignant.
Un haut-le-cœur prit Kismet alors que ce fait-là s’imposa à lui. Il n’écoutait plus qu’à demi le professeur qui continuait sa mascarade malsaine. Des larmes de rage commencèrent à poindre au coin de ses yeux sans pour autant parvenir à couler à cause de la tension si forte qui habitait son corps. Sa main se resserra encore autour du crayon lorsque Nox remit sa place à la Wammy’s House en question. Le lycéen sentit au creux de sa paume le bruit du bois qui craquète légèrement, prêt à se briser, mais pas tout à fait. C’est à se demander si vous avez réellement votre place ici. Il n’avait pas choisi d’être ici. Il ne l’avait jamais demandé. Il n’avait jamais rien demandé.
Des flashs fugaces de ses premières années s’imposèrent dans son esprit. Le noir. Le froid. Non...Il n’avait jamais rien demandé. Il avait très tôt arrêté de demander quoi que ce soit. On ne lui donnait rien, on lui enlevait tout. Encore là, face à Nox, on ne lui donnait pas les clefs en main pour être cet élève brillant et intéressé, on lui enlevait juste toute envie de s’impliquer dans une matière qu’il commençait à abhorrer alors qu’il l’adorait à la base.
La poitrine de Kismet se souleva encore, en quête d’un peu d’air cette fois. Son regard oscillait entre l’extérieur et son professeur qui se retourna une nouvelle fois sur lui, prêt à le pousser à bout. Les sons autour du jeune homme commencèrent à se brouiller, du moins le croyait-il puisque plus personne ne bronchait depuis que Nox avait commencé à le malmener. Il n’entendait plus que sa voix, cette voix qui l’emmenait au bord du gouffre, en haut des escaliers qui menaient à la cave, cette cave qu’il n’avait que trop bien connue.
Tandis que Nox continuait ses questions qui n’attendaient aucune réponse, ou en tout cas aucune réponse qui pourrait le satisfaire, la tête de Kismet se remplissait de réparties insolentes. Le faisait-il exprès ? Bien sûr, avait-il envie de lui répondre. Pourquoi n’utilisait-il pas ses capacités ? Pas envie, crevait-il d’envie de lâcher. Ou alors, les yeux rivés sur Nox, à qui la faute ? Sauf que le petit blond n’avait rien d’insolent et que malgré son puissant sentiment d’injustice, il savait que cela ne le mènerait à rien de plus que la situation actuelle. Il baissa alors la tête, en bon élève qui se fait houspiller, retenant toujours les larmes de rage qui menaçaient de s’échapper.
“Pour me protéger…”
Ça n'avait été qu’un murmure. Il n’était même pas sûr que ses camarades ou même Nox ne l’eurent entendu. À dire vrai, peu importait que ses mots aient trouvé auditeur ou non. Le crayon de mine se brisa dans sa main dès la fin de sa phrase comme pour illustrer son échec, un échec poignant.
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Re: See heaven's got a plan for you - ft. Nox, posté le Lun 19 Juil 2021 - 19:30.
( see heaven's got a plan for you ) «Vous protégez de quoi, Kismet, sincèrement. La seule protection dont ce monde a besoin c’est de personne stupide. C’est à vous de décidez de quel côté vous voulez vous tenir.» Iel n’aurait peut-être pas réagit comme ça avant, avec les mots de Chick dans sa tête. Nox n’est pas devenu une meilleure personne en l’espace de quelques jours, ne lea sera certainement jamais mais les mots résonnent. Elui et le loup. Lève un regard vers l’horloge sur le mur, iel sait pertinemment comment cela va se terminer. «Classe, vous pouvez partir. Kismet vous restez avec moi. Les autres vous finirez la page 53 et me commenterez pourquoi vous avez eu du mal à faire les exercices si tel est le cas.» Les enfants sont silencieux tandis qu’ils prennent leurs sacs et se précipitent aussi vite qu’ils le peuvent à l’extérieur. Pour sûr, aucun de ceux qui sont là survivront plus de 24h dans le battle royal. Nox se passe une main sur le visage, regarde l’autre garçon qui est resté là où iel lui a demandé. Se racle la gorge. «Dites moi Kismet... Est-ce que vous vous sentez persécutez par moi?» Une question où la réponse est certainement encore plus floue que tout ce qui se passe aux alentours. Le garçon qui doit avoir l’impression de marcher sur des oeufs en présence de l’autre. Il aurait certainement raison, les sentiments qui tournent dans la tête de Nox sont aussi compliqués que sa thèse mathématique. «Répondez franchement, allez y enfin.» Hausse un sourcil, parce que quelque part Nox se pose une quantité de questions par rapport à la qualité des enfants qu’iel a autour d’elui. | ( Pando ) |
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Re: See heaven's got a plan for you - ft. Nox, posté le Dim 25 Juil 2021 - 15:26.
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Nox & Kismet
Au son du bois qui se rompit, le jeune homme se tendit à bloc, sur le point d’imploser. Lentement, il ouvrit la main pour voir l’objet en morceaux dans sa paume. Il grimaça et lâcha les débris du crayon qui tombèrent sur sa table. Kismet ouvrit et referma les doigts alors que son regard était rivé sur l’endroit qui le faisait souffrir. Une écharde. Il la fixa à peine avant de reposer ses iris ambrés sur son professeur qui avait finalement entendu la supplique presque silencieuse de son élève. Murmure saisi au vol qu’il s’empressa encore une fois de mettre en pièces, allant jusqu’à suggérer la stupidité du Riddle.
Souffle erratique, point de non-retour sur le point d’être franchi, Kay fixait Nox avec ardeur sans prononcer un mot de plus. Il menait en son for intérieur une lutte contre lui-même pour ne pas envoyer valser la moitié de la classe. Ne pas craquer. Ne pas craquer. Ne pas lui donner ce plaisir. Ne pas lui donner raison. Pas encore.
Sous l’annonce de la fin du cours, Kismet pensait enfin s’échapper de ce calvaire. Quitter cette salle et ne plus y remettre les pieds avant le prochain cours. Aller se faire retirer cette écharde de malheur et souffler, respirer, se calmer. Oublier les remarques tranchantes de son professeur principal ou du moins, tenter de les occulter. Comme il se trompait. Nox semblait ne pas en avoir fini avec lui.
Le temps que les autres élèves aient quitté la pièce, le petit blond tenta de reprendre contenance en focalisant son regard et son esprit sur le paysage qui se dessinait derrière la fenêtre. C’était toujours la même vue, il la connaissait dans ses moindres détails et pourtant elle paraissait différente à chaque fois, selon son humeur, ses pensées, ses envies. Dans son imaginaire qui n’appartenait qu’à lui, l’adolescent faisait de ce banal horizon un bal de couleurs et de douceur. Un refuge où la douleur et la peur, la méchanceté et l’humiliation n’avaient pas leur place.
La réalité. Nox l’y ramena d’un raclement guttural suivi d’une question. Une question qui prit le jeune homme au dépourvu. Était-il sérieux ? Attendait-il réellement une réponse ? Ou se moquait-il ouvertement de lui une fois de plus ? Sur la défensive, Kismet resta silencieux un instant avant de se lever pour faire face à son professeur. Il récupéra une petite boîte dans son sac et avança vers Nox avant de balancer l’objet sur son bureau.
“Vous voyez ça ? Vous savez ce que c’est ?”
Pause. Mâchoire contractée à l'excès, voix tremblante, Kismet sombrait peu à peu sous la pression accumulée.
“Ça, c’est ce que je devais prendre à mon arrivée ici, lorsque j’étais sujet à des crises de violence que je ne comprenais pas. C’est ce que je dois prendre depuis la fois où j’ai saccagé votre bureau. Depuis que vous m’avez poussé à bout.”
Un rire nerveux lui échappa.
“Pauvre Kismet. Il faut lui réadministrer son traitement. Ça n'a toujours été que matériel, mais imaginez qu’il en vienne aux mains un jour. Vraiment Monsieur Nox, heureusement que vous avez été là pour le contenir. N’est-ce pas Monsieur Nox ?”
Son corps se mit à trembler alors que le contrôle commençait à lui échapper, son sentiment d’injustice prenant le pas sur tout le reste. Il se mit alors à crier.
“J’ai pas demandé à être ici, j’ai pas demandé à être enlevé à mes parents, j’ai pas demandé à être maltraité et négligé par eux. Je m’en fous de L et de tout le reste. Je veux juste construire une vie où je pourrais être heureux, m’épanouir. Mais non. Même ma spécialité, il faut m’en dégoûter, me rappeler que je ne vaux rien et que je ne serais jamais rien qu’un orphelin stupide !”
Les larmes de rage qu’il retenait jusqu’à présent finirent par couler, ravageant le visage fin et torturé du petit blond. Il ne demandait qu’à apprendre, qu’à découvrir le monde qui l’entourait, mais Nox s’acharnait à le maintenir mentalement sous le sol, dans l’obscurité la plus totale. Cette obscurité qu’il abhorrait et qui le rendait malade. D’un mouvement brusque du bras, il balaya sa propre table et envoya valser tout ce qui s’y trouvait avant d’y administrer un coup de poing qui résonna dans la salle.
“Qu’est-ce que vous voulez au juste ? Que je me fasse interner ? Qu’on m’arrache à mon foyer parce que je suis “trop instable” ? Qu’est-ce que vous gagnez à ça ? Qu’est-ce que ça vous apporte ?”
Le souffle commençait à manquer au jeune homme dont la voix se brisait. Il n’avait pas pour habitude de hurler ainsi. De hurler sur un professeur. Cependant, sous l’emprise de la colère, de la pression et sans doute de la peur qui lui tordait les tripes, Kismet ne mesurait pas pleinement ce qu’il était en train de faire. Incapable de se contrôler, en proie à ses pulsions, il renversa sa table qui s’effondra sur le sol dans un fracas assourdissant. Il frappa encore à grands coups ce meuble, évacuant la douleur, se débattant avec lui-même avant de soudainement se laisser tomber à genoux. Ses mains meurtries par les chocs prodigués vinrent chercher sa chevelure d’or et l’agripper comme pour remettre de l’ordre dans sa tête et reprendre le contrôle alors que les sanglots mêlant à la fois rage et désespoir le secouaient.
Nox se semblait plus exister. Kay ne faisait même plus attention à lui ni aux têtes curieuses qui, dans l’embrasure de la porte, avaient assisté à la scène. Il n’y avait plus que lui et ses vieux démons.
Souffle erratique, point de non-retour sur le point d’être franchi, Kay fixait Nox avec ardeur sans prononcer un mot de plus. Il menait en son for intérieur une lutte contre lui-même pour ne pas envoyer valser la moitié de la classe. Ne pas craquer. Ne pas craquer. Ne pas lui donner ce plaisir. Ne pas lui donner raison. Pas encore.
Sous l’annonce de la fin du cours, Kismet pensait enfin s’échapper de ce calvaire. Quitter cette salle et ne plus y remettre les pieds avant le prochain cours. Aller se faire retirer cette écharde de malheur et souffler, respirer, se calmer. Oublier les remarques tranchantes de son professeur principal ou du moins, tenter de les occulter. Comme il se trompait. Nox semblait ne pas en avoir fini avec lui.
Le temps que les autres élèves aient quitté la pièce, le petit blond tenta de reprendre contenance en focalisant son regard et son esprit sur le paysage qui se dessinait derrière la fenêtre. C’était toujours la même vue, il la connaissait dans ses moindres détails et pourtant elle paraissait différente à chaque fois, selon son humeur, ses pensées, ses envies. Dans son imaginaire qui n’appartenait qu’à lui, l’adolescent faisait de ce banal horizon un bal de couleurs et de douceur. Un refuge où la douleur et la peur, la méchanceté et l’humiliation n’avaient pas leur place.
La réalité. Nox l’y ramena d’un raclement guttural suivi d’une question. Une question qui prit le jeune homme au dépourvu. Était-il sérieux ? Attendait-il réellement une réponse ? Ou se moquait-il ouvertement de lui une fois de plus ? Sur la défensive, Kismet resta silencieux un instant avant de se lever pour faire face à son professeur. Il récupéra une petite boîte dans son sac et avança vers Nox avant de balancer l’objet sur son bureau.
“Vous voyez ça ? Vous savez ce que c’est ?”
Pause. Mâchoire contractée à l'excès, voix tremblante, Kismet sombrait peu à peu sous la pression accumulée.
“Ça, c’est ce que je devais prendre à mon arrivée ici, lorsque j’étais sujet à des crises de violence que je ne comprenais pas. C’est ce que je dois prendre depuis la fois où j’ai saccagé votre bureau. Depuis que vous m’avez poussé à bout.”
Un rire nerveux lui échappa.
“Pauvre Kismet. Il faut lui réadministrer son traitement. Ça n'a toujours été que matériel, mais imaginez qu’il en vienne aux mains un jour. Vraiment Monsieur Nox, heureusement que vous avez été là pour le contenir. N’est-ce pas Monsieur Nox ?”
Son corps se mit à trembler alors que le contrôle commençait à lui échapper, son sentiment d’injustice prenant le pas sur tout le reste. Il se mit alors à crier.
“J’ai pas demandé à être ici, j’ai pas demandé à être enlevé à mes parents, j’ai pas demandé à être maltraité et négligé par eux. Je m’en fous de L et de tout le reste. Je veux juste construire une vie où je pourrais être heureux, m’épanouir. Mais non. Même ma spécialité, il faut m’en dégoûter, me rappeler que je ne vaux rien et que je ne serais jamais rien qu’un orphelin stupide !”
Les larmes de rage qu’il retenait jusqu’à présent finirent par couler, ravageant le visage fin et torturé du petit blond. Il ne demandait qu’à apprendre, qu’à découvrir le monde qui l’entourait, mais Nox s’acharnait à le maintenir mentalement sous le sol, dans l’obscurité la plus totale. Cette obscurité qu’il abhorrait et qui le rendait malade. D’un mouvement brusque du bras, il balaya sa propre table et envoya valser tout ce qui s’y trouvait avant d’y administrer un coup de poing qui résonna dans la salle.
“Qu’est-ce que vous voulez au juste ? Que je me fasse interner ? Qu’on m’arrache à mon foyer parce que je suis “trop instable” ? Qu’est-ce que vous gagnez à ça ? Qu’est-ce que ça vous apporte ?”
Le souffle commençait à manquer au jeune homme dont la voix se brisait. Il n’avait pas pour habitude de hurler ainsi. De hurler sur un professeur. Cependant, sous l’emprise de la colère, de la pression et sans doute de la peur qui lui tordait les tripes, Kismet ne mesurait pas pleinement ce qu’il était en train de faire. Incapable de se contrôler, en proie à ses pulsions, il renversa sa table qui s’effondra sur le sol dans un fracas assourdissant. Il frappa encore à grands coups ce meuble, évacuant la douleur, se débattant avec lui-même avant de soudainement se laisser tomber à genoux. Ses mains meurtries par les chocs prodigués vinrent chercher sa chevelure d’or et l’agripper comme pour remettre de l’ordre dans sa tête et reprendre le contrôle alors que les sanglots mêlant à la fois rage et désespoir le secouaient.
Nox se semblait plus exister. Kay ne faisait même plus attention à lui ni aux têtes curieuses qui, dans l’embrasure de la porte, avaient assisté à la scène. Il n’y avait plus que lui et ses vieux démons.
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